La société Hess Oil a été déboutée en novembre 2013 par le ministre de l'Écologie (DR)

 

"La responsabilité d'Eau de Paris est d'assurer un approvisionnement en eau potable de qualité à tous les Parisiens", déclare sa présidente, Célia Blauel. "C'est pourquoi je demande expressément à la ministre de l'Ecologie le retrait immédiat de ce projet et qu'aucune autorisation de travaux ne puisse être délivrée à l'avenir sur les aires d'alimentation de captage d'eau potable", précise-t-elle mardi 14 octobre 2014.

Onze dossiers de permis de recherche sont actuellement proposés à la consultation publique. Ils portent sur des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux "conventionnels" et sans avoir recours à la fracturation hydraulique – interdite par la loi -.
Ces demandes concernent notamment l'Aisne, le Loiret, les Landes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, l'Yonne, la Seine-et-Marne, les Vosges et le Bas-Rhin.

Une "partie majeure du périmètre du permis de Cézy", dans l'Yonne, "s'étend sur les aires d'alimentation de captages des sources dont Eau de Paris assure la gestion".

L’opérateur public chargé de distribuer l'eau dans la capitale estime que "la réalisation du projet de forage comme celui proposé par la société Bluebach Ressources (...) aurait des effets désastreux sur la qualité de la ressource en eau". Eau de Paris "alerte sur les risques majeurs de contamination des eaux que représente l'octroi de ces permis".

 

La pression augmente d'année en année pour aller fouiller dans les sous-sols

Au mois de novembre 2013, Philippe Martin, le ministre de l'Écologie, a décidé de refuser d'autoriser le transfert au profit de la société Hess Oil de sept permis exclusifs de recherches d'hydrocarbures situés dans le bassin parisien, dont un à Joigny dans l'Yonne.

Certains permis, comme celui dit de « Château-Thierry », posent la question de savoir si l'on peut aujourd'hui, compte tenu de l'interdiction générale et absolue de recourir à la fracturation hydraulique posée par la loi du 13 juillet 2011, autoriser la mutation d'un permis dont les objectifs initiaux étaient incontestablement et exclusivement d'explorer des huiles et gaz de schiste. C'était le principal argument des opposants à cette cession des permis pétroliers.

" Même si la société Hess Oil a déclaré, afin de se conformer à cette loi, qu'elle ne l'utiliserait pas, les roches-mères visées par cette société dans ses demandes de mutation ne pourraient être explorées que par cette technique interdite sur le territoire national", rappelle le ministère.

 

Projet d'enfouissment de gaz comprimé

Dans l'Yonne, Sens, Joigny, Toucy, Perreuse et Auxerre sont concernés par un vaste projet d'enfouissement de gaz carbonique comprimé, profondément dans le sous-sol au niveau des roches calcaires.

Nom du projet : PICOREF chapeauté par l'Agence nationale de recherche (ANR) projet qui concerne le bassin parisien et notamment le Nogentais dans l'Aube où sont menés les tests.

 

Le sous-sol de l'Yonne va-t-il stocker du gaz carbonique comprimé ? VIDEO

 

PiCOREF, le projet de stockage de gaz carbonique inquiète VIDEO