Invité de l'émission "Objectif Ligue 1" orchestrée par France 3 Bourgogne, mercredi en fin d'après-midi, en duplex des studios de Reims, le président de l'AJA Guy Cotret, a fixé le cap du club des bords de l'Yonne.

Il construit avec le directeur général Baptiste Malherbe et la directrice administrative Monique Rappeneau, le budget de la saison 2016-2017 qui doit être en équilibre et les prévisionnels pour les deux années suivantes en vue du passage devant la DNCG qui doit avoir lieu avant le 15 mai.

Une construction difficile car la montée en Ligue 1, cette saison, s'imposait pour des questions budgétaires, d'où l'ambition affichée d'entrée en début de saison, qu'il ne regrette pas.

Guy Cotret n'y croit plus, même si mathématiquement, la montée reste possible, à condition de remporter les cinq derniers matches et que les équipes devant Auxerre perdent des points en route. La probabilité est infime.

D'un budget de 13,5 millions, l'AJA va passer à un budget de 11,5 millions, soit 2 millons d'économies à trouver : cela passera par une diminution des effectifs au centre de formation tant parmi les joueurs que dans l'encadrement (et explique le départ prématuré de Jean-Marc Nobilo) une réduction du nombre des joueurs professionnels, une réduction de l'encadrement autour de l'entraîneur de l'équipe fanion, et la vente, si de besoin, de jeunes joueurs formés au club, entre autres.

Même ainsi réduit, le budget est déséquilbré en regard des recettes prévisibles (8,5 millions d'euros) et nécessite donc un complément tel que le produit de la vente de joueurs ou les bonus afférents aux contrats de vente (ex : Haller et Ntep), en cas de revente.

Le cap est donc fixé. Faire fructifier les jeunes issus du centre de formation dont 18 ont signé un contrat professionnel, les intégrer au fur et à mesure en équipe fanion, encadrés par des joueurs d'expérience. Guy Cotret n'a pas donné de noms.

Avec quel entraîneur ? Le président doit faire le bilan avec  l'entraîneur Jean-Luc Vannuchi à la mi-mai , et il a affirmé qu'il consultera les actionnaires du club avant de prendre une décision.

Tel est le cap et l'avenir qui se dessinent de manière pragmatique.

L'hypothétique vente du club n'amènera pas forcément de cash dont a besoin l'AJA pour nourrir son ambition. En revanche, Corinne Limido l'actionnaire principal (60% des actions de la SAOS à travers AJA XXL), s'efforce selon Guy Cotret, de trouver des partenaires financiers.

Une bonne nouvelle n'est pas à exclure, sous forme d'apport de cash qui permettrait à Auxerre de conforter ses ambitions la saison prochaine en Ligue 2.

 

Pierre-Jules GAYE