AJA
Emmanuel Limido entend s'approprier l'ensemble des biens fonciers et immobiliers de l'AJA
le jeudi 31 juillet 2014, 13:15 - AJA - Lien permanent
Le boss actionnaire majoritaire de l'AJA Emmanuel Limido, veut récupérer les 5 millions d'euros d'intégration fiscale dont a profité l'association AJA au cours des années 2 000. Opération parfaitement légale qui exige cependant l'accord des deux parties. Il y a un hic : l'association AJA n'a pas l'argent. LBO = leverage buy out, une manière de s'approprier le patrimoine
Derrière les effets d'annonce concernant Basile Boli nommé VRP à l'étranger pour vendre le savoir-faire de l'AJA en matière de formation et Pierre Lescure nommé administrateur de l'AJA XXL en remplacement de Guy Alvès le patron de Bygmalion pris dans des enquêtes judiciaires, se joue en coulisses un vrai enjeu.
L'association AJA propriétaire historique de l'AJA, détenait 95 % des parts (au moins) de la SAOS (société anonyme à objet sportif), et utilisait le dispositif légal d'intégration fiscale par une convention signée entre la SAOS et l'association.
L'intérêt consiste à pouvoir charger une des deux parties pour faire des déficits et les déduire de l'impôt à payer par l'autre.
Donc l'association AJA en bon gestionnaire, a profité de ce système. Pour un montant estimé à 5 millions d'euros (qu'elle n'a plus puisqu'elle en a profité).
En 2013, du fait du rachat de l'AJA avec prise de pouvoir majoritaire via AJA XXL, filiale de Paris-Luxembourg Participations elle-même filiale de la holding Centuria Capital qui appartient à Emmanuel Limido ; la convention a été rompue, de facto, comme le prévoit le loi.
C'est parce qu'elle ne peut pas mettre en oeuvre l'intégration fiscale, que la SAOS détenue majoritairement par AJA XXL, peut légalement demander, les 5 millions à l'association.
À la condition qu'il y ait un accord entre les deux parties (SAOS AJA XXL 60% des parts et l'association AJA 40% des parts, propriétaire de la marque AJA de la licence fédérale et de l'essentiel du patrimoine foncier et immobilier par le truchement de l'association la Familiale, sorte de holding de l'association AJA).
Re-financer en hypothéquant
Le problème c'est que l'association n'a pas l'argent : à supposer que les dirigeants (Michel Parmentier, Guy Roux, Michel Chauffournais, Christophe Rémy, Alain Géhin, Claude Laguillaumie, Thierry Corniot, Daniel Rolland, Alain Hébert, André Truffaut, Fabien Cool etc) soient d'accord pour donner les 5 millions que réclame Emmanuel Limido ; elle serait donc contrainte d'emprunter la somme nécessaire, en hypothéquant son patrimoine foncier et immobilier.
C'est ce que veut Limido, il veut récupérer les 5 millions pour équilibrer les comptes de l'AJA saison 14-15, même si Guy Cotret le président mandaté pour gérer la SAOS AJA, a pu affirmer dans une récente interview au quotidien local, que le deficit prévu de 4 millions pour l'exercice 2014-2015 serait comblé par la trésorerie, sans vendre de joueur.
Emmanuel Limido n'envisage pas de mettre 1 euro supplémentaire dans l'entreprise AJA. Les coupes claires tous azimuths et de tous ordres, ont permis de passer le budget de 21 milions d'euros à 17,5 millions puis à 13,5 millions d'euros pour la saison à venir, qui commence, sportivement, vendredi, avec la réception du Havre (20 heures) au stade Abbé-Deschamps.
Dans l'hypothèse où les dirigeants de l'association AJA présidée par Michel Parmentier seraient d'accord et donneraient le feu vert pour "restituer les 5 millions d'euros d'intégration fiscale, il n'est pas sûr que les banques prêtent de l'argent à l'AJA Association sur un patrimoine dont la valeur dans l'absolu est très relative, d'abord parce que lié au niveau de la performance sportive (ça vaut plus si le club est en Ligue 1 et pas un clou si le club est en CFA). et parce que ce patrimoine est varié, terrains inondables, terrains pas toujours clairement identifiés comme appartenant à l'AJA.... etc.
En conséquence, on peut très bien imaginer, dans cette hypothèse, que Centuria Capital propose de prêter les 5 millions représentant l'intégration fiscale à l'association AJA. La question que l'on peut se poser est de savoir qui remboursera l'emprunt en question ... ?
