POLITIQUE
Nicolas Soret élu à la présidence du PETR du Nord de l'Yonne qui réunit 127 communes
le lundi 06 mars 2017, 18:43 - POLITIQUE - Lien permanent
Deux candidats se sont présentés suite à la démission d'Henri de Raincourt, co-fondateur et premier président : le président de la Comcom du Jovinien Nicolas Soret et Marie-Louise Fort, présidente du l'agglomération du Grand Sénonais
Lundi après-midi, élections au PETR dans la salle de la Communaté d'agglomération du grand sénonais (DR)
Deux visions, finalement, s'opposaient.
Marie-Louise Fort, maire de Sens, présidente de la communauté d'agglomération du Grand Sénonais, estime que la Communauté du Grand Sénonais, a un leadership naturel sur le territoire.
Nicolas Soret, président de la Communauté des communes du Jovinien estime que chaque communauté qui compose le PETR (pôle d'équilibre territorial et rural) est un élément important et peut apporter du neuf et de l'énergie.
Sur les 27 délégués des cinq communautés, Marie-Louise Fort a recueilli 10 voix, Nicolas Soret 15 et deux délégués se sont abstenus.
La Communauté d'agglomération du Grand Sénonais dispose de 12 voix, la Communauté du Jovinien 5, la Communauté de communes Yonne nord 5, celle du Gâtinais en Bourgogne 3, la Communauté Vanne-Pays d'Othe 2.
Cinq vice-présidents ont été élus : 1er vice-président Marie-Louise Fort, 2è vice-président Henri de Raincourt, 3è vice-président Luc Maudet, 4è vice-président Jean-Jacques Percheminier, 5è vice-président Cyril Bouleau
D'aucuns pourront s'étonner que ce soit un socialiste qui a été élu à la tête d'une structure composée pour l'essentiel d'élus de droite.
Ce n'est donc pas un vote politique droite-gauche qui a prévalu.
Nicolas Soret a sans doute récolté le fruit du travail accompli sur le terrain. Il est le cofondateur, avec Henri de Raincourt, du PETR du Nord de l'Yonne. C'est aussi la preuve que les élus lorsqu'ils travaillent ensemble, sont tout à fait capables de dépasser des clivages qui devant la réalité des dossiers et du terrain n'ont pas lieu d'être car ils sont artificiels. Une fois les élections passées, on travaille tous ensemble dans l'intérêt du territoire. Voici résumé l'état d'esprit.
Un projet de territoire validé
Le projet de territoire a d'ailleurs été validé et signé par les 127 communes, à l'unanimité. Et le conseil de développement qui réunit une centaine de personnes venues du monde associatif, des bailleurs de fonds, milieu hospitalier etc, est venu s'adosser au pôle (PETR).
Reste à mettre en oeuvre le Scot qui en est à ses balbutiements.
Le Scot est le schéma de cohérence territoriale, abrégé SCOT ou SCoT est un document d'urbanisme qui détermine, à l’échelle de plusieurs communes ou groupements de communes, un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des politiques sectorielles notamment en matière d’habitat, de mobilité, d’aménagement commercial, d’environnement et de paysage.
Nicolas Soret était le 1er vice-président d'Henri de Raincourt avant que ce dernier démissionne suite à des tensions entre lui et Marie-Louise Fort.
D'un mot, le PETR, dans le dispositif de la loi NÔTRe se positionne comme la structure territoriale la plus importante en matière d'aménagement du territoire et des subventions européennes, d'État et régionales qui sont flèchées en conséquence. C'est une instance de concertation et de coordination de politiques de territoire. Tourisme fluvial, chemin de fer, désertification médiacle, 3è âge et dépendance, transition énergétique, concernent tout le monde et chaque communauté de communes. Pourquoi faire dans son coin ce qui peut être entrepris et organisé à plus grand échelle dans l'intérêt mieux compris de tous ?
