Les maladies, l'appauvrissement de la vigne proviennent de l'oubli de techniques ancestrales, selon Philippe Pacalet.
 
Ce spécialiste, lui-même viticulteur, prône le retour des pratiques des moines qui ont introduit la culture du raisin en Bourgogne.
 
A l'époque, les religieux semaient des pépins de raisin, puis sélectionnaient les plants qui étaient alors multipliés par fécondation.

Depuis la Révolution, cette pratique a disparu... et, désormais, on utilise la technique dite du marcottage.
 
On enterre des sarments d'une souche afin de les faire raciner. Un problème d'après Philippe Pacalet, puisque l'on utilise toujours les mêmes souches.
 
Issues constamment du "même sang", la vigne serait donc dégénérée. Il faudrait donc, selon lui, revenir à la semence des pépins de raisin.

Cette théorie fait débat, soutenue par les uns, jugée peu crédible par les autres. Pour Philippe Pacalet la question de la santé du vignoble mérite d’être posée.
 
Lundi, les vendanges ont débuté chez Pascal Henriot vigneron à Champlitte. Le domaine compte 6 hectares en culture biologique, plantés en chardonnay, pinot gris, gamay et pinot noir. La récolte s’effectue à la main. Pascal Henriot précise: " La quantité n'est pas là, on ne fera pas même une demi-récolte car le printemps a été froid, mais c'est mûre,  la qualité est là."

 


Pascal Henriot en vendange. Photo Rémy Monget pour Auxerre TV (D.R.)


Lorsqu’on lui pose la question de l’appauvrissement de la vigne par la technique du dite du marcottage, Pascal Henriot répond : "Si certaines maladies sont présentes il faut se poser des questions." Il est favorable à la pratique qui consiste à semer des pépins de raisin, puis à sélectionner les plants qui sont alors multipliés par fécondation pour éviter les maladies." Je compte mettre en pratique cette technique dès cette année." conclut-il.

 

                                                                                         Rémy MONGET