Le Parti Communiste français, sa fédération de l’Yonne, ses élus et ses militants se prononcent contre le projet régional de refonte des lignes TER du Morvan.
Ils dénoncent les suppressions d’arrêts de trains sur les lignes Laroche-Migennes-Auxerre-Cravant-Clamecy et Avallon.

De même rejettent-ils la diminution du nombre d’allers-retours Laroche-Avallon qui passerait de 5 à 3 du lundi au jeudi. Ces mesures remettent en cause le service public ferroviaire dont l’objectif devrait être de répondre aux besoins des populations par une offre de proximité de qualité. Une assemblée de gauche ne peut pas prendre de telles décisions. C’est tout le contraire qu’il faudrait faire et ce n’est pas en supprimant des arrêts que l’on va faire aimer le train.


L’argument de la vitesse ne tient pas


D’importants travaux ont été réalisés sur la ligne récemment. Ils permettent de rouler à 110 km à l’heure alors que la vitesse actuelle est de 40 à 50. La suppression des arrêts ne provoquera pas un gain de temps significatif. Plus globalement, sur ces lignes, il serait plus intelligent de travailler au doublement de la voie entre Chemilly et Auxerre. Un gain de temps significatif s’en suivrait. Rappelons que sur ce tronçon, la voie est unique depuis la guerre.


Et le transfert sur route des voyageurs ?


Alors que tout conduit aujourd’hui, en raison des questions environnementales (pollution des camions et voitures) et de sécurité, à préférer le rail, à mettre les camions sur les trains, à redynamiser le fret ferroviaire dans le cadre du service public ferroviaire, les mesures de remplacement avec des cars et des taxis sont impensables. Ou alors, la volonté est autre. N’a-t-on pas entendu le ministre de l’économie, M.Macron, en appeler au développement et à la libéralisation du transport national par autocars. Derrière tout cela, il y a la privatisation du transport ferroviaire régional alors que le service public de proximité que sont les TER a prouvé son efficacité. La SNCF et, malheureusement le Conseil Régional de Bourgogne à majorité socialiste, s’inscrit dans cette perspective.


Et l’emploi ?


Ces suppressions conduiront inéluctablement à une baisse de l’activité SNCF qui aura des répercussions négatives sur l’emploi des cheminots. Moins de trains, c’est moins de travail pour les conducteurs du dépôt de Laroche qui interviennent sur les lignes du Morvan. Même chose par rapport à la logistique. Tout cela signifie à termes des suppressions de postes.
Ce n’est pas l’intérêt des populations. Ce n’est pas l’intérêt général !


Est-ce nouveau ?


On entend les élus de droite s’offusquer aujourd’hui. Soit !
Mais quand ils étaient aux commandes, ils faisaient la même chose. Rappelons-nous le rapport Guillaumat et la casse qu’il a provoquée. Nous pourrions lister l’ensemble des suppressions d’arrêt, les fermetures de gare ou de lignes SNCF quand la Droite était au pouvoir.

Maintenant, il faut arrêter le projet et remettre tout sur la table en partant des besoins des populations avec la volonté de défendre et de développer le service public ferroviaire. Il faut que la région Bourgogne et la SNCF écoutent les cheminots, les usagers et les élus locaux. Les communistes et le Front de Gauche sont aux côtés de celles et ceux qui luttent avec leurs associations, leurs élus pour faire échec à ce projet régional.

Fédération de l’Yonne du Parti Communiste Français
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