SOCIETE
L'UDAF invite les familles à voter sur la question du mariage pour tous et l'homoparentalité
le lundi 10 décembre 2012, 14:04 - SOCIETE - Lien permanent
Le scrutin est ouvert sur internet et durera 15 jours
Jean-Louis DRUETTE, président d e l'uDAF explique la démarche (DR)
Pour faire suite à la conférence débat sur l'homoparentalité du 23 novembre au Phare, l'UDAF (union des associations famillales de l'Yonne créée par le conseil de la résistance) a mis en place, comme cela avait été annoncé par le président Jean-Louis Druette, un VOTE pour les internautes (tous les internautes) sur le "mariage pour tous" et l'homoparentalité.
Le scrutin est ouvert depuis lundi 10 décembre sur le site www.udaf89.nt
Il s'achèvera dans une quinzaine.
L'UDAF est dans sa mission de représentant des Familles pour leur donner la parole et prendre position devant les Pouvoirs Publics.
Début janvier, l'UDAF transmettra aux députés et aux sénateurs du département, l'avis officiel de l'UDAF et leur présentera les résultats du vote des internautes de l'Yonne.
Commentaires
Monsieur,
j'ai fait un petit travail qui dezvrai vous plaire:
Avec ou sans mariage, nos désirs font désordre !
(LGBTÂ =LESBIENNEÂ GAY,BI SEXUELS,TRANS SEXUELS... ) NDR
Alors que des pays, comme la Hollande, ont déjà rendu légal le mariage entre deux personnes du même sexe depuis plus de 10 ans, les arriérés qui nous servent de députés et de sénateurs hésitent encore, quand il·elle· n'en sont pas réduits aux bonnes grosses brèves de comptoir tout droit sorties du rade le plus crado d'Hétéroland. Dernière en date ou en tout cas à qui j'adresse le prix de la meilleure sortie de l'année  2012 : Christine Boutin, la même vieille pie qui pleurait déjà en brandissant la Bible au Parlement pendant les débats sur le PACS. Ce coup-ci, ça donne : « Tout le monde a le droit de se marier. Les homosexuels peuvent se marier, mais ils doivent le faire avec une autre personne de l'autre sexe. » Si si, j'vous jure, elle a osé. Et je sens que les prochaines semaines vont nous gâter encore un peu. Voilà donc quelques pistes pour respirer, réfléchir et contre-attaquer.
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L'auto-défense intellectuelle, une nécessité
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Pour nous, anarchistes, cette question du mariage, quelles que soient nos pratiques et nos (dés)orientations sexuelles, on s'en tapait un peu le coquillard, très franchement. Que l'État que l'on combat célèbre notre union et nous fasse promettre fidélité à la vie à la mort devant le code civil, ça ne fait pas partie de notre priorité. Le mariage reste une institution patriarcale, qui assure à un homme l'appropriation d'une femme en particulier… et donc la cuisine en sortant du boulot, le linge propre et repassé, le devoir conjugal et la reproduction de l'espèce. Il n'y a qu'à voir la tolérance qu'on a pour l'adultère des hommes comparé à celui des femmes dans les couples hétéros pour comprendre à quoi sert le mariage. Dans le meilleur des cas, l'homme « conciliant  demandera à « sa » femme de faire un choix » (et donc implicitement de rompre tout contact avec son amant). Sinon, comme souvent, sûr de son bon droit et du rapport de possession qu'il exerce sur « sa » femme, l'homme fort et protecteur ira directement cogner l'amant, quand ce n'est pas la femme qui prend. Parce qu'il ne faudrait pas oublier que le couple hétérosexuel reste le premier espace (loin devant la rue, la nuit…) où s'exercent les violences masculines contre les femmes.
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Alors quand on nous parle de violences dans nos relations moins hétéronormées, de perversions, de danger pour les enfants, de zoophilie etc., j'avoue qu'on rigole bien (jaune) avec nos partenaires ! Quand on lit « Non à l'homofolie ! » en tête de la manif de fachos du 18 novembre, on a presque envie de leur répondre qu'on aimerait bien mettre un peu de folie dans leur vie et leur monde pourri parce que les femmes tuées sous les coups de leur mari, père, frère… Nous, ça ne nous excite pas, ça nous révolte !
