Il y a eu de nombreux échanges de fond, intéressants, jeudi soir, au conseil municipal entre le leader de l'oposition et député Guillaume Larrivé, et le maire d'Auxerre Guy Férez : sur l'interprétation des compétences des collectivités, issues de la réforme territoriale et sur le centre ville d'Auxerre, ses 40 devantures vides, le parking payant ou pas et les places des Cordeliers et de l'Arquebuse à aménager (depuis 40 ans Ndlr). Le maire a réannoncé qu'il va lancer une vaste consultation de la population sur ces deux pôles. "Pour la 49ème fois..." murmurera Guillaume Larrivé (DR)

 

"En juin, je vous avais dit que je me réservais le droit de porter plainte après avoir consulté les conseils de la ville", a déclaré, jeudi soir, le maire d'Auxerre Guy Férez, en propos liminaires de l'ordre du jour du conseil municipal d'Auxerre. "

"C'est mon droit mais aussi mon devoir. Mais pas seulement. Cela regarde ma conscience et aussi l'idée que je me fais  de la vie publique. Je déposerai plainte, la semaine prochaine, auprès du doyen des juges d'instruction avec constitution de partie civile. Une instruction judiciaire sera donc ouverte".

Le maire d'Auxerre a précisé devant l'assemblée communale la qualification de la plainte : "prise illégale d'intérêt, cumul et recel de prise illégale d'intérêt et abus de confiance" dans ce dossier de la gestion du réseau musical de l'Yonne.

La chambre régionale des comptes avait pointé de nombreux dysfonctionnements et irrégularités.

En six exercices (entre 2008 et 2014)  l'EPCC a perdu 21 millions d’euros. L'argent du contribuable local, dont certains ont payé plusieurs fois pour la même chose : les contribuables et usagers utilisateurs.

 

 

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Après avoir lu attentivement le rapport de 79 pages de la Cour des comptes, aux accents surréalistes - tout sauf un conte de fée - on se dit que l'opération a eu tout faux dès le départ, comme le pointe d'emblée le rapport. Et on se demande comment il a été possible qu'une telle aventure a pu être menée par les élus du départements, les conseillers généraux et les fonctionnaires qui ont été impliqués dans cette gabegie qui constitute un immense gâchis de moyens publics. À partir d'une idée noble au départ.

En moins de cinq ans, ce sont 21 millions d'euros qui ont été injectés directement dans l'établissement qui navigait à vue, au jour le jour, sans pilote, le directeur dont "la rémunération était disproportionnée" Sans compter les aides directes à l'autres organismes en dépendant, prestataires ou sous-traitants, tel l'ADDIM.

En moins  de cinq ans l'établissement public financé par le conseil général, a connu trois présidents : les conseillers généraux, vice-présidents du département et sénateur UMP Pierre Bordier le premier avant sa démission en 2011 puis Patrick Gendraud UDI jusqu'à sa démission en 2013 et enfin, le socialiste Michel Morineau adjoint au maire d'Auxerre qui joua le rôle de liquidateur.

Nous publions le rapport en question afin que chacun puisse se faire sa propre opinion. C'est un devoir citoyen.

AUXERRE TV a en outre demandé à divers interlocuteurs ce que leur inspire le rapport en question.

À Michel Morineau, le président liquidateur, au Vézelien André Villiers UDI qui fut élu président du conseil général en 2011, à Philippe Serré, Les Républicains ancien maire de Sens, doyen des élus de l'Assemblée départementale; à Guy Férez, maire d'Auxerre PS, membre fondateur de l'EPCC, à Nicolas Soret, jeune conseiller départemental de l'opposition, très impliqué dans les musiques de la vallée de l'Yonne en tant que président de la Communauté des communes du Jovinien.

 

Pierre-Jules GAYE