Dans cette vidéo figure la quasi intégralité du débat

A l'invitation de Denis ROYCOURT et Denis Martin, plus largement d'un collectif Auxerrois des Verts, Thomas SCHECK, architecte et urbaniste "durable" tenait une conférence à la salle Vaulabelle. 150 personnes avaient fait le déplacement, certes intéressées par le sujet, mais surtout pour entendre parler de l'Arquebuse et de la position des écologistes sur ce dossier. La première partie de la réunion a été consacrée à l'expérience de Thomas SCHECK, en particulier dans les pays du nord de l'Europe, le Danemark, la Suède, les Pays Bas etc. Des projections "diapositives venaient agrémenter l'exposé de l'homme de l'art. Si l'exposé était très enrichissant, il n'a pas semblé passionner un public essentiellement venu entendre évoquer l'Arquebuse. On aura noter la présence dans le public d'André VILLIERS, Président du Conseil Général, venu en simple auditeur. La Présidente de "Sauvegarde et Avenir de l'Yonne, Nicole NOUAILLE était également dans le public ainsi que le Vice-Président de l'association, Roland JEHL qui posa quelques questions au moment du débat.

Thomas Scheck, sans répondre précisément sur le projet de l'Arqebuse qu'il avoue ne pas connaître dans tout ses aspects a tout de même exposé la manière dont une telle entreprise, "importante, il le reconnaît, pour la ville", doit être à son avis menée. "Il faut d'abord correctement définir les volontés, les besoins. Puis des études pluridisciplinaires approfondies doivent examiner la faisabilité de ces souhaits. Ensuite des concours doivent être organisés en fonction de cette faisabilité et eu égard aux possibilités financières de la collectivité. Enfin des adaptations, des évolutions peuvent intervenir après la présentation très large au public de ces études et projets"

Dans la première partie de son exposé général, Thomas SCHECK a d'ailleurs souvent insisté sur l'importance d'une "appropriation" par les citoyens de tout projet d'urbanisme.

Il n'est pas certain que les "Verts Auxerrois" aient tout à fait retenu la leçon subtilement distillée par leur invité. Ils sont tenaillés par plusieurs objectifs.

Le premier consiste à "ne pas laisser faire n'importe quoi" place de l'Arquebuse. En particulier ils contestent la logique avant tout commerciale et financière qui a présidé jusque là, avec son corollaire de cession à un privé d'un espace public. Mais ils souhaitent également une halle en surface et un parking digne de ce nom et connaissent les difficultés budgétaires de la ville.

Le second est d'ordre politique. Ils désirent "rempiler" avec le Maire sortant et craignent beaucoup qu'une attitude trop "dure" sur le dossier les éloigne du pouvoir. En clair, ils flottent et s'interrogent n'arrivant pas à formuler avec précision l'attitude qui sera la leur lors du vote sur la nouvelle délibération proposée par le Maire au conseil du 20 juin prochain. Ils espèrent qu'un formulation "salvatrice" de cette délibération viendra les tirer d'embarras. On sent qu'ils attendent quelques mots "pansements" leur permettant de voter pour.

Hier soir on ne peut pas affirmer que le supermarché prévu et l'hôtel envisagé les remplissaient de joie. Le public manifestait assez clairement son désir évident de voire naître une halle en surface, un parking digne, mais aussi la préservation d'un "grand espace de respiration" non dédié au commerce. Pour le "public vert", le projet de la SOPIC en l'état n'est pas souhaité. Reste à savoir si les "Verts politiques" Auxerrois ont reçu le message de "la méthode" habilement distillé par Thomas SCHECK ? Rien n'est moins sûr.

Réponse le 20 juin prochain au conseil municipal ?

J-L.H

Débat avec la salle lors de la réunion des Verts à Vaulabelle sur l'Arquebuse

LE DOSSIER COMPLET "ARQUEBUSE"