Ben oui l'AJA est malade, en reconstruction permanente depuis le jour de la relégation en Ligue 2. On pouvait croire que les choses enfin s'étaient stabilisées en fin de saison dernière après la finale de la Coupe de France. Mais que nenni !

À l'intersaison le staff et le président qui comptaient sur la stabilité des cadres ont eu la mauvaise surprise d'en voir deux préférer aller voir ailleurs tandis que des joueurs voulaient absolument quitter le club, tels Djellabi et Castelletto. C'est dire que le projet était mal ficelé ou du moins incompris, ce qui revient au même.

Qu'importe, il a fallu pallier ces départs et recruter à nouveau, soit la moitié de l'équipe. Et refondation en chantier pour Vannuchi tout juste la tête sortie de l'eau aux forceps.

À peine le championnat commencé, que l'attaquant le plus percutant et dangereux par sa capacité à déstabiliser et dynamiter une défense, disparaît de la circulation.

L'AJA version 2015, c'est le contraire du Baby boom. Et force est de constater que les jeunes espoirs vainqueurs de la Gambardella, tardent à confirmer vraiment, en-dehors de Berthier et Vincent qui n'ont pas encore acquis la capacité essentielle de constance dans les performances.

 

Un bon bol d'air en Lorraine

 

Que dire de Kilic mis à toutes les sauces, investi épisodiquement,  devenu triste comme Fumu Tamuzo, ailier prometteur ?

Kilic pétri de talent, Kilic qui a besoin d'avoir le jeu devant lui peu importe le numéro, relanceur-orienteur par excellence. Fumu Tamuzo qui savait varier son jeu et surprendre par sa joie et qui aujourd'hui, stéréotype ses actions ... Que s'est-il passé dans la tête de ces garçons ? Les aurait-on formatés autrement ? Pèserait-il sur leurs têtes une volonté restrictive ? Et que dire du petit Montiel qui cartonne en B et ne marque plus depuis qu'il s'entraîne avec les pros ? Y'a un truc là. Faudrait qu'on nous explique.

Nous n'évoquerons pas ici d'autres jeunes espoirs formés au club, partis tenter l'aventure ailleurs.

Alors voici Seck et Diaw arrivés, ultimes recrues du mercato soldé du dernier jour de l'été aoûtien. Le premier se fait expulser bêtement à la source d'Évian. Et voici le second qui disparaît de la feuille de match, vendredi, au dernier moment, contre Clermont. Comme Baby ? Difficultés personnelles insurmontables au point de ne pas l'aider, l'accompagner ? Pourquoi alors l'avoir recruté ? Va-t-il rester au club ? Vannuchi l'a retiré de la feuille de match compte tenu des circonstances.

Et Vincent Gragnic, éprouvé par les blessures à répétition, qui vient de mettre un terme à sa rééducation à Clairefontaine et qui aurait des envies de départ et d'ailleurs ? 

Bien sûr que l'AJA est malade et en convalescence perpétuelle. Serait-elle en bonne santé qu'il s'agirait d'un malade qui s'ignore.

Allez, un bon bol d'air en Lorraine, une sortie champignons, des déconnades, de l'amitié, de la complicité vraie, ... du plaisir pardi ! Faut que les joueurs s'ouvrent, se parlent et décident d'un projet commun, d'un objectif partagé, avec une stratégie appropriée. Un bon coup, un pied de nez. Un grand coup de bonne humeur quoi ! Le reste est foutaise.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

Groupe Auxerrois

 

Gardiens : Boucher, Lenogue

Défenseurs : Fontaine, Lefebvre, Puygrenier, Sefil, Sylla

Milieux : Bouby, Kilic, Konaté, Seck, Vincent

Attaquants : Ba, Berthier, Courtet, Jobava, Montiel

 

Absents : Diarra, Diaw, Hountondji (suspendus), Aguilar (adducteurs), Ayé (fessiers), Gragnic (tendon d’Achille), Lembet (pied), Ndong (cuisse)

 

« C’est dans l’adversité que les groupes se révèlent », a déclaré Jean-Luc Vannuchi avant de partir pour Nancy sur le site de l'AJA.