AJA
L'AJA c'est pas Chinois
le mardi 05 juillet 2016, 09:49 - AJA - Lien permanent
Le président Guy Cotret a confirmé que des investisseurs chinois ont déposé une offre de rachat du club auprès de son actionnaire majoritaire, Corinne Limido. Les négociations avec cette dernière, seraient selon le président de l'AJA, quasiment finalisées. L'offre implique une augmentation de capital dont l'association AJA l'actionnaire minoritaire (40%) et propriétaire des installations, détient la clé
Une grande société chinoise a fait une offre de rachat de l'AJA à Corinne Limido. Cette dernière a jugé l'offre recevable et acceptable.
D'une part la société lui rachèterait les 60% qu'elle détient dans la Saos AJA et d'autre part les Chinois s'engageraient à investir 2 millions d'euros par an pour remonter en Ligue 1.
Deux millions c'est ce qui correspond en gros au déficit structurel annuel de l'AJA.
Le rachat des parts de Corinne Limido par les Chinois se ferait à hauteur de 6 millions d'euros. Rappelons que Emmanuel Limido avait acquis 60% des actions pour 5 millions d'euros. Un changement de mains qui ne suffit pas à modifier la donne, dès lors que le club ne disposerait pas de moyens financiers accrus. L'intérêt de l'opération - si elle aboutit - réside donc dans l'apport de 2 millions d'euros par an, pour faire tourner la boutique en attendant de remonter Ligue 1 où la manne tomberait des droits de retransmission télé.
Le cash que réclame le président Guy Cotret.
Les Chinois ont pris contact avec Michel Parmentier, président de l'association AJA, l'actionnaire minoritaire qui détient 40% des parts dans la Saos AJA et, surtout, est propriétaire de l'essentiel du patrimoine foncier, bâti, de la marque, licence fédérale etc.
Michel Parmentier dit que les Chinois ne lui ont pas encore proposé le deal. Que lorsque ce sera fait, il le soumettra aux membres du comité directeur de l'AJA association, au nombre de 24 dont font partie les historiques, Hamel, Roux, Rolland, Chauffournais, Géhin etc.
Cette opération implique en effet, une augmentation de capital.
Question : peut-on imaginer une augmentation de capital avec la modification de représentativité qui en résulte et le maintien du patrimoine dans le giron de l'AJA association qui deviendrait minoritaire, donc perdant ipso facto sa minorité de blocage ?
Mais resterait propriétaire des bijoux de famille, le patrimoine de l'abbé-Deschamps, de Hamel et Roux, construit au fil du temps dans la difficulté ? Un patrimoine considéré comme sacré.
C'est toute la question.
Les Chinois plus forts qu'Emmanuel Limido ?
Enfin, pourquoi l'association AJA que préside Michel Parmentier, actionnaire minoritaire de la SAOS AJA, accepterait-elle, aujourd'hui, ce qu'elle a refusé à Emmanuel Limido de son vivant ?
Depuis un an, de multiples touches et intérêts ont été portés par des Belges, des Américains, des Chinois, des Albanais etc, même si Albanais et Chinois ont fait réaliser des audits de plusieurs jours à l'AJA, ce que n'avaient peut-être pas pris soin de faire dans les détails, les repreneurs du club du patro en 2013, alléchés par la prise d'un club mythique. Dans laquelle Emmanuel Limido piloté par Guy Cotret ancien banquier, a vu une bonne affaire.
De ce point de vue, Emmanuel Limido n'a pas sauvé le club, comme d'aucuns le soutiennent. Il aura au mieux, retardé l'échéance. Peut-être aura-t-il empêché l'AJA de redémarrer sur d'autres bases, fusse dans le monde amateur.
S'il a réalisé quelques actifs latents - les ventes de quelques joueurs dont N'tep pour près de 6 millions d'euros et Willi Boly qui réussit bien au Portugal - Emmanuel Limido a échoué dans sa tentative de s'approprier le patrimoine de l'AJA détenu par l'association et sa holding la Familiale, l'abbé Ernest Deschamps, n'ayant rien à envier à l'actionnaire majoritaire de la SAOS AJA version 2015. Son objectif était de réunir les patrimoine au sein d'une même structure ce qui eut permis d'emprunter de l'argent qui fait défaut, dans de bonnes conditions.