À partir de là c'est un jeu d'enfant pour récupérer la totalité du patrimoine de l'AJA, y compris la marque AJA.
Autrement dit, Emmanuel Limido aurait non seulement récupéré sa mise initiale mais il se serait offert pour pas un rond l'AJA.
LBO, leveraged management buy out
Dans la dernière partie de sa communication, l'homme d'affaires annonce vouloir « refinancer » les biens de l’AJA (association comprise).
L'actionnaire majoritaire de l'AJ Auxerre, évoque une remontée prochaine en Ligue 1. Mais, il n'entend pourtant pas remettre de l'argent dans le club bourguignon dont la situation financière reste fragile et qui a été sauvé de justesse d'une relégation en National la saison dernière.
À court terme, Emmanuel Limido espère attirer de nouveaux partenaires dans le cadre d'une augmentation de capital, qui réduirait le poids de l'Association AJA à 10 %, et valoriser, par un refinancement bancaire, les actifs immobiliers (stade, installations sportives, terrains et bâtis) du club, co-détenus par la SAOS (55%) et l'Association (45%). "A condition de mettre en commun ces actifs, nous devrions pouvoir dégager des ressources propres pour améliorer nos chances d'accession en L1", estime Emmanuel Limido.
Ça veut dire quoi ? Cela peut vouloir dire quoi ?
Simplement qu’il va utiliser le LBO (leveraged buy out) (*) pour s’approprier à un coût nul pour lui, la totalité des biens possédés par le club (en particulier et principalement l’association).
Comment fonctionne le LBO ?
L’acheteur emprunte auprès des banques la valeur des biens de l’entreprise qu’il veut acheter. Jusque là tout va bien.
Mais pour rembourser son emprunt il rembourse avec la trésorerie de l’entreprise.
En d’autres termes c’est l’entreprise qui donne de l’argent (son argent) pour passer entre les mains d’un acheteur.
A la fin, quand elle est bonne, l’entreprise qui a dû se « saigner » pour assurer les remboursements n’a plus de biens propres, c’est une coquille vide.
Trop fort.
P-J. G.
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(*) Un LBO ou achat à effet de levier (AEL), acquisition par emprunt, rachat d'entreprise par endettement ou encore prise de contrôle par emprunt (anglais leveraged buy-out) (LBO), est une technique financière parfois utilisée pour acheter une entreprise.
L'AEL ou « LBO » consiste pour une société holding à financer tout ou partie du rachat d'une entreprise en ayant recours à l'endettementbancaire ou obligataire remboursable par la société achetée, ce qui permet d'augmenter la rentabilité dee capitaux propres La dette d'acquisition, bancaire ou non, est remboursée par une ponction plus importante sur les flux de trésorerie de la société achetée.
Lorsque l'achat de l'entreprise est effectué par l'équipe de direction en place, on parle de LMBO ( anglais: leveraged management buy-out). (Source : Wikipedia)
Commentaires
Que PLP veuille mettre la main sur les biens de l'association, pourquoi pas.
La vraie question est : pour quoi faire ?
Si par un tour de passe-passe juridico - economico - légal, ils arrivent à optimiser les choses et à en tirer profit pour le club, pourquoi pas.
Si par contre le seul souhait n'est que de démanteler le tout pour revendre morceau par morceau, c'est différent.
En même temps, comme le dit PJG, quelle valeur pour des terrains pour certains inondables, pour un stade de 20 000 places ? Seul le centre de formation pourrait être transformé à la limite, en centre de soin ou en complexe quelconque. Mais le reste ?
N'oublions pas non plus que si PLP n'était pas venu, que seraient devenues ces installations aujourd'hui, personne d'autre n'ayant réussi à récolter les fameux 5 millions qui manquaient à l'époque ?
Bien sûr Vonette que dès le début les choses étaient louches où pour le moins bizarres . Quelqu’un qui rachète au centime près une affaire peu rentable juste pour lui éviter un dépôt de bilan a certainement des idées derrière la tête et fait appel auparavant à quelques conseillers et avocats pour assurer ses arrières . Nul n'est sensé ignorer la loi mais elle profite quand même souvent au plus fort et si la planète va aussi mal c'est bien que l'argent n'a que faire de la morale .
Liberté Egalité Fraternité.......Foutaise . Allez l'Aja ...la vraie,celle qui était un exemple plus que national .
