L'association Yonne Arts Vivants est dans l'impasse financière et existentielle. Cela dure depuis longtemps.

Le Département ne souhaite plus assurer la mutualisation des plannings des 130 professeurs de musique de Yonne Arts vivants qui enseignent dans les communes et les intercos.

L'association, la structure, qui depuis trente ans, gère cette mutualisation, est en voie d'extinction. Le département veut transférer les contrats des enseignants aux communes et intercommunalités porteuses d'une école de musique.

Le conseil départemental de l'Yonne est confronté à des déficits chroniques importants car c'est lui qui finance en bonne partie cette structure satellite axée sur la mutualisation des activités des salariés, qui a été jugée non règlementaire et illégal par le préfet de l'Yonne, en début d'année 2016. 

Outre que le montage d'une système de contrat de droit privé au sein d'une association qui édite les feuilles de paye, sans avoir recours à un appel d'offres, est illégal ; l'absence d'ordonnancement et de procédures de contrôle pénalisent une activité culturelle fondamentale, l'enseignement de la musique et de la danse notamment, dans le département.

Au travers d'une vingtaine d'écoles de musique et grâce à un corps de 130 professeurs qui enseignent un peu partout, quelques heures ici, quelques heures là.

Or le conseil départemental, confronté à l'obligation de faire des économies et de réduire les charges du fait, notamment, de la baisse des dotations en provenance de l'État, a décidé d'arrêter sa contribution, profitant du contexte de l'application de la loi NOTRe, portant réforme territoriale, depuis le 1 janvier 2017.

Si le CD 89 semble prévoir  (le vote du budget 2017 interviendra fin mars) de verser une nouvelle subvention de 500 000 euros à Yonne Arts Vivants au budget 2017, assorti d'une rallonge de 700 000 euros, ce serait la dernière fois.

Mahfoud Aomar, président de l'association des maires de l'Yonne, président de la comcom de l'Aillantais, maire de Guerchy, explique la problématique et ses enjeux.

Il regrette que les présidents des intercommunalités n'ont pas été associé au règlement de ce dossier lourd de conséquences pour les professeurs mais aussi les familles et les élèves.

Mahfoud Aomar propose des pistes de sortie de crise, dont la création d'un syndicat qui chapeauterait le tout en faisant l'économie d'un appel d'offres.

 

Mahfoud Aomar, président de la comcom de l'Aillantais, maire de Guerchy (DR)