Le PETR du Grand Sénonais est situé aux confins de la Bourgogne-franche-Comté et en bordure de l'Île-de-France que le territoire du Nord de l'Yonne subit plus qu'il ne maîtrise et organise. D'où la nécessité de mettre en oeuvre des politiques de territoire concertées et efficaces. La mise en réseau métropolitain de villes comme Sens, Troyes, Montargis, Chaumont développée par Marie-Louise Fort est un autre axe de développement. Qui a peut-être fait peur aux Comcoms icaunaises. Pas sûr.
P-J. G.
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Je suis très honoré de la confiance que m'ont témoignée les élus du nord de l'Yonne pour structurer le territoire et le projeter dans les vingt ans qui viennent
NICOLAS SORET
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C'est une déception et un coup porté contre le territoire car certains ont fait campagne contre l'agglomération sénonaise brandissant la menace de l'hégémonie de Sens et de l'agglomération. Nous n'assurerons plus le suivi technique d'une structure qui défendrait une vision inverse
MARIE-LOUISE FORT
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Le nouveau président Nicolas Soret (DR)
Historique du PETR Nord de l'Yonne
Fin 2014, le « PETR » ou Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Nord de l’Yonne a été créé en rassemblant les 6 intercommunalités du nord du département, au nombre de 5 depuis le 1er janvier 2016 et la dissolution de la CC du Villeneuvien : la CA du Grand Sénonais (27 communes), la CC du Gâtinais en Bourgogne (26 communes), la CC du Jovinien (19 communes), la CC de la Vanne et du Pays d’Othe (22 communes) et la CC Yonne Nord (23 communes).
Le PETR a ainsi vocation à accompagner les collectivités, mais aussi les entreprises, les associations et les autres acteurs locaux lors de la création et la mise en œuvre de projets structurants pour le territoire dans les domaines de l’économie, de l’éducation, de la formation et de l’emploi, de la culture, de l’environnement, du tourisme, ou encore de l’aménagement du territoire, et qui répondent à une stratégie commune définie au sein du « Projet de territoire » adopté en 2015.
Pendant le vote à bulletin secret (DR)
Commentaires
Effectivement le « mille feuilles » ne se réduit pas, pourtant il existe des pays qui fonctionne avec un ou deux niveaux de collectivité (le Portugal par exemple). Mais en France, pays à n’avoir jamais été sérieusement réformé depuis la révolution et le premier empire c’est toujours la complication, empilement, le cumul consolidé des pouvoirs locaux ect… nous voyons bien avec le maintien du Département qui pourrait être facilement supprimé (ses principales activité sont la gestion de dépenses obligatoire et l’entretien des routes)
La réflexion de Voltaire pose le problème de la formation des élus, devons nous avoir des élus « professionnel » qui sont élus avec un niveau minimum, ou toujours des élus armé du seul « bon sens » et soutenu par des fonctionnaire compétent ?
Nous voyons bien dans les conseils communautaires que certains élus, souvent des maires, ne comprennent pas tout malgré leurs bon sens. C’est pas bien gai tout ça.
On parle de millefeuille .... je pense qu' il sera nécessaire d'avoir une formation administrative pour trouver son chemin dans ce labyrinthe pour exercer un mandat de maire ou délégué ....beaucoup de complications, de réformes pour arriver à des structures ingouvernables !Ce sont une fois de plus des impôts supplémentaires à prévoir et non des économies de fonctionnement !
Le département, bien rural , empêtré dans des considérations de pouvoir de la part de la majorité des élus qui n'ont jamais su mettre à plat une politique non pas de développement, mais pour le moins une politique de maintien en l'état, de lutter contre la décadence galopante économique et d'emploi. Si proche de l'IdF sans jamais en avoir eu la volonté d'une dynamique de développement .
