POLITIQUE
Yonne municipales : 5 communes de moins de 1 000 habitants sans candidats et 10 communes sans nomlbre suffisant de candidats
le vendredi 07 mars 2014, 01:31 - POLITIQUE - Lien permanent
Les candidats avaient jusqu'à jeudi 6 mars, 18 heures, pour déposer leurs listes pour le 1er tour des élections municipales. Les préfectures ont battu le rappel afin de presser les retardataires et d'inciter ceux qui devaient le faire à compléter leur liste
A la clôture des inscriptions le 6 mars 2014 à 18 heures, il y a 5 communes de l'Yonne de moins de 1000 habitants sans candidat et 10 communes de moins de 1000 habitants au nombre de candidats insuffisant
5 communes de moins de 1 000 habitants sans candidat (Clôture du 6 mars 2014)
Baon |
Fontenay-près-Vézelay |
Jully |
Sauvigny-le-Beuréal |
Villiers-sur-Tholon |
10 communes de moins de 1000 habitants au nombre de candidats insuffisant (Clôture du 6 mars 2014)
Bernouil | |
Courgis | |
Dyé | |
Festigny | |
Lucy-sur-Cure | |
Saint-Martin-sur-Armançon | |
Saligny | |
Sementron | |
Serrigny | |
Viviers |
Dans la Nièvre : toutes les communes ont au moins deux candidats
26 communes de moins de 1.000 habitants sans candidat
Jusqu’à la loi du 17 mai 2013 qui modifie les règles du scrutin, seules les communes de 3.500 habitants étaient concernées par cette formalité. Oubli ou stratégie, certains s’y sont pris à la dernière minute. Mais dans certaines villes, principalement celles de moins de 1.000 habitants, la situation est plus contraignante, et pour la première fois, des préfets se sont alarmés du peu d’entrain des habitants dans certaines communes. Dans le département du Lot-et-Garonne, « Sud-Ouest » recensait, à une semaine de la date butoir, 26 communes de moins de 1.000 habitants sans candidat.
Les chiffres définitifs du ministère de l’Intérieur, tombés jeudi soir, sonnent le verdict : au total, 926.068 candidatures ont été enregistrées par les préfectures et 21.186 listes ont été enregistrées dans les 9.734 communes de plus de 1.000 habitants. Mais 63 communes de moins de 1.000 habitants sont orphelines, et une de plus de 1.000 habitants, en progression par rapport à 2008. Une seule commune de plus de 1.000 habitants, Gironde-sur-Dropt en Gironde, est sans liste. Dans ce cas, une procédure spéciale est mise en place et gérée, principalement, par la préfecture.
Election ou dissolution
Dans un premier temps, la préfecture prend acte de l’absence de candidat, et l’élection est annulée.
La préfecture est alors chargée de nommer une « délégation spéciale », composée de trois personnes dans les villes de moins de 35.000 habitants et de sept dans les villes plus peuplées. Cette délégation devra, pendant trois mois maximum, gérer les « actes de pure administration conservatoire et urgente » comme le stipule le Code général des collectivités territoriales, à savoir les affaires courantes de la ville. En général, les membres qui la composent sont des cadres administratifs, des élus ou anciens élus, des fonctionnaires territoriaux... ils ne touchent pas aux finances ni au budget ou au personnel.
-être âgé d’au moins 18 ans, au plus tard le 22 mars 2014 à minuit (veille du premier tour)
-être de nationalité française ou ressortissant d’un Etat membre de l'UE
-ne pas exercer une profession pouvant conférer un pouvoir d’influence dans la commune où l’on se présente
-avoir une attache avec la commune en question : il faut y avoir son domicile ou sa résidence sur au moins six mois, ou y être redevable des impôts.
Au bout de trois mois, une nouvelle élection doit être organisée pour former un nouveau conseil municipal. Mais si, à nouveau, personne ne se présente, la préfecture peut choisir de dissoudre le village pour le relier à une commune voisine.
En 2008, aucune des 38.000 communes ne s’était retrouvée dans une telle situation.
Commentaires
J’écrivais précédemment dans la rubrique « Bourreau vs villiers » ; Regardons l’ineptie du moment, que de carences dans le volontarisme à la représentativité de nombreuses communes, surtout pour les plus petites en nombre d’habitants. C’est bien ce qui montre qu’il est essentiel de faire évoluer ces territoires (communes, cantons), pour lesquels seule une remise en cause des découpages territoriaux est évidente. Rassembler les communes en communauté de communes, communauté d'agglomération, communauté urbaine, pôle métropolitain, autant qu’aujourd’hui les cantons ruraux, en est la conséquence la plus favorable à la gestion de ces territorialités. Viendra ensuite le rassemblement inéluctable des régions. C’est à partir de la mise en œuvre de l’acte III de la décentralisation que l’essor des territoires prendra sa plus grande cohérence et rationalité. C’est au travers de grandes études de l’aménagement et développement du territoire, des réseaux de villes, de grands schémas de cohérence territoriale, d’une approche plus concrète dans la délocalisation des activités des grands pôles urbains au bénéfice des départements ruraux qu’est l’enjeu de la décentralisation. La première étape incontournable pour notre département concerne principalement l’infrastructure transport cadencée avec la capitale, c’est indéniablement la seule démarche pour un maintien, avant d’imaginer un développement départemental. Il me semble que l’ensemble des élus doivent assimiler ce mouvement pour sauver la dynamique économique et d’emplois (maintient impératif de notre jeunesse) départementale.
Enfin une difficulté non des moindres, pourrait surgir dans la mise en œuvre de cette grande démarche de décentralisation, il s'agit de la compétence personnelle des élus à chaque niveau des strates territoriales. Comme le signale le rapport de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat, publié le 31 octobre 2012, les élus locaux ont peu recours à la formation, et notamment ceux venant des communes, et encore plus les élus des petites communes. Je pense que le travail de l’élu est une tache tellement vaste et diverse qu’il est nécessaire avant de tenter sa candidature à un poste de représentant, et dans une strate territoriale, d’avoir pour le moins les premières connaissances à la gestion territoriales ou bien en avoir la volonté d’appendre pour comprendre le rôle et les responsabilités encourues. En second lieu, pour un tout petit nombre de communes, une certaine forme ancestrale de l’appartenance au clocher, fait barrage a un petit nombre de candidatures reléguées du scrutin, et par le fait, non déclarées. En définitive, en dehors des candidatures politiques pour les grandes communes, pour employer un mot un peu fort, c’est bien de discrimination que nos communes les plus rurales souffrent au point d’élire des candidats peu enclins à ces responsabilités. N’est-ce pas par-là que le sujet commence, celui de l’instruction la pédagogie, l’apprentissage à la citoyenneté ; là c’est toutes autres choses…