Après avoir joué en Division 4 avec la grande équipe de Migennes coachée par Gagneux puis Anastijevic, Daniel Wattelier, surnommé affectueusement Wattos, a été pendant de nombreuses années la voix du football sur les ondes de Radio Triage. Daniel avait fait vivre en direct les plus belles aventures de l' A.J. Auxerroise. Cette voix ensuite s'est révélée comme un rêve de gosse (DR)

 

Le Migennois, enfant du cabaret l'Escale à MIgennes où il a vu débuter des grands de la chanson, Halliday, Rivers, Brel, Bécaud, Bechet, Gréco, Clark, Raynaud,... est devenu chanteur, à 60 ans passés.

L'ancien ailier gauche intenable de l'ASUC Migennes généreux dans l'effort permanent, était un homme attachant et enthousiaste. Il croquait dans la vie comme il croquait dans l'amitié à pleine dents.

 

 

 

Daniel Wattelier, à 60 ans passés, s'est lancé dans la chanson en reprenant des morceaux des années 60. Le MIgennois fait un tabac avec son gros coeur et sa voix qui touche.

Michel Chauffournais, l'initiateur des Leclerc dans l'Yonne qui débuta à Migennes et Michel Wattelier, son oncle, le promoteur du cabaret l'Escale à Migennes où beaucoup de grands sont venus chanter, évoquent le talent du petit dernier .... sur les traces de son grand-père

Feu son oncle Michel, commandant de l'Escale atteste du rêve de gosse de Daniel, Michel qui fut très proche d'Edith Piaf.

 

 

 

L'ULTIME HOMMAGE À DANIEL WATTELIER

 

Daniel WATTELIER, un des derniers "HISTORIQUES" de l'ASUCM, et notamment de la section football, nous a quittés à la veille de ses 69 ans.
Si quelqu’un a marqué l'histoire et la vie de l'amicale omnisports, et principalement celle de la section football, c’est bien lui !
Daniel a gravi tous les échelons sportifs au sein du club: de pupille ( à cette époque là on ne commençait que dans cette catégorie) à l’équipe première dont il fut l’un des piliers durant de nombreuses saisons.
Il y laissera une trace indélébile.
La section football de l'ASUCM a organisé, samedi dernier, le premier match amical de préparation et de pré-saison, entre L’AJA et TROYES…. Ces deux équipes pro-fessionnelles ont tenu à respecter, avant le coup d’envoi, une minute de silence, en hommage à Daniel, en son honneur. C’est bien le moins qu’il méritait.
Daniel, toi notre copain,
Daniel, toi notre ami, Wattos, toi, notre pote…
Daniel, nous étions quelques uns à savoir que le combat que tu menais contre cette cruelle maladie était inégal, nous étions quelques uns à savoir que l’issue serait fa-tale… mais nous espérions tous, dans un petit coin de notre coeur, une rémission, même temporaire.
Mais de miracle, il n’y eut point et nous sommes là aujourd’hui, ta famille, tes amis, réunis pour te dire au revoir avec une tristesse infinie.

Nous voulons rendre un hommage tout particulier au sportif dans l’âme que tu as été et que tu étais resté jusqu’au bout. Nous voulons rendre hommage au bénévole, bénévole avec un grand, un immense B majuscule, un éducateur , un dirigeant, un responsable comme on n’en trouve malheureusement plus beaucoup de nos jours. Ton parcours footballistique en témoigne: le football fut le sport de toute ta vie . Tu lui a voué une passion, presque une dévotion.
Quand en septembre 1958 ( si, si, les archives du club l’attestent ! ), tu as signé ta première licence au sein de la section football de l’ASUCM, bien malin aurait été ce-lui qui aurait pu prédire ce qu’allait devenir ce jeune PUPILLE nommé Daniel Wat-telier.

C’est en effet un long bail de plus de 40 ans, seulement entrecoupé d’une escapade dans le club du Mt St Sulpice dont tu fus le premier entraîneur officiel, et un passa-ge éclair à la tête du club de Cheny, dont tu fus le Président durant une saison, c’est un long bail disais-je que notre Wattos national venait de signer avec l’ASUCM, son club de toujours… si ce n’est pas une histoire d’amour, ça lui ressemble !

Tu avais commencé, tout jeune, ta carrière de joueur à l’ASUCM, club dont tu as brillamment porté les couleurs de pupille, comme je l’ai dit précédemment, à sénior ( de 1959 à 1980 environ)
Sous les ordres des entraîneurs qui avaient nom MM. Bican, Charrier, Borel, Pru-nelle, Toth, Petrus, Minotto, Chevalier, Gagneux, Anastasijevic...tu as porté fière-ment les couleurs de ce club qui était ton club de coeur… Tous ces entraîneurs, chose rare, t’ont accordé leur confiance et ont fait de toi un titulaire à part entière.
Nous sommes quelques uns à avoir des souvenirs épiques de toi et avec toi.

