Elle le fut effectivement avec la remise au Maire candidat d'une pétition émanant de l'association "Bien vivre à Laborde" stipulant que Laborde devait être considéré comme un autre quartier de la ville, à "part entière". La réponse n'est pas aisée car la compétence "transport" est entièrement dévolue à la Communauté d'Agglomération et que le coup n'est pas neutre. Guy Férez fera une proposition après avoir étudié avec plus de précision la réalité de la demande effective,  "il ne s'agit pas non plus de faire rouler des bus complètement vides". Si les différents maires de la communauté accèdent à une demande pour Laborde, il n'est pas impensable qu'ils demandent également pour tel ou tel hameau de leur commune le même "régime". Les coûts pourraient alors largement dépasser les possibilités budgétaires.

L'association "Bien vivre à Laborde" n'aborde pas le dossier sous le même angle : "Laborde abrite quelques 1 500 habitants et doit être considéré comme tous les autres quartiers d'Auxerre", sans autre forme de discussion.

Avanr d'aborder les questions spécifiques au hameau de Laborde (voirie, la route Jonches-Laborde, la protection des captages d'eau, les déchets verts, l'école, l'abandon du projet de "bioréacteur", Guy Férez a tenu des propos plus généraux sur les prochaines municipales. Il a dessiné "en creux" ce qui pour lui s'apparenterait à un "mauvais choix pour Auxerre". On ne pouvait que reconnaître, bien qu'il ne cite jamais de nom, le visage du député candidat, Guillaume Larivé. Il demande avec force " de ne pas avancer masqué" évoquant la date de 2017 et la question du cumul des mandats. "Si vous me faites confiance je serais à nouveau votre maire jusqu'en 2020, je ne poursuis pas d'autres objectifs".

Répondant par ailleurs à une question d'AUXERRE TV sur la proposition d'Alain Raymont (Front de Gauche) qui promet une gratuité complète des transports sur l'agglomération et en fait l'un des points centraux de son programme, Guy Férez trouve cette annonce parfaitement "démagogique". Il refuse d'ailleurs de s'inscrire dans une telle réflexion, rappelant que le coût des  transports actuellement  supporté par l'usager est  à hauteur de seulement 17% du coût global. Le reste (83%)  incombe aux entreprises et aux impôts payés par l'ensemble des habitants de l'agglomération. Un accord sur cette question des transports entre les deux listes de gauche semble difficile à réaliser.

J-L.H

Texte de la pétition remise au Maire Guy Férez, président de la communauté d'agglomération :

"Fin janvier 2014, les habitants avaient exprimé la volonté de poursuivre le "combat" pour l'intégration de nos hameaux au réseau de bus VIVACITE et de lancer une nouvelle pétition exprimant notre demande d'équité territoriale."

 

 

 Lire également l'article sur l'association "Bien vivre à Laborde"

Laborde, "quartier déshérité", veut un bus