Myriam REVAULT D’ALLONNES
Professeur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, chercheuse associée au Cevipof
«Le miroir et la scène : Ce que peut la représentation politique»

Avec le soutien de la librairie Obliques

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La politique, dit-on, serait en crise du fait de l’inadéquation de nos représentants à la réalité qu’ils sont censés représenter : la fameuse «coupure» entre le peuple et ses élites témoignerait au premier chef de ces troubles dans la représentation.

Myriam REVAULT D’ALLONNES prend, en philosophe, le contre-pied d’une approche de la « représentation » qui, dit-elle, réduit à tort cette notion à sa dimension juridico-politique.

Au terme de l’exploration entreprise par Myriam REVAULT D’ALLONNES, surprise : il apparaît que le lien représentatif moderne est fondamentalement lien de séparation. Et que c’est une illusion de penser que la représentation est susceptible de «figurer» de manière adéquate la réalité.

Mais alors, que reste-t-il aux citoyens pour donner corps à la souveraineté politique ? La délibération, la discussion, la contestation, répond Myriam REVAULT D’ALLONNES, toutes modalités d’action non électives qui se donnent à voir et ne s’exercent que dans la non-coïncidence à soi. Alors s’ouvrent de nouvelles et riches perspectives à la représentation dans l’espace du politique, mais une représentation placée dès lors sous le signe de la re-configuration et non celui de l’impossible figuration.

 

Who's who ?
 
Myriam REVAULT D’ALLONNE.

Spécialiste de philosophie éthique et politique, ses recherches ont d’abord porté sur la Terreur de la Révolution française, sur le « mal du politique ».

Travaillant autour de la pensée de Hannah Arendt, elle a également poursuivi, sur la question du politique, des recherches proches, dans leur inspiration et leur perspective, de celles de Merleau-Ponty, de Claude Lefort, de Paul Ricœur et de Cornelius Castoriadis.

Sa réflexion sur la démocratie accorde une place décisive aux affects politiques et aux dispositions subjectives que les individus entretiennent à l’égard du mode d’existence démocratique.