1 rue Marie-Noël, tout en haut de la rue du Pont dans le virage intérieur (DR)

 

 

Une lettre de deux pages signée Aragon exhumée des archives personnelles de Marie-Noël parmi d'autres découvertes dont un livre d'or, bien protégées par Élise Autissier l'amie fidèle, a enflammé les vénérables membres de la société des sciences de l'Yonne.

Ils sont dix-sept au moins, on veut dire au bas mot, à s'affairer méthodiquement sur le chantier lancé par le nouveau président de la société des sciences de l'Yonne, Alain Cattagni un passionné d'histoire et de Napoléon. Un permis de construire a été déposé destiné à la restauration de la maison.

Le petit jardin du fond de la cour appartenant aux impôts va être cédé à la société des Sciences de l'Yonne. ce sera à nouveau comme autrefois, lorsque marie-Noël recevait au jardin, si minuscule soit-il. Charmant.

Bref, ça bouge, ça vit, ça se projette et ça avance par la mobilisation des bonnes volontés. C'est qu'il y a ici des trésors rangés ou pas rangés à découvrir et à mettre en valeur.

Dépouillement d'archives personnelles, classement, ordonnancement, remise en ordre, déménagement.

La maison de Marie-Noël, la dernière, est située au 1, rue Marie-Noël précédemment le 27 de la rue Milliaux avant d'être rebaptisée.

C'était là sa maison, qu'elle a léguée à la Société des sciences à sa mort, en 1967. Une maison que l'on peut visiter lors des Journées du patrimoine par exemple, ou si l'on réussit à corrompre - ce qui n'est pas facile - un des membres actifs de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Qui fêtera cette année son 170ème anniversaire (1847-2017).

 

Lecture d'extraits de Petit-Jour

 

Elle est peu connue des Auxerrois, des Français. La maison de Marie-Noël, pseudonyme de Marie Rouget, dite “La fauvette d'Auxerre" qui repose au cimetière Dunant dans la partie arborée d'ifs des Capucins, non loin du gisant de bronze du sculpteur Bartholdi, représentant Paul-Bert drapé à l'antique, mourant dans les plis du drapeau tricolore ; et non loin du caveau aérien du capitaine Coignet maréchal d'Empire qui survécut à toutes les campagnes napoléonniennes.

Passé le porche massif, en plein virage, l'ensemble de sa maision (elle allait en résidence à Diges à la belle saison) se compose d'un hôtel du XVIe siècle (ce n'est pas ce qu'on imagine, c'est modeste à l'image de l'habitat à Auxerre), d'une écurie de bois et torchis, enfin d'une maison bourgeoise achevée en 1895. Au premier étage, la poète écrivait.

La poètesse est plus connue à l'étranger que dans sa cité médiévale, qu'elle n'a pourtant jamais quittée.

Vendredi 17 février à 18 heures, dans cette maison de Marie-Noël, 1 rue Marie-Noël à Auxerre, une première manifestation dans le cadre du cinquantenaire de la mort de la poétesse, aura lieu. Sous forme de lectures d'extraits de Petit-Jour de Marie Noël. par Danièle Pangrazi, Jean-Guy Bègue et Alain Grivel.

Il y aura des illustrations musicales par Jean-Claude Lavergne (harmonica classique).

Qu'on se le dise. Le nombre de places est limité par l'exiguïté des lieux. S'inscrire au 03 86 52 32 15 du lundi au vendredi de 10 heures à 12 heures ou par mail jeanguybegue@orange.fr.

 

P-J. G.