Je pourrais vous conter des dizaines d’anecdotes et de faits d’armes sur la carrière footballistique de Wattos, sur pratiquement tous les terrains bourguignons. Mais c’est toujours compliqué de se hasarder à ce genre d’exercice, car, dans cette as-sistance, la grande majorité en connait au moins autant que moi, sinon plus…

Daniel était capable d’inscrire des buts improbables, des buts venus d’ailleurs que seul lui pouvait marquer : du front, du menton, du genou, du dos,… de presque tou-tes les parties du corps autorisées par le règlement.
Il était déstabilisant dans ses dribbles et ses choix de jeu… il était souvent surpre-nant même pour ses partenaires … alors figurez vous combien il pouvait être dérou-tant pour ses adversaires !
Jean Loup Charrier et Titi Médina, 2 copains avec lesquels nous avons préparé cet hommage, ont choisi l’anecdote suivante, qui reflète bien le personnage :

Une fois, au cours d’un match, le gardien adverse avait choisi de dégager, très vite, pour tenter une contre-attaque rapide… mais il a manqué son dégagement à la main. … le ballon tape dans la nuque de Daniel qui traînait par là … et ...but !
Ses partenaires se jettent sur lui pour le féliciter…
Daniel se demandait bien ce qui lui arrivait et pourquoi cette effusion de joie ? Il ne s’était pas rendu compte qu’il avait marqué !

Et n’oublions pas que si la chanson a toujours été un de ses rêves de gosse, c’est dans les cars, au cours des déplacements de foot, qu’il a fait ses premières armes en mettant une ambiance d’enfer.
Le rire du sergent, qui rappellera bien des souvenirs à beaucoup de personnes ici présentes, a été longtemps la chanson fétiche du club.

N’oublions pas non plus que si la nuit du mimosa existe à nouveau, c’est grâce à lui… Il avait été quelque peu affecté qu’elle n’ait pu avoir lieu cette année pour des raisons indépendantes de notre volonté. Daniel y tenait. En son honneur et en son hommage, son ami, Mathieu Chocat, ici présent nous a assuré que cette superbe soirée festive sera reconduite début février 2017. Daniel le souhaitait fortement… Nous ferons tout pour réaliser son désir.

Daniel, une période douloureuse est survenue ensuite dans ta vie : Jocelyne, ton épouse, est tombée gravement malade et nous a quittés bien trop tôt elle aussi . Cette cruelle épreuve a fait que tu as pris du recul avec le football, pour te consa-crer à tes filles et à ton travail.

Enfin, la retraite est arrivée.

À cette époque, je suis encore président du club , et je sens bien que brûle en toi ce désir d’être utile, d’être présent, de donner à nouveau de ton temps, de ton expé-rience. Je te demande de rejoindre l’équipe dirigeante, et je dois dire que tu ne te fais pas prier pour répondre favorablement à mon invitation. D’emblée, je retrouve en toi cette étincelle, ce feu sacré que tu as pour ce sport que tu aimes profondé-ment: ça se sent, ça se voit: tu respires, tu vis le foot…

Tu ne tardes pas à intégrer le comité Directeur et tu acceptes la lourde tâche de président, à un moment où le club n’allait pas très bien et où les postulants ne se bousculaient pas, pour tenir ce rôle ô combien ingrat. Tu allais l’apprendre malheu-reusement à tes dépens !

Tu t’es donné à fond dans cette tâche ingrate. Tu y as laissé de ton temps, de ton argent peut-être, sans doute, et tu y as usé ton énergie et sans aucun doute un peu ta santé.

Tu as essayé de tout faire pour sortir ton club de toujours de la mauvaise passe qu’il traversait. Certaines personnes ne l’ont pas compris et t’ont mis des bâtons dans les roues. D’autres n’ont eu de cesse de te critiquer injustement, très injuste-ment, trop injustement ! Tu as, je le sais, j’en ai été le témoin direct, très mal vécu cette situation… ça t’a perturbé, ça t’a atteint au plus profond de toi-même et je peux dire que tu ne t’es jamais complètement remis de cet épisode douloureux, qui t’a blessé, qui t’a miné.
Malgré tout, toi qui étais la gentillesse incarnée, tu avais pardonné à tous ceux qui t’avaient fait du mal et tu avais repris le chemin du stade en te faisant une joie de supporter ton équipe préférée.

Tu étais, tu es notre ami. Tu étais, ( j’ai encore beaucoup de mal à parler de toi au passé !) tu es notre copain et tu nous manques déjà beaucoup.

Nous te pleurons aujourd’hui… Mais tu es comme certaines étoiles les soirs de ciel voilé: ce n’est pas parce qu’on ne les voit plus, que ces étoiles ne brillent plus !
Elles sont là, tout simplement dissimulées par un petit coin de ciel nuageux... mais elle sont présentes et nous regardent, et , comme ce sont de bonnes étoiles, elles veillent sur nous.
Daniel, tu es notre bonne étoile !
Nous savons que de là où tu es aujourd’hui, tu veilles sur nous.

Au revoir, repose en paix, nous ne t’oublierons jamais.
A toute ta famille et plus particulièrement à tes filles Magali et Estelle l’Amicale pré-sente ses condoléances les plus sincères.
Daniel, l’ASUCM vient de perdre un de ses monuments.
Et un monument, ça ne s’oublie pas…
Ciao Wattos…

Et comme tu aimais le souligner dans la chanson qui clôturait tes concerts :
« on se reverra un jour ou l’autre... »