La récolte des foins a 15 jours d’avance dans la vallée de la Vingeanne. « Il s’agit d’un foin de bonne qualité, récolté dans de bonnes conditions, mais la quantité n’est pas là » : précise Gérald Apert, agriculteur à Saint Maurice sur Vingeanne.

 

Photo Rémy Monget (D.R.)


Gérald Apert récolte quatre tonnes de foin à l’hectare, cinquante hectares de foin sont récoltés en trois semaines, dix hectares de foin peuvent être rentrés dans une journée si le temps le permet. Le foin coupé sèche en quatre jours. Une sonde permet de connaitre le degré d’humidité des bottes de foin, et de le rentrer dans de bonnes conditions.

 

Les foins sont coupés - Photo Rémy Monget (D.R.)


Il y a 40 ans l’agriculture, n’était pas aussi mécanisée qu’aujourd’hui, les agriculteurs récoltaient deux hectares de fourrage par jour, et la récolte n’était pas aussi précoce, les foins étaient récoltés fin juin. Certaines récoltes aujourd’hui comme celle de la luzerne ou du ray grass commencent le 15 mai en enrubanné, les bottes rondes sont alors entourées d’un film protecteur. L’enrubanné permet une récolte plus précoce avec un degré d’humidité plus important.

L'enrubanné - Photo Rémy Monget (D.R.)


Le foin est récolté selon sa maturité et les besoins de l’agriculteur, les prairies les mieux exposées au soleil et ayant une certaine qualité de sols sont récoltées en premier ainsi que les prés qui recevront des génisses après sevrage pour la pâture dans les semaines à venir. Certaines prairies sont plus « froides », comme la prairie de Peigne près de Percey le Grand (70), l’herbe y pousse moins vite et elle est donc récoltée en dernier.


La récolte de regain, c’est-à-dire la deuxième coupe de foin viendra compléter en septembre cette récolte de foin, l’an dernier la récolte de foin n’avait pas été très bonne, mais la récolte de regain a été suffisante.


Des cultures dérobées peuvent être réalisées après récoltes des céréales, des graminées et légumineuses sont plantées et récoltées en fourrage en enrubanné par les éleveurs, ces parcelles sont déclarées en Surface d’intérêt Écologique (SIE), elles représentent 5% des surfaces agricoles déclarées dans la cadre de la Politique Agricole Commune (PAC).

                                                                                               R.M.