Le couple exécutif a donc choisi la manière forte pour répondre à la crise gouvernementale qui secoue la majorité. Une crise politique qui ne résoudra pas le problème de fond à savoir la crise économique et les divergences d'analyse des uns et des autres. C'est bien le problème.

Cette réponse ne se bornera sans doute pas à la sortie d'Arnaud Montebourg son ministre de l'Économie voire à celle de Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale, après leurs déclarations fracassantes dimanche en Saône-et-Loire mettant en cause la politique économique du gouvernement.

Des changements plus larges sont attendus pour mardi.

"Un ministre ça ferme sa gueule. S'il veut l'ouvrir, il démissionne"

Non seulement Montebourg a exprimé dans le Monde, samedi, toutes ses réserves sur la politique qu'il conduit à Bercy ..., mais il met en scène dimanche, à Frangy, une gifle au Président et au Premier ministre en compagnie du Ministre de l'Education.

À une semaine de l’université d’été du PS à La Rochelle, Arnaud Montebourg a lancé, dimanche 24 août à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire), aux côtés de Benoît Hamon, sa propre rentrée politique en choisissant de faire dérailler le train-train gouvernemental. Si l’enfant du pays et ministre de l’économie aime revenir dans sa Bourgogne natale pour y célébrer la Fête de la rose, cette année 42e du nom, il aime par-dessus tout donner le ton de la rentrée. Exercice réussi cette année, à un point tel que Matignon estimait dimanche soir qu'«une ligne jaune a été franchie».

Benoît Hamon, qui occupe le fauteuil de Jules Ferry, honneur sacré dans la République, aurait pu, avant la rentrée scolaire, nous donner un aperçu des espoirs qu'il forme et des mesures qu'il prend pour que l'Education Nationale en France retrouve son niveau de jadis, et assure aux petits Français une meilleure insertion dans la société.