PATRIMOINE
Colloque Napoléon à Auxerre : les conclusions de Jacques-Olivier Boudon
le dimanche 20 mars 2016, 11:09 - PATRIMOINE - Lien permanent
La salle de conférence était pleine à craquer, samedi, à Auxerre pour un colloque rare. Curieusement, hormis Jean-Pierre Soisson qui le matin était au monument aux morts comme adhérent à la FNACA depuis 1963, le midi au Beau Marché à Toucy et l'après-midi au colloque, aucun politique n'est venu faire une apparition en cette journée pré-printanière
De gauche à droite : Pierre-Jean Chalençon, le plus grand collectionneur mondial de Napoléon, Alain Cattagni, président de la société des Sciences de l'Yonne et Jacques-Olivier Boudon, professeur d'Université à Paris-Sorbonne, président de l'Institut Napoléon (DR)
NAPOLÉON À VAULABELLE PRÉSENTATION VIDEO ICI
Le colloque sur Napoléon a fait salle comble (140 personnes) à Auxerre. Une journée studieuse et riche, sur l'Empereur et les grandes figures de l'empire dans l'Yonne. Avec quelques temps forts puissants et des anecdotes croustillantes.
C'est à la préfecture de l'Yonne à Auxerre, le 18 mars 1805, que le maréchal Ney qui avait promis de ramener Napoléon dans une cage de fer, tomba dans les bras de ce dernier. Dès lors la marche en avant avait commencé, cent jours qui allaient compter dans l'histoire.
Voici les conclusions de ce Colloque présidé par Jacques-Olivier Boudon, professeur à l'Université de Paris-Sorbonne et président de l'Institut Napoléon.
Et en bonus, deux questions à Pierre-Jean Chalençon, le plus grand collectionneur de Napoléon dans le monde. Il était présent à Auxerre.
AUXERRE TV propose la série des interventions, une par une, chaque jour. Une compilation passionnante pour les amateurs et les curieux. Voici la première, on commence par la fin, avec les conclusions de ce colloque.
Le retour de Napoléon dans l'Yonne. Un événement clé dans l'Histoire de France et du département de l'Yonne. La rencontre avec le maréchal Ney qui se rallia à Napoléon. Une communication de Frédéric Gand professeur agrégé d'histoire au lycée Jacques-Amyot, chercheur dans le cadre du département, vice-président de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne
La communication du grand spécialiste militaire Russe Oleg Sokolov a constitué un des temps forts du Colloque sur Napoléon à Auxerre. Dans les reconstitutions historiques des grandes batailles, il joue le rôle d'un maréchal de Napoléon. Oleg Sokolov veut prendre sa retraite en Bourgogne
La communication de Caroline Vatan, auteure de nombreux travaux sur Madame de Staël qui séjourna à Vincelles dans l'Yonne, exilée par Napoléon.
L'écrivaine amie de la liberté retrouvera Paris après l'Empire.
La communication de Jean-Pierre Fontaine, professeur agrégé de lettres, sur Jean-Roch Coignet
La communication de Jean-Pierre Rocher, agrégé de l'Université, ancien professeur au lycée jacques-Amyot, auteur de très nombreux ouvrages sur l'histoire du département de l'Yonne, président honoraire de la société des Sciences
Expositions Napoléon
présentation par le grand collectionneur Pierre-Jean Chalençon
Jospeh Fourier, scientifique, haut fonctionnaire et homme politique est sans doute l'Auxerrois illustre le plus connu dans le monde. Pourtant, nul n'étant prophète en son pays, il est méconnu des Auxerrois et Icaunais et semble frappé par une malédiction
Commentaires
Et Napoléon a rétabli l'esclavage: magnifique comme "défenseur des droits de l'homme!"
Je pense comme Caféine... Napoléon a donné une aura à la France, défaite ou pas. Il a traversé l'histoire pendant un moment de grand basculement, et peu importe si dans la mêlée il a fait des erreurs et a connu des défaites... ce n'est qu'une vie après tout, on ne garde pas toujours la clairvoyance initiale, on perd des alliés, on se fait des ennemis, on s'use à la gloire. Mais quelle fougue et quelle empreinte il laisse. Pas celle d'un loser!
Cher Monsieur PIMOULLE
Savez vous qu'aujourd'hui encore, l'Empereur est le personnage de l'Histoire le plus aimé à l'étranger ? (avec de Gaulle) le plus connu, celui qui suscite encore l'enthousiasme dans de nombreuses commémorations au cours desquelles aucun responsable politique Français de haut niveau ne daigne se déplacer.... les chefs d'Etats descendants des pays ayant combattu contre Napoléon, sont là eux... à toutes ces commémorations.
Napoléon est également encore aujourd'hui le seul personnage pour lequel est écrit un ouvrage quasiment tous les jours...
Pour votre information, sachez qu'il a vécu la Révolution Française, qu'il a été lui même défenseur des valeurs de cette nouvelle ère et que les guerres qui lui sont reprochées mériteraient d'être examinées de plus près : en effet, ce sont les valeurs de la Révolution qu'il est allé défendre auprès de puissances royales qui craignaient l'installation de révolutions identiques dans leur propre pays... (Russie, Autriche, Angleterre etc...)
Des erreurs ont été commises (guerre en Espagne, guerre en 1812 à la Russie...) mais dans la balance, il faut aussi réfléchir aux institutions qui aujourd'hui existent encore et que nous devons à Napoléon.
Il existe dans notre pays une fermeture voulue sur l'époque napolèoniène y compris sur la période Napoléon III. En effet, la IIIe République a tout fait pour "évacuer" de notre histoire ces périodes, à commencer par l'enseignement de l'histoire. Il y a en effet des raisons à cela...
Actuellement, la culture historique des Français se réduit comme "peau de chagrin".
L'histoire de France mérite que l'on s'y intéresse sérieusement, car elle permet de mieux connaître le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.
Quant à la période des rois Louis XIV ou Louis XV, là aussi de bonnes décisions avaient été prises : mais qu'en savent les Français d'aujourd'hui ?
Cette journée formidable a enfin permis à de grands historiens de s'exprimer, d'apporter des hypothèses intéressantes, sur l'Empereur et certains autres personnages (attachés à l'Yonne)ayant vécu à ses côtés, ou dans ce siècle complexe.
L'opportunité de cette manifestation est douteuse. On oublie trop que l'empereur Napoléon a conduit la France d'Aboutir à Trafalgar, puis de la Bérésina à Waterloo. La France est davantage redevable au roi Louis XV, qui est le véritable créateur de la France moderne, au roi Louis XVIII et à Talleyrand, qui, eux, ont réparé les dégâts causés par les guerres de la Révolution et de l'Empire.