Valentin's day. Oui on a bien aimé. Cette légereté qui flottait d'ans l'air.

De retrouver la famille du rugby au stade Pierre-Bouillot pour le premier match officiel de la saison.

On a bien aimé découvrir en vrai et live cette équipe new-look du RCA avec ses jeunes promus et ses recrues d'autres cultures.

On a bien aimé le jeu déployé d'un bout à l'autre, avec constance, par tous les acteurs de la rencontre.

On a bien aimé le jeu au pied et la botte de Yohan Champeau qui a enquillé de manière tranchante des transformations dans des positions difficiles.

On a bien aimé l'animation du jeu orchestrée par Ryan Godsmark, qui rend le jeu limpide et simple quand c'est compliqué et difficile. Chacune de ses passes de feu grignotent du temps, la demi seconde qui fait toute la différence pour attaquer.

On a bien aimé la troisième ligne avec un Hruska de granit et de feu et un Snape conquérant dans l'axe profond et bagarreur de la trempe de Poitevin.

On a bien aimé le jeu des arrières qui ont joué en long et en large les uns pour les autres en attaque et aussi en défense.

On a bien aimé Valentin, eh oui, Valentin Preté, le jeune centre Italien de 20 ans, qui perfore droit devant et distille la passe quand il le faut et au bon moment. Car il ne suffit pas de faire des passes.

On a bien aimé l'esprit, the spirit de ce game sur le pré de Bouillot, en ce bel après-midi ensoleillé et chaud.

On a bien aimé cette équipe de Metz qui jamais n'a fermé le jeu et a lutté jusqu'au bout réussissant un essai dans les dernières minutes, sauvant l'honneur par l'orgueil.

On a bien aimé Huré Damien le roi des airs, un vrai de vrai.

Oui c'est beau le rugby joué comme ça. Mais comme rien n'est jamais parfait, c'eût pu être encore mieux si l'on en croit number nine Ryan Godsmark le nouveau demi de mêlée.

" Bon début, good team effort, but, si on avait un peu plus insisté dans le jeu d'avants pour les fixer et les user, on aurait bénéficié de davantage d'espaces ensuite pour aller en terre promise".

Et son comparse le rouquin au bandeau jaune Robin Snape numéro 8 d'affirmer de son côté : "On a gâché des opportunités en première et en seconde mi-temps..." Ces Écossais ne laissent rien passer, combattants et joueurs. Les parents de Robin étaient venus d'Aberdeen voir leur fils pour ses débuts auxerrois. Le père, Chris, ancien deuxième ligne déclina la proposition d'interview. Rugby first. Il eut cette phrase. Good team effort.

C'est pas beau le rugby ?

Valentin's day pourquoi ? Parce que le mélange italo-écossais (Ryan-Robin et Valentin-Luciano), deux doublettes qui se connaissent, plaît et est efficace. C'est ça, l'avenir.

Et on ne vous parle pas de notre Bosniaque de 20 ans, double mètre et mort de faim. Gros match en B. Imagine ...

Une deuxième ligne Huré- Adamir Stankovic (20 ans, 87 kilos), plus le reste ...

Mamma mia... My god ... El vineux !

Et en Géorgien et Tchèque.

 

Pierre-Jules GAYE