La vision ambitieuse d'Emmanuel Limido d'industrialiser le schéma-process de savoir-faire du centre de formation ADNisé AJA, pour le reproduire et le vendre dans le monde entier notamment dans les pays dits émergents, ne s'est pas réalisée de son vivant.
Les Chinois feront-ils mieux ... ?
Pierre-Jules GAYE
Commentaires
oui ;Mr RAYMOND vous avez raison qui va profiter de l 'argent public qui sera détourné par ce biais ...... prochainement un vrai scandale certainement ... à suivre de très près !
Beaucoup ont souvent critiqué les aides de la région, du département ou de la ville pour aider l'AJA du temps où le club était en Ligue 1. Mais beaucoup oublient aussi la manne pour la ville. Il serait intéressant de mesurer l'impact sur les activités liées telle que le club en lui même. Combien emplois supprimés ? En terme économie locale: impact sur le domaine de l'hôtellerie qui faisait le plein à chaque soirée UEFA voir même sur certaines affiches du championnat. La renommée D'Auxerre même si elle n'est pas uniquement liée à l'AJA lui en doit tout de même une grande part. A l'époque quand on disait que l'on habitait Auxerre, on rajoutait toujours la ville de foot, de Guy Roux et le département du Chablis...
A J A, Centre de formation, Chinois et Cie
Ceux qui discutent actuellement et s’apprêtent à vendre 60% des parts de l’AJA détenues par Madame Limido, savent que si les Chinois sont intéressés par le club, ils sont tout autant par le centre de formation.
Ils ne devraient quand même pas oublier que ce centre a été financé à 75% par de l’argent public :
2,5 millions d’euros par la Région
2.5 millions d’euros par le Département
2.5 millions d’euros par la ville d’Auxerre.
Madame Marie-Guite Dufay, Présidente du Conseil régional, Monsieur Villiers, Président du Conseil départemental qui veut fermer le collège Bienvenu Martin, Monsieur Ferez, maire d’Auxerre, grand défenseur de la politique d’austérité, auront demain, si la vente de réalise, fait un cadeau royal à des milliardaires Chinois et à Madame Limido qui aura pu faire monter les prix.
Dans cette affaire tous les trois se taisent, les citoyens bourguignons, icaunais, auxerrois par l’impôt auront payé la note. Et si aujourd’hui, comme Madame Thatcher il y a longtemps à l’Europe, les citoyens disaient : « we want our money back ! »
Auxerre ,avec l'AJA a vécu trente ans sur un nuage.
Trente ans, c'est énorme !
N'en demandez pas plus:c'est une époque révolue
il faut atterrir, "ça" ne se reproduira plus.
C'est Mme Limido qui fait la bonne affaire.
Elle empoche 1M. au bout de 3 ans si elle vend 6M le club acheté 5M par son mari.
deux petites précisions par rapport à l'article et aux commentaires: car l'AJA est en SAOS
ce qui veut dire qu'elle ne peut pas distribuer de dividende à ses actionnaires
ce qui veut dire que le capital social est constitué de la trésorerie et donc qu'une augmentation de 2M€/an aménerait une dilution de la part de l'Association mais aménerait aussi du cash.
Ce qui est surprenant dans cette histoire est que le rachat serait de "seulement" 6 millions d'euros ce qui pour le foot et un investissement tel est finalement peu.
Je n comprends pas pourquoi les institutionnels, les "fortunés" et soutiens de l'AJA n'essaient pas de récolter cet argent pour racheter le club et lui redonner son âme.
Désolé de revenir sur mon argumentaire dont je faisais part il y a si longtemps, celui d'une affaire de fric que l'investissement de 5M du groupe bygmalion dans le budget de l'aja. Je disais à l'époque que cet investissement, devrait rapporter un dividende, sans quoi qu'aurait à faire dans ce club ces gens venu de nul part. Nous y sommes, un club resté au ras des pâquerettes, et qui aujourd'hui enfin, rapportera aux investisseurs. Cela dit, les repreneurs n'ont qu'une seule ambition, réussir la L1 pour revendre encore plus cher.... Pour le jeu que chacun aime, c'est au second plan dans les affaires du club... À suivre !!!
On finira bien par vendre les bijoux de famille. Le sport c'est accessoire il n'y a que le fric qui compte. Il faudra peut être en passer par là pour ne pas disparaître car nous sommes dans un beau panier de crabes.