Henri de Raincourt évoque un "acharnement" (DR)

 

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) annonce avoir saisi la justice du fait d'un "doute sérieux" concernant les déclarations de patrimoine de Henri de Raincourt, sénateur Les Républicains de l'Yonne et ancien ministre. 
 
"Au regard des différents éléments dont elle a connaissance", la HATVP a estimé qu'il existait "un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de ses déclarations, du fait de l'omission d'une partie substantielle des revenus perçus par M. de Raincourt, à l'époque notamment de ses fonctions ministérielles", a-t-on appris ce lundi par voie de communiqué.
 
C'est l'examen des déclarations de situation patrimoniale établies par M. de Raincourt en 2014 sous l'effet des lois sur la transparence consécutives à l'affaire Cahuzac qui a conduit la Haute autorité à saisir le procureur de la République de Paris.
 

 

 

 

"Acharnement"

 

Aujourd'hui, le sénateur Henri de Raincourt dénonce un "acharnement".

"La Haute autorité considère que j'aurais dû déclarer ces sommes dans mon patrimoine personnel. Je conteste avoir eu à le faire, puisqu'il s'agit de sommes qui ont été versées sur mon compte de frais de mandat, dont la Haute autorité dispose des relevés".

 

Le sénateur UMP Henri de Raincourt avait admis dans un entretien à L'Yonne républicaine avoir perçu 4 000 euros par mois de son groupe politique au Sénat à une période où il était ministre, comme l'a révélé Mediapart.

« Ce qui était versé correspond à la période précédente durant laquelle j'ai alimenté les caisses du groupe comme sénateur », s'est défendu l'ancien ministre des relations avec le Parlement du gouvernement Fillon à partir de juin 2009, puis ministre de lla coopération de novembre 2010 à mai 2012.

Henri de Raincourt a ainsi expliqué que les groupes politiques du Sénat se finançaient notamment grâce aux cotisations de leurs membres. En échange, « les groupes utilisent leurs financer en frais de fonctionnement et en soutien à [leurs] membres ». Il a évoqué « des aides et des soutiens pour une activité parlementaire ». « Dans ce cadre-là, ces aides, ces remboursements dont j'ai pu bénéficier, ont été virés sur mon compte officiel de frais de mandat, à la Banque postale, jamais sur mon compte personnel », a poursuivi l'élu.

 Si j'avais voulu le dissimuler, est-ce que ça aurait démarré par une lettre à en-tête officielle du Sénat, signée par le trésorier du Sénat ? » conclut H2R.