Bon d'accord, l'AJA est dernière. Et l'étiquette de lanterne rouge lui colle à la peau de manière surprenante parce que personne ne s'attendait à cela.

Certes, les défaites se cumulent tandis que les buts marqués se sont faits de plus en plus rares. Logique. Certes, dans la confection du jeu pour avoir la possession où que ce soit sur le terrain, cela fait des années qu'à Auxerre on n'y est pas. Ce n'est pas nouveau.

Cela dit, ce n'est pas parce que l'AJA a bu le bouillon à domicile (0-4 face à Niort samedi dernier) que du jour au lendemain, les Auxerrois auraient perdu toutes leurs qualités. Les déplacements rapprochés à Strasbourg, Toulouse et la première mi-temps contre Niort ont laissé des traces dans les organismes et dans la fraîcheur d'esprit nécessaire à la lucidité.

Auxerre dernier ? Impossible de tomber plus bas sauf à dériver en perdant tous les matches et bloquer le compteur points. C'est donc fort peu probable.

Alors de quoi s'agit-il au juste ? D'une compétition par matches allers et retours sur 38 journées. Le championnat est long très long et c'est tout à la fin qu'on compte les bouses de vache. Or nous ne sommes qu'au tiers. Qui aurait dit que le Stade Brestois décimé à l'intersaison, serait en tête de la L2 à l'approche du 11 novembre ? Qui aurait dit que l'AJA serait lanterne rouge ?

Et qu'en sera-t-il aux deux tiers ? Personne ne peut prédire d'autant que ce championnat est dur, serré avec des équipes capables de battre n'importe quelle autre à tout moment.

Cette perspective tracée, il convient de maintenir l'église au milieu du village et d'être lucide. C'est tout le travail en profondeur auquel Cédric Daury s'est attaqué et il en parle bien. À l'écoute, proche des joueurs et des jeunes, c'est un exercice permanent où il découvre qu' il y a à piocher sur un chantier ouvert et délaissé pendant longemps, au sein de cette grande famille qu'est l'AJA aux liens si distendus par les épreuves diverses et multiples.

À Amiens au stade de la Licorne, vendredi soir, les Auxerrois n'ont rien à perdre mais tout à gagner. C'est sûr que comme toutes les équipes qui ont été victimes d'un accident au score, les gars vont vouloir se rassurer, faire front et ne pas prendre de but. C'est sûr qu'ils ne vont pas faire des passes de l'exter du pied comme à la parade et comme on a vu parfois dans des zones de terrain réputées dangereuses en cas de perte de balle. Ils vont au contraire bien assurer leurs passes du plat du pied.

Défense renforcée à cinq, milieu dense et deux attaquants premiers défenseurs qui miseront sur une ou deux occasions qui ne manqueront pas de se présenter au cours des 90 minutes. Il faudra être présent et tueur.

"On doit répondre présent, l'état d'esprit est là. Il faut repartir au combat." Cédric Daury.

 

P-J. G.

 

Le groupe Auxerrois

Alexandre Vincent (pubalgie), Lionel Mathis et Adama Ba (reprise) sont indisponibles. Kenji-Van Boto (cheville) fait son retour.

Boucher, Lenogue - Aguilar, Tacalfred, Sparagna, Fournier, Traoré, Boto - Goujon, Sissako, Kilic, Konaté - Fumu Tamuzo, Courtet, Touzghar, Ayé.

 

Par rapport à Clermont, l’équipe d'Amiens enregistre le retour de Fofana et de Charrier tandis qu’à l’inverse Bourgaud est blessé et Rabeï, non retenu.

 

 

 

 

 

 

LUDOVIK OBRANIAK AUXERROIS DEUX ANS

C'est fait. Le milieu gaucher Polonais a signé un contrat de deux ans avec l'AJA. Il ne sera pas qualifié tout de suite compte tenu de son appartenance au championnat Israélien. Jean Fernandez avait voulu recruter prioritairement le Polnonais à Lille, en vain. Un bon coup de Cotret, pas évident du tout, ex Messin, Lillois, Bordelais, Turc et Israélien. Selon le président Cotret, Obraniak pourrait être qualifié pour le match de Coupe de France le 12 novembre à 18 heures à Saint-Serninoise, du moins l'èspère-t-il et il fera tout pour