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Au-delà de ça, il est intéressant de voir comment leur discours évolue au fil du débat. Les critiques de la loi, autorités des religions monothéistes en tête, ré-orientent peu à  peu leurs discours autour de la question de la parentalité. Non pas qu'ils soient subitement devenus pour le mariage pour toutes et tous mais ils ont l'impression que cette partie de leur discours passe mieux. Un·e enfant aurait « droit » à un père et un mère, c'est ce fameux «droit de l'enfant » qu'on nous oppose toujours au droit d'avoir un·(e) enfant. Eux qui réduisent les enfants et les adolescents à des demiêtres incapables de prendre une décision et de l'assumer (en témoigne le traitement médiatique de la décision de Camille et Geneviève, deux adolescentes du Puy-en-Velay, de rejoindre le mouvement d'occupation de la ZAD), eux qui voudraient forcer des femmes à enfanter alors que leurs conditions matérielles ou psychologiques ne le permettent pas ou simplement alors qu'elles n'en ont pas envie, ils voudraient nous faire croire qu'ils défendent le bien-être des enfants ?!
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 D'autant qu'à les écouter, tous les enfants qui n'ont pas un père et une mère qui vivent ensemble dans un pavillon de banlieue seraient voués à devenir des délinquants ou des dégénérés. Une petite pensée pour tous les enfants de familles monoparentales, divorcées, recomposées, éclatées, homoparentales (parce qu'elles existent déjà dans les faits), pour les enfants élevés en communauté, pour les orphelins… Je continue ? Oui, vous l'avez compris, pour les réacs, nous sommes une majorité d'êtres en détresse qu'il faudrait préserver du mal. Dans la réalité, il y a plein de situations où l'enfant ne connait pas ses deux géniteurs : comme dans les couples hétéros stables, certains s'y épanouissent très bien, d'autres rencontrent des difficultés, ni plus ni moins. La famille telle que nous la connaissons et qu'on nous la promeut, avec un père, une mère et quelques enfants, ça n'a pas toujours existé, ça n'existe pas dans toutes les sociétés et ce n'est pas forcément l'idéal à atteindre à tout prix.
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L'égalité des droits n'est que le début de notre lutte !
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 Pour nous, anarchistes, en réalité, la question ne se pose pas de la même façon. Nous considérons qu'il va de soi qu'un être humain ne saurait être considéré comme inférieur à un autre, à cause de son identité de genre, de sa sexualité, de sa couleur de peau, de sa nationalité, de la langue qu'il·elle parle, de ses croyances ou de son origine sociale. La question n'est dès lors pas de savoir si on est pour ou contre le mariage, les familles homoparentales etc. Nous sommes résolument contre tous les privilèges, hétérosexuels en l'occurrence. Défendre l'égalité des droits pour tous nous semble donc important et nécessaire.
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Pour autant, soyons clairs : nous ne quémandons pas sa « tolérance » à l'État. L'égalité des droits n'est qu'une belle déclaration dans une société qui reste structurée par les inégalités que produisent le capitalisme, le système de domination raciste, le patriarcat et l'hétérosexisme. Et l'État, loin de nous défendre, entretient largement ces oppressions.
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En 10 ans, SOS Homophobie a recensé 29 meurtres homophobes en France. De même, une personne LGBT sur quatre déclare avoir subi une agression physique dans les dix dernières années. Les difficultés que nous pouvons rencontrer dans notre vie quotidienne ne sont pas liées à notre culpabilité, notre « anormalité », nos prétendus troubles psychiques… Elles sont le résultat de l'oppression : du rejet par les « amis » et la famille, au meurtre, en passant par la stigmatisation, les discriminations à l'embauche etc. Cette société homophobe pousse au suicide, en particulier les plus jeunes d'entre nous. Et la pression est encore plus lourde sur les gays, les lesbiennes, les bis et les trans des classes populaires et non-blanches, qui n'ont pas l'argent ou la bonne couleur de peau pour accéder aux endroits où nous pouvons nous sentir en sécurité et sont donc nettement plus exposés aux violences hétérosexistes et transphobes.
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Ce n'est qu'en faisant taire toutes ces violences, même les plus petites, que nous pourrons commencer à parler d'égalité sérieusement. Et pour cela, il faut construire une opposition radicale au système patriarcal et hétérosexiste, bien au-delà des luttes actuelles et des timides poussées progressistes des socialistes de salon et de gouvernement.
