Les soutiens d'Arnaud Montebourg dans l'Yonne, candidat à la primaire du PS, ont donné une conférence de presse à Auxerre, mardi soir, au siège du Parti socialiste rue Cochois.

Jean-Luc Minier délégué départemental au comité de soutien, Jean-Paul Rousseau, ancien adjoint au maire d'Auxerre et Claude Machia maire d'Étais-la-Sauvin étaient à la tribune.

Cette conférence de presse  a permis, entre autres, de se rendre compte de l'organisation du déroulement de la campagne d Arnaud Montebourg.

Divers sujets ont été débattus et nombre de questions posées sur le programme qu'il défend, beaucoup plus radical comme Benoît Hamon, que Manuel Valls et Vincent Peillon.

 

VIDEO de la conférence en intégrale

 



 

Rousseau-Minier-Machia, les fers de lance d'Arnaud Montebourg dans l'Yonne (DR)

 

 

La Croissance selon Montebourg

 

  • Le soutien aux Petites et moyennes entreprises (PME), autour desquelles M. Montebourg souhaite dynamiser le « made in France ». Ce soutien passerait par l’attribution de 80 % des marchés publics aux PME « pendant une période de huit ans, le temps que la France se réindustrialise ». Il propose également l’investissement de « 10 à 20 % » de l’assurance-vie des Français dans les PME et la remise en place d’un « crédit national », car, selon M. Montebourg, la banque publique d’investissement ne finance que « de façon homéopathique » les projets de développement. Cette « banque d’encouragement au risque » cautionnera « 90 % des emprunts, des crédits aux PME, aux TPE, aux start-ups, aux artisans, aux commerçants ».
  • La rénovation thermique des bâtiments dotés de 100 milliards d’euros sur cinq ans pour « faire repartir fortement les PME du bâtiment et du secteur des travaux publics », de façon à ce que l’écologie devienne le « carburant de la nouvelle croissance ».
  • La création d’un « Etat fort », avec la possibilité de « nationaliser temporairement ou partiellement une des cinq grandes banques françaises » pour agir sur l’économie nationale.
  • Le décret de la « fin de l’austérité », soit l’abandon du plafond de 3 % du déficit public autorisé au sein de l’UE.

 

Réformes européennes et institutionnelles

 

  • Le « sauvetage aux forceps de l'Union européenne» en remettant en cause les traités européens sur la base du refus de l’austérité budgétaire et monétaire et de la création d’un « gouvernement économique » de la zone Euro pour « impliquer les citoyens » dans l’avenir de l'Europe.
  • La réduction de l’Assemblée nationale de 577 à 350 députés, dont 50 élus à la proportionnelle afin que les partis politiques « exclus de la représentation parlementaire » soient représentés.
  • La réduction du Sénat à 200 membres dont 100 tirés au sort parmi les électeurs, « un par département, afin d’assurer l’entrée de citoyens dans le système politique » et 100 membres du conseil économique, social et environnemental.
  • La fin de l’utilisation de l’article 49-3, « sauf en matière budgétaire ».