Le loup s'appelait Limido, la bergerie s'appelait AJA. Loup garou puisqu'il y a en effet quelque chose de "malfaisant" dans ce tour de passe-passe légal et, comme le dit Tridon, signé avec le diable.
Tout ce qui est légal n'est pas moral, ni bien. C'est juste légal.
Depuis le début on a craint ce qui arrive. On en a parlé. Les jeux sont faits, il faudra s'y faire aussi...
L'association ils auraient du faire quelque chose avant quand c'était à eux ! PLP sont des gros capitalistes mais je supporte Auxerre depuis toujours et j'oublie pas qu'y avait plus personne quand il fallait agir depuis 2011. On a enfin une équipe qui commence a se construire et Limido il parle de Ligue 1 lui au moins. C'est les vautours qui disent que Limido veut toute la propriété. C'est peut-être vrai mais il a pas dit qu'il voulait tout tout seul. Et puis il en ferai quoi des installations, un parking ou une buvette ? C'est pas plp c'est l'association qui a pillé les réserves du club il y a pas si longtemps...
Je n'y comprend rien en finance, mais apparemment tout est foutu !!! C'est triste à quel point le club a changé. Si c'est légal je suppose que ça vaut toujours mieux que la disparition définitive du club. De toute façon le club décline depuis 2005. Il est sûrement trop tard pour sauver le club. Autant essayer de repousser un an de plus. Sur un miracle... Y a t'il un expert parmi les lecteurs qui connaît une autre solution pour sauver notre célèbre club et son centre de formation ?
La procédure semble assez complexe pour des non initiés au monde de la finance mais, a priori comme le souligne tridon, parfaitement légale. Difficile donc s'opposer à cette procédure.
On peut objecter la forme à PLP mais on pourrait aussi, dans le sens inverse, se dire que l'association a été légère et qu'elle n'a pas anticipé cette "attaque" (de mémoire, il me semble pourtant que M. Maupoil dans une interview avait parlé de ce système d'intégration fiscale, disant y travailler à l'époque avec Fabrice Herrault).
Ce qui m'interpelle aussi c'est le passage sur les terrains qui ne seraient pas toujours clairement identifiés comme étant à l'AJA ? Surprenant, ça veut dire que des installations, des terrains sont utilisés sans savoir réellement qui est le propriétaire ?
Si tout cela est légal je ne vois pas ou est le problème. Quand LIMIDO est venu sauver le club des documents ont été signés avec des échéances. Personne, je pense, n'a été pris en traitre avec un flingue sur la tempe. L'heure des comptes à sonné et il faut tenir ses engagements. On peut dire tout et son contraire mais monsieur LIMIDO ne semble demander que ce qui lui est du . On a assez parlé de la finance lors de la crise et de ses contrats tordus en disant que c'était fini mais apparemment çà continue. Tordus peut être mais parfaitement légaux donc il faut passer à la caisse. Regardez dans quelle merde se trouve l'Argentine en ce moment avec les fonds vautours américains !!!! Quand on pactise avec le diable il faut assumer. De plus, cet homme d'affaires attend juste la veille du premier match de championnat pour en remettre une couche. Chapeau l'artiste !! La L1 dans les 2 ans avec de tels procédés ?????
Une souscription lancée sur les réseaux sociaux auprès de tous ceux qui aiment l'AJA , supporters patentés ou non serait-elle possible? J'y souscrirais volontiers...
Bonne chance à tous les membres!
Que perdure l'esprit AJA!
Notre cher Ernest, Père fondateur de l'AJA, doit se retourner dans sa tombe.
Le dépouillage de l'AJA n'aura pas lieu, je fais confiance aux âmes bienveillantes de l'Association qui sont des personnes raisonnables et pleines de bon sens.
PLP chercherait une excuse pour vendre l'AJA qu'ils ne s'y prendraient pas pas autrement :
Cette manipulation de vente des actifs du Club va échouer, et PLP accusera l'Association d'avoir fait capoter son projet.
Allez l'AJA!
Si PJG divulgue la bonne information on pourra y associer l'expression : "se la faire mettre profond " n'en déplaise aux rêveurs qui avaient considéré le repreneur comme un sauveur voire un philanthrope . Pot de fer contre pot de terre , batailles judiciaires en perspective heureusement Basile et son bâton de pèlerin part marabouter Wenger et consorts . Le pillage serait' il terminé ???