Alain Pérez, président de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Yonne (DR)

 

Le président de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Yonne annonce qu'il ne sera pas candidat à la présidence régionale aux élections du 2 novembre 2016.

Il reste attaché, plus que jamais, au terroir, à l'Yonne et à la dizaine de pépinières et Hôtels d'entreprises du département que la CCI 89 a développés au fil des années, un travail de fond de longue haleine.

Alain Pérez répond aux questions d'AUXERRE TV sans langue de bois.

Il évoque les élections prévues le 2 novembre 2016, le rôle de la CCI de l'Yonne. Il se prononce en faveur d'une fusion de la chambre de commerce et d'industrie, et de la chambre des métiers.

Alain Pérez pose son regard sur l'évolution des institutions suite à la loi de réforme territoriale et sur ses conséquences pas encore très nettes. Que vont devenir les satellites du département, telles que les associations Yonne Développement, bras armé du département, Yonne Équipement qui doit céder les actions détenues par le département et Yonne Active création ? Qui sera le repreneur de ces compétences : la région, les intercos, le syndicat d'électrification, la puissante Sem 92 ?

Au regard de la loi, le département (conseil départemental) perd sa compétence économique au profit de la région et des intercommunalités.

L'attractivité de 'lYonne est une vraie question. L'Yonne est le 4ème département de la nouvelle région BFC en termes de PIB et possède une frontière ouverte avec l'Île de France. Le port de Gron, propriété de la CCI est une tête de pont économique en plein essor. On est donc loin de l'image de l'Yonne future réserve d'indiens.

 

L'union fait la force

 

La CCI a des misions régaliennes à assurer sour la tutelle de l'État. Les ressources fiscales ayant fondu de plus de 25 % par les ponctions de l'État, elle doit faire des choix et générer de nouvelles ressources-recettes. le président entend réduire à 25% la part de la taxe dans les recettes annuelles de la CCI, qui représentent aujourd'hui, 50 %.

Comment se situe la CCI par rapport aux autres acteurs du département : les PETR, les comcoms, les communautés d'agglomération ? Les champs de compétence ne se chevauchent-ils pas ? Quid de la Maison de l'environnement décidée par la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois, une maison d'incubateurs ? Et pourquoi ?

Le président Pérez se réjouit du parc d'activités d'Appoigny qui pourra accueillir des entreprises qui ont besoin de grands espaces d'implantation, ce qui n'existe pas aujourdh'hui, dans l'Yonne, et pour lesquelles il existe une demande. Cependant, Alain Pérez tempère en affirmant que le prix  de vente du mètre carré ne devra pas être excessif, soit 20 euros, le prix en région parisienne tournant autour de 40 euros en moyenne.

Il entend poursuivre le développement des pépinières et hôtels d'entreprises ainsi que le projet Defison porté depuis le début par la CCI avec Serge Garcia.

Enfin, Alain Pérez indique que l'électrification de la ligne de chemin de fer entre Auxerre et Laroche-Migenne prévue dans le contrat de plan État-région, sera un atout indispensable.

Le président de la CCI de l'Yonne rappelle que les CCi ont fait le choix de la proximité avec des territoires et les réseaux d'entrerprises. Il redit son attachement personnel au tissu local ainsi qu'aux femmes et hommes qui le composent.

Alain Pérez prône l'union qui n'est pas encore scellée et suffisamment forte entre tous les partenaires de développement. Il caresse l'espoir que l'arrivée des femmes, pragmatiques, (les élections imposent une forme de parité) donnent un coup de fouet et une efficacité accrue des institutions.

 

 

 

 

Les missions du réseau "CCI de France"

  • Les missions générales :

Les CCI sont des établissements publics, placés sous la tutelle de l’État, et qualifiés par la loi de « corps intermédiaires de l’État ».

Ils exercent ensemble une fonction de représentation des intérêts de l’industrie, du commerce et des services auprès des pouvoirs publics ou des autorités étrangères. Ils assurent l’interface entre les différents acteurs concernés et contribuent au développement économique des territoires et au soutien des entreprises et de leurs associations.

Les établissements du réseau remplissent des missions de service public et d’intérêt général.

  • Les missions spécifiques :

Chaque établissement du réseau peut assurer des missions :

  • d’intérêt général qui lui sont confiées par la loi ou le règlement ;
  • d’appui, d’accompagnement, et de conseil auprès des créateurs, repreneurs d’entreprises et des entreprises ;
  • d’appui et de conseil pour le développement international des entreprises en partenariat avec l’Agence française pour le développement international des entreprises ;
  • en faveur de la formation professionnelle initiale ou continue ;
  • de création et de gestion d’équipements, en particulier portuaires et aéroportuaires ;
  • de nature marchande, confiées par une personne publique ou qui s’avèrent nécessaires aux autres missions ;
  • d’expertise, de consultation, ou d’étude à la demande des pouvoirs publics ou de sa propre initiative.