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L'abolition du genre : une perspective anarchiste
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 Pour nous, anarchistes, l'objectif est que le sexe ne détermine en rien la place des individus, et les catégories hommes — femmes cessent d’être la norme de référence pour l’organisation de la société. Sur le plan de la sexualité, cela signifie que l'on arrête de considérer comme acquise l'hétérosexualité de toutes et tous, et en particulier que cesse la conception masculine que toutes les femmes sont des objets sexuels, des proies potentielles qu'il faudrait séduire (et qui n'attendent que ça). Contrairement aux idées reçues, le désir est une construction sociale intériorisée : nous sommes attirés par les personnes vers lesquelles la société nous pousse, par l'éducation familiale et scolaire, les récits de l'enfance (le prince et sa princesse), les séries télévisées, les publicités sexistes et la pornographie. Notre société est fondée sur l'hétérosexualité obligatoire.
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 À la rigueur, la société et celles et ceux qui, en son sein, se proclament progressistes, « Autorisent » une part de déviance. C'est le paradigme de la tolérance, qu'on serine dans toutes les écoles, les collèges et les lycées. Il faut « tolérer » tout le monde… Dans cette logique institutionnelle, on ne parle plus d'inégalités (de richesse, d'accès à  l'espace...) mais de différences. Il faut accepter l'autre. On part du principe que tous les individus sont au même niveau. Racisme, sexisme, homophobie… Derrière ces mots, on ne voit plus les systèmes de domination qui structurent la société et font de certains individus des sous-citoyens, voire des  sous-hommes. On nous parle d'idéologie en gommant la matérialité des oppressions et des inégalités. En vérité, le paradigme de la « tolérance », c'est la bonne conscience des dominants. Pour nous, anarchistes, l'objectif n'est pas d'obtenir la bénédiction des oppresseurs et des gens qui ont la chance de bénéficier de privilèges.
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Ce que nous appelons l'abolition du genre, c'est la possibilité de déterminer sa sexualité sans subir de pressions, conscientes ou non, symboliques, verbales ou physiques. C'est la disparition de la présomption d'hétérosexualité qui fait croire aux hommes que les autres hommes sont prêts à mater les femmes avec eux et à rire de leurs blagues graveleuses et que toutes les femmes seraient ravies de se laisser draguer et peloter. Nous défendons un érotisme libre, entre deux ou plusieurs personnes qui se désirent mutuellement, et ce sans se préoccuper de leur identité de genre et/ou de leur sexe biologique, sans que personne ne vienne leur donner de leçon de morale ni sourire compatissant ou autre bénédiction paternaliste. Hormis notre (nos) partenaire(s), ni l'État ni personne ne devrait avoir le droit de juger notre sexualité.
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Pour une implication anarchiste dans les luttes en cours
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 Dans ce sens, nous défendons l'implication dans les luttes actuelles, la participation au débat en tant qu'acteur, pas en tant que spectateur. Parce que ce n'est qu'un point de départ pour pouvoir penser convenablement l'égalité réelle, nous défendons les revendications qui relèvent de l'égalité des droits : possibilité de se marier, possibilité d'adopter ou d'utiliser la Procréation Médicalement Assistée (PMA, retirée du projet de loi puis re-proposée en amendement le 19 décembre, suite aux manifestations du 15-16 décembre) pour les lesbiennes. Nous ne défendons pas, en revanche, la Gestation Pour Autrui, que nous analysons comme une nouvelle tentative d'exploitation du corps des femmes. Dans le même temps, nous cherchons, à  l'intérieur du mouvement, à amener des réflexions critiques sur les institutions patriarcales et étatiques que sont le mariage et la famille, sur les problèmes de la mise en place de la PMA en général (médicalisation du corps des femmes, utilisation de tests sur les femmes des pays du Sud) et nous soutenons les mouvements qui subvertissent les normes hétérosexistes de la famille comme autant de pistes à explorer en dehors des sentiers battus (union libre, polyamour, éducation des enfants en collectivité, refus de la maternité etc.) Déconstruire le genre peut se faire de multiples façons, individuellement et collectivement. Nous pensons que ces deux dimensions sont indissociables et nous encourageons celleux qui vivent des expériences et relations non hétéronormées à les politiser et à les défendre ensemble contre celleux qui s'arcboutent sur leurs privilèges hétérosexuels. Défendre nos pratiques et celles des autres qui ne sont pas hétéronormées, c'est aussi lutter contre l'État et sa volonté de tout codifier, tout contrôler : notre objectif à  moyen terme est de séparer l'État et la sexualité, parce qu'il n'a rien à dire sur nos corps et ce que nous en faisons.
