Domanys, établissement de 220 salariés, est à la tête d’un parc de 9.100 logements (DR)

 

Des adminstrateurs ont fait observer que ces deux décisions inquiètent et interpellent les administrateurs d'autant que Domanys est dans un protocole de redressement CGLIS avec pour objectif la réduction de la vacance de logements. Or, en dépit des efforts de tous les acteurs, cette vacance ne baisse pas. Pas loin d'un millier de logements demeurent vides. Plus précisément environ de l'ordre de 800 dont 600 de vacance commerciale et près de 200 voués à terme à la démolition.

Une surabondance de l'offre due à la politique antérieure de Domanys dans le département et à celle d'une politique nationale estimant le manque global quantitatif généralisé de logements sociaux. D'un mot les quotas exigés par l'État sont dispoportionnés en regard de la situation détendue dans l'Yonne.

Le préfet était annoncé à cette réunion. Il était finalement représenté par le nouveau directeur territorial. André Villiers le président du conseil départemental également annoncé, était présent.

La discussion fut vive parfois et l'ambiance relativement tendue.

Le président de Domanys, Patrick Gendraud, désigné par le conseil départemental de l'Yonne, a été mis en minorité sur une motion qui a été adoptée à une large majorité (14-8). Il ne souhaitait pas que cette motion soit adoptée, ce jour, pour prendre le temps de la concertation avec les autres bailleurs, même s'il est d'accord sur le fond de la motion. Mais les adminstrateurs ont demandé le passage au vote.

 

Villiers prend une grosse claque

 

Dans la motion qui a été adoptée, les administrateurs ont demandé trois choses précises :

- " la remise en cause des agréments accordés à "Mon Logis", qui mettent en difficulté l'ensemble des bailleurs sociaux du département et particulièrement Domanys  dans le contexte actuel.

- " le renoncement du conseil départemental d'accorder une garantie d'emprunt à "Mon Logis"

- " l'évaluation des besoins réels sur les différents territoires et leur répartition éventuelle selon les différents bailleurs sociaux"

 

Cette motion et son contenu constituent d'évidence une défiance à l'égard du président de Domanys mais aussi vis-à-vis d'André Villiers le patron du département, qui incarne la politique menée par le conseil départemental de l'Yonne. C'est même une grosse claque eu égard à la situation et au passé-passif (32 millions de deficit à Domanys). Il est vrai que les administrateurs ont été échaudés dans le passé car ils ont été objectivement "promenés".

André Villiers, embarrassé, a annoncé qu'il allait organiser une réunion avec "Mon Logis" et les bailleurs sociaux de l'Yonne.

Pour le reste, on attend les réponses aux demandes figurant dans la motion.

 

P-J.G.