Depuis mardi, des petites affichettes ornent les portes et les devantures de nombreux magasins du centre ville. On peut y lire "Bientôt bail à céder", Agence Guy Férez suivi du numéro de téléphone du cabinet du maire.

C'est la manière adoptée par certains commerçants, essentiellement de la rue du Temple, de la Draperie, Fécauderie et de la place Surugue pour faire connaître leur désarroi devant la baisse parfois très importante de leur chiffre d'affaire et leur peur devant une ville qu'ils sentent en danger. Il n'est pas question pour eux de porter des accusations ad nominem, mais simplement d'alerter et de demander au maire de les rencontrer et de discuter pour essayer de mettre en place les solutions d'un plus grand dynamisme du centre ville. Pas d'organisation structurée, "un simple collectif" qui fait en même temps circuler une pétition auprès des clients portant essentiellement sur les problèmes de stationnement, de PV "abusifs"

L'organisation officielle des commerçants ne semble pas avoir été au courant de cette initiative et la présidente des "vitrines d'Auxerre", Virginie DELORME, n'apprécie pas trop ce genre d'humour. Pour elle les affichettes sont du plus mauvais effet auprès des clients qui peuvent prendre ces annonces de cessation au premier degré : "Ce n'est pas un signal d'optimisme et d'encouragement à la consommation, regrette-t-elle" Pour autant elle reconnaît que la période est difficile, mais ailleurs, dans d'autres villes également. "C'est essentiellement la conjoncture qui n'est pas bonne".