Il fait beau. L'Yonne coule paisiblement route de Vaux. Le paysage est surréaliste en ce début d'automne indien.

L'AJA qui pointe à la 19ème place, relégable. Peu de jeu sur le terrain et une équipe inoffensive depuis cinq matches. 0 but marqué. Et pendant ce temps Djibrill Cissé, 35 ans, prothèse de la hanche, a repris l'entraînement au centre de formation pendant une semaine. Il souhaite, si ça va, rejouer. Et les gogos rêvent.

L'entraîneur impuissant qui sort des rails par dépit en conférence de presse en dressant un constat affligeant sur le management du club, le centre de formation qu'on voit trop beau mais qui ne l'est pas.

L'entraîneur roumain choisi par le président il y a trois mois et qui est écarté dans la foulée dans le cadre d'une procédure de licenciement pour faute grave. Comme dit Guy Roux, il a raison sur le fond mais il ne devait pas le dire d'autant qu'il s'expose à ne pas avoir droit à des indemnités de départ forcé.

Au-delà du fleuve et sous les arbres, le président Guy Cotret semble reproduire l'erreur qu'il faisait déjà au Paris FC : il change trop les effectifs et tout le temps. C'est un constat et non un jugement.

En un peu plus de 3 ans à l AJA, il a consommé
- 2 directeurs généraux
- 3 directeurs de la formation au centre
- 4 entraîneurs dont le prochain
- au moins 40 à 50 joueurs partis, et autant d'arrivées.

Le départ de Fabrice Hérault avait provoqué la démission de Henri Maupoil de l'association AJA, l'actionnaire minoritaire. Depuis c'est la guerre avec Michel Parmentier et l'association.

La stabilité, jusqu'à preuve du contraire, est un des critères principaux de succès dans le football, comme ailleurs.

Guy Cotret est président de club depuis plus de 13 ans en National et en Ligue 2 : aucune montée. Sauf le Paris FC de CFA en National.

Cherchez l'erreur.

 

P-J.G.