Nicolas Soret ne critique pas le travail de ses prédécesseurs et reconnaît qu’il faudrait maintenant effectivement passer à un syndicat de traitement effectif, les études ayant été correctement réalisées. Surtout, il est satisfait d’avoir associé au travail du syndicat, une structure de concertation (CLIP) regroupant le mouvement associatif, les chambres consulaires, le commerce, les artisans et les industriels. Elle se réunit une fois par mois pour évaluer les propositions potentielles sur le Centre Yonne.
Un débat semble tranché définitivement, le choix du mode de traitement. C’est l’enfouissement en bioréacteur qui demeure la règle. Pour ce qui concerne le Centre Yonne, plus de 40 critères ont présidé à l’établissement de cartes « empilées » qui laissent émerger les 4 sites maintenant bien connus : Auxerre nord à proximité d’Isoroy, Auxerre sud entre Auxerre et Vallan, Flogny la Chapelle et Héry. Les élus de ces lieux ne sont pas d’accord, en particulier Guy Férez pour ce qui concerne Isoroy en particulier. Nicolas Soret répond à cette dialectique : « un centre d’enfouissement oui, mais pas chez moi » Il précise d’ailleurs que le syndicat a retenu dans ses critères une appréciation plus stricte en matière de proximité des habitations : la distance a été doublée par rapport aux simples indications de la Loi.

Garder la maîtrise
Le président du syndicat est très ferme sur un point particulier : la nécessité absolue pour la collectivité de garder la « maîtrise » en étant propriétaire du terrain. Le bail amphitéotique administratif permet d’inscire, en amont, toutes les réserves et recommandations, d’exercer tous les contrôles imaginables sur la future exploitation du centre d’enfouissement. Pour autant il reconnaît que les opérateurs doivent être des vrais professionnels et que surtout la concurrence est importante entre les différents opérateurs privés potentiels. « Une situation de monopole serait préjudiciable pour tous, citoyens, contribuables et collectivités.»

Nicolas Soret s’il conclut à une situation non « urgentissime » dans l’Yonne Si, il insiste, on arrêtait de recevoir des déchets de l’Ile de France en particulier, il reconnaît également que cette problématique doit être traitée largement « en amont » : « Il faut sur ces questions savoir largement anticiper » Il a d’ailleurs donné une compétence supplémentaire au syndicat, celle d’avoir la possibilité d’acquérir les terrains (environ 30 hectares sont à trouver sur Centre Yonne) nécessaires pour la création d’un véritable « pôle de retraitement ». Il regrette également que notre département n’ait pas su se doter des outils industriels performants pour intervenir dans ces « filières » de recyclage. « C’est une industrie créatrice d’emplois, souvent de haute technologie »
Il lui reste maintenant, sans doute « le plus difficile » : convaincre. Comme il le déclare, sourire aux lèvres, l'arrivée d'un centre de traitement des déchets dans une ville ou un village ne donne en général pas lieu à l'organisation d'un "grande fête populaire" ...

J-LH.

Nicolas Soret, président de "Centre-Yonne", et de la communauté de communes du Jovinien (DR)

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