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Face aux attaques verbales et physiques des homophobes, nous ne saurions nous contenter des fausses réponses de la « justice » bourgeoise et patriarcale et nous encourageons, au sein de la communauté LGBT :
– la solidarité entre opprimés (et donne la lutte contre les tentations homonationalistes, islamophobes et toutes les autres formes de racisme, de sexisme et de domination en général) ;
– l'auto-organisation politique pour l'autodétermination, l'autodéfense intellectuelle et physique, en cas de besoin ;
– la mise en place des structures militantes et autonomes permettant à chacun de se sentir le plus possible en sécurité, en confiance (lignes d'urgence, lignes d'écoute, espaces sécurisés...) pour penser, parler, agir !
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Claude BOUJ Clamecy, le 5 janvier 2013
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notes:.rapport sur l'homophobie 201 2 http://www.sos-homophobie.org/rappo...
bonjour
je pense qu'avant tout cela est politique, et que c'est inaxceptable pour notre société, cela amèneras a des dérives de toutes sortes ,et je pense qu'il y as d'autres sujets a traiter avant comme le chomage, le logement , la précaritée ,et la pauvretée qui s'installe de plus en plus,des structures pour les personnes agées
qui sont en manque dans tous les departements ect,,,,,,,
en fin pour la question de fond je suis contre cette loi a 100% ? MAIS OU VA TON
Je pense aussi qu'il ne faut pas appeler "mariage" cette alliance. le mariage est par définition hétéro et il n'est pas là pour officialiser une relation d'amour, et encore moins "pour tous". Sinon pourquoi pas entre frère et soeur, beau-père et belle fille..., voire à 3, 4... personnes.
Je suis d'accord aussi sur la notion de parité, pourquoi l'imposer partout sauf dans le couple ?
Enfin, le plus important, et l'intérêt de l'enfant ? N'est-il pas primordial d'avoir une mère ?
je suis tout à fait d'accord avec Michel BARDA : il ne faut pas appeller mariage cette alliance, mais il faut protéger l'intèrêt de l'enfant en cas de disparition de celui ou de celle qui détient l'autorité parentale ce qui n'apparait pas, je crois, dans le packs. Ce que je ne comprends pas, c'est l'importance qu'on apporte à la parité, pour le gouvernement, les partis politiques et même les CA des entreprises ce qui en soi présente un coté positif, mais dans le cas du "mariage pour tous" cette parité n'est pas respectée, que ce soit un couple féminin ou masculin et pourtant dans le cas présent cette parité est importante . . . .
La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen du 26 août 1789 dit dans son article 1er: les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit; et dans son article V: tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 précise dans son article 1er: tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. La dignité et l'égalité des droits s'appliquent donc à tous sans distinction?
Des homos peuvent éduquer des enfants qui leurs seraient confiés, foyer d'accueil. Mais on ne peut pas contraindre à une légitimité des enfants qui ont seulement besoin d'amour.
Que l'on parle d'union républicaine, oui, pas de mariage.
Je pense qu'il ne faut pas appeler "mariage" cette alliance, même durable, entre personnes du même sexe. Ayant travaillé de longues années DANS LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE je pense qu'il n'y a pas lieu de modifier le texte lu et qui sert de référence en cas de divorce pour les couples hétérosexuels.
Une reconnaissance d'union pour les couples homo reste à créer dans le cas notamment s'il faut préserver l'l'intérêt d'un enfant . Les liens du mariages protègent conjointement les enfants issus du couple, l'autorité parentale s'exerce à deux . Ce n'est pas le cas pour les couples homo et il faut protéger différemment les enfants..
je pense qu'il ne faut pas appeler "mariage" cette alliance, même durable, entre personnes du même sexe. il est aussi possible de préserver l'intérêt d'un enfant pour qu'il soit tout à fait protéger en cas de disparition de celui ou celle qui détient l'autorité parentale.