Ce n'est pas provocateur. Au contraire. La mise en cause de la réalité scientifique du réchauffement climatique par le scientifique Henri Atlan (qui présente toutes les garanties d'intégrité et de compétence) est le fruit d'une démonstration complexe établie sur grand écran et expliquée devant le public du théâtre bondé au rez-de-chaussée.

Henri Atlan avait auparavant expliqué comment la propagande et ses techniques avérées, promues depuis 1928 dans le livre d'Edward Bernays (Comment manipuler l'opinion en démocratie) a fini par contaminer la science y compris, notamment dans le domaine médical.

Disease Mongering (colportage de la maladie) et Condition Branding (promotion de la marque du médicament pour la combattre et la guérir) sont deux notions clés. On "vend" la maladie nommée puis après on vend le médicament préparé par les laboratoires. Cela fonctionne par cycle grâce à la sémiologie : la maladie mute dans le nom. Par exemple : le maniaco-dépressif devient un bipolaire et un nouveau médicament est associé à cette dénomination.

Alors vous allez dire, quel rapport avec le COP 21 et le réchauffement climatique ? Et bien c'est simple mais compliqué et complexe mais on va le résumer ainsi : le réchauffement de la planète et ses projections, qui font l'objet d'un battage monstre, à trois semaines de l'ouverture à Paris du COP 21, ne repose sur aucun fondement scientifique selon Henri Atlan.

Le scientifique explique : la théorie du réchauffement climatique n'a aucun fondement pour des questions de méthodologie. "Les nombres des sous-déterminants sont plus petits que les nombres des modèles possibles" (démonstration de Henri Atlan sur grand écran). Or la modélisation de systèmes complexes peut prendre en compte des éléments tels que des croyances. Autrement dit, la modélisation qui fonde le réchauffement climatique n'est pas fiable scientifiquement si nous avons bien compris le propos d'Henri Atlan.

Autrement dit, la COP 21 a certes de bonnes raisons d'exister, politiques, écomoniques et de manipulation de la démocratie. Mais le fond ne repose pas sur une vérité scientifique.

Nous ajouterons que cela ne signifie pas que la croyance en un réchauffement climatique et ses conséquences projetées qui mettent en évidence des désastres à venir, sont forcément fausses définitivement. Un jour peut-être, cela pourra-t-il être prouvé scientifiquement. À moins que ce ne soit le contraire. L'espérance ce sont de nouvelles découvertes scientifiques qui remettent en cause.

 

La science contaminée

 

D'un mot qui ne saurait faire conclusion, sinon provisoire, oui, on a bien compris, ce soir, que la science était contaminée par le mensonge.

Entre propagande, techniques, manipulations, information, communication et relations publiques, les frontières sont ténues. Comment se repérer désormais ....?

Dans son intervention, le maire d'Auxerre Guy Férez, en philosophe (pour qui les mots sont des actes, cfr Sartre), a surpris par le fond de son propos, interpellant notamment Michel Wieviorka, président du comité scientifique de ces Entretiens, notamment sur Yankélévitch. Plus pragamtique avec un ancrage dans la réalité quotidienne, Guillaume Larrivé député, déclina une trilogie comme il aime le faire pour expliquer la quadrature du cercle que constitue le thème "Mensonges et vérités". Enfin Christophe Bonnefond, représentant le président du conseil départemental de l'Yonne, à nouveau absent, trouva les mots pour toucher tout un chacun dans l'exercice du mensonge au service de la vérité.

Michel Wievorka, lui, a tracé le cadre et l'écheveau de ces entretiens à venir entre mensonges. La perspective titille les esprits.


 

Pierre-Jules GAYE

 

 Henri Atlan (DR)