Le projet de territoire définit les conditions du développement économique, écologique, culturel et social dans le périmètre du pôle d’équilibre territorial et rural. » les politiques du projet de territoire agissent dans les domaines du développement économique, de l’aménagement du territoire et dans la transition écologique. c'est ainsi que la déviation Sud, aurait du trouver, dans cette volonté de prospective et actions tout son sens. On ne peut avancer sérieusement dans une gestion de l'espace et de développement, que par une projection à grande échelle, commençant par les infrastrictures transport par lesquelles, un développement économique et d'emploi s'y rattache. Vouloir dévier un courant de transit, devrait indéniablement permettre un recentrage de l'urbanisme . Regardons le développement naturellement en couronne des agglos des villes moyenne. Cela pour dire qu'une analyse, etudes, prospective, et actions, c'est le passage obligé d'une organisation dont le Petr / Scot et inter-Scot sont les raisons d'une accroche à l'IdF depuis toujours ignorée....La ville de Sens en est l'exemple qu'il faudra considéré .
Tout le monde sait que le PETR est une couche de plus au" mille feuille territorial", même s'il s'agit d'un établissement public assimilé à un syndicat mixte fermé et qu'il ne perçoit pas directement l'impôt.
Le gouvernement et l'Europe qui tiennent une partie de finances définies à l'article L5212-19 du code des collectivités territoriales, on depuis plus de vingt cinq ans, fait successivement du chantage financier aux communes pour qu'elles adhèrent au communauté de commune alors que les SIVU et SIVOM a visage humain et surtout rural fonctionnaient très bien. Puis du chantage financier aux intercom pour créer des PETR en remplaçant selon les cas les pays.
Le front national prône le retour à trois échelons soit au statu-quo antes issu de la révolution. Personnellement, je pense que " trois et demi" serait plus juste en reprenant une fois n'est pas coutume, l'idée de Sarkosy de créer des conseillers territoriaux en charge des départements et des régions.
On a expliqué aux électeurs que c'était pour faire des économies cette décentralisation technocratique .Ou sont-elles?
N' en déplaise à Nicolas Soret, ces PETR, qui vont accentuer les financements croisés des projets territoriaux, qui pouvaient très bien être portés par les structures existantes engendrons des frais de fonctionnements inutiles, même si les Présidents ne perçoivent pas d'indemnités
En votant la loi Notre, les députés ont voté pour l'embrouille des compétences territoriales et pour faire plaisir à la technocratie, mais pas pour la simplification.
Le PETR est sans doute une structure « légère » à la base, mais l’intérêt est pour ceux qui vont la gérer est aussi financier, à travers la gestion des fameux Contrat de Ruralité qui sont des fonds de l’Etat à destination des communes et intercommunalités.
Des villes comme Joigny et son interco, qui disposent désormais de moyen financier étroit sont à la recherche de nouvelles sources de financement.
Nul doute que désormais les contrats de ruralité abonderont les projets du Jovinien.
Nous nous réjouissons de cette responsabilité pour NS. Voila une bonne résolution prise ( dans incompréhension) par les élus du Nord du département. Cette responsabilité, conduit NS à engager enfin, enfin...! un diagnostic territorial qui permettra de situer d'une façon précise la situation économique, sociale, environnementale du secteur nord du département. Cette démarche, oblige à l'échelle départementale, une reprise dans un futur inter Scot, une étude d'ensemble sur les grands thèmes de l'emploi et activités, de l'économie, de l'équilibre du territoire départemental tout entier dont le secteur nord, montre un lien à développer avec l'IDF. cette démarche de prospective est tellement nécessaire au regard des lenteurs bien volontaires des élus du moment. Bonne chance à NS pour lancer cette dynamique de revitalisation en lien avec GF, pour faire revivre le département dont l'atout IDF, est tellement là ! si proche.....
@ Comptable
Dont acte. Il y a 2 délégués (et non 5) pour la Comcom Vanne-Forêt d'Othe et 3 délégués (et non 5) pour la Comcom du Gâtinais-en-Bourgogne. Au total cela fait donc bien 27 délégués élus.
C'est rectifié. Merci
N.Sorret arrêtez de nous prendre pour des billes , le temps passé par les agents des communautés !!! c'est bien nous qui les payons non ?
Oui Monsieur SORET c'est bien une feuille de plus dans le Mille-feuilles ne vous en déplaise
Et qui paie les frais de déplacements , les