L’offre écrite de rachat des parts de l'actionnaire majoritaire AJA XXL détenues par Corinne Limido, est chiffrée à 6 millions d’euros plus 3X2 millions sur trois ans, a été déposée par le Chinois ORG Packaging. Cette offre est subordonnée à une augmentation du capital réclamée par l’acheteur. Cela reviendrait a diluer l'association AJA propriétaire des 40% de parts restantes et à lever la minorité de blocage dont elle dispose statutairement (DR)

 

L'objet de cette  réunion est d'examiner les marges de manoeuvre entre la position définitive de l'association "pas question de renoncer à notre minorité de blocage sinon on disparaît et ce n'est pas ce qu'a voulu Emmanuel Limido" et le qu'est-ce qu'on peut faire en compensation notamment en matière de formation d'entraîneurs et de joueurs chinois qui peuvent être valoriés ensuite ?

Comment régler la clause suspensive prévue dans le deal, de l'augmentation de capital qui reviendrait à bloquer l'opération en cas de refus de l'asociation ? 

Les Chinois sont ouverts et à l'écoute. Accepteront-ils de renoncer à des augmentations de capital (compliquées avec changement de statut juridique passage de SAOS à SASP qui permet de servir des dividendes) afin de prendre le contrôle total du club ? Accepteront-ils d'abonder en compte courant, bref en trésorierie, solution qui présente l'avantage de ne pas bloquer les capitaux jusqu'à une revente ?

Une autre formule est-elle envisageable ? Par exemple une mise plus importante que 2 millions d'euros par an, qui serviront à gommer le déficit structurel annuel de l'AJA. Pour le moment ce qui intéresse les Chinois c'est de prendre le contrôle du club et non pas de monter en Ligue 1.

Qui décide en définitive ? Le parti ou l'entreprise qui ne peut investir qu'avec le feu vert du gouvernement chinois ?

Cela dit l'association minoritiare, a des arguments à faire valoir.

En matière de formation notamment, le big boss Chinois, Tao Shen, general Manager and Director du groupe, est manifestement intérressé par Guy Roux, le bonhomme qu'il ne connaît que sur le papier mais désire découvrir en face à face, en chair et en os.

 

Pas d'urgence

 

La  réunion à la DNCG, lundi soir, présidée par Henri Tcheng (le gendarme financier du foot français) a eu l'évantage de réunir toutes les parties concernées par le rachat des actions de l'actionnaire majoritaire de l'AJA.. Elle s'inscrit dans le cadre d'une nouveau processus administratif obligatoire en cas de cession des clubs.

C'est donc la DNCG (direction nationale du contrôle de gestion) qui a convoqué les parties concernées.

Garry Huang et son interprète étaient présents au titre de la société Org Packaging, qui a formulé l'offre de rachat. Ainsi que Michel Parmentier, président de l'association AJA et Alain Géhin, membre du conseil d'administration. Et Guy Cotret, président de l'AJA ainsi que Jean-Louis Michaud, avocat de la vendeuse et administrateur.

Une chose ressort de cette réunion qui ne résoud rien : il n'y a pas d'urgence ni de pression pour que l'AJA soit rachetée. Tout est Ok du point de vue financier, jusqu'au mois de mai 2017.

Tous peuvent donc travailler sereinement pour trouver des solutions.

Si le président Guy Cotret semble si pressé d'aboutir et souhaite que le deal se fasse, c'est aussi parce que selon lui, tous les clubs de Ligue 2 sont à vendre. Le danger serait que l'offre chinoise soit retirée du fait de la clause suspensive du deal, au profit d'un autre club.

Mais ceci est une autre histoire.

P-J. G.

 

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- Guy Cotret, en prenant l’exemple de Lens et l’épisode Mammadov, n’avez-vous pas peur de cette décision de passer sous pavillon étranger ?


- Vous prenez l’exemple de Lens mais je prendrai celui du PSG de mon côté. Avant d’être président de l’AJA, j’ai été le directeur exécutoire d’une grande banque (ndlr : Caisse d’Epargne) donc je suis loin d’être naïf. On a pris des renseignements.

OGR Packaging est un poids lourd de l’industrie de l’emballage (Red Bull par exemple) et est une entreprise cotée, avec un président qui a beaucoup d’argent. Ils ont une stratégie d’implantation dans le monde, possède un vignoble dans la région de Bordeaux. Ils veulent amener de l’argent pour développer la formation auxerroise (ndlr : qui est sixième de France) et valoriser la marque Auxerre en Chine.

Donc on ne peut pas savoir ce qu’il se passe à l’avance comme on l’a vu à Monaco ou Sochaux mais, aujourd’hui, on a un gage financier pour être serein sur cette reprise. J’ai eu beaucoup de curieux qui voulaient mettre de l’argent et qui ont disparu. Les Chinois ont fait ça à notre façon et on devrait signer jeudi si tout se passe bien. Et puis vous voyez beaucoup d’entreprises françaises racheter des clubs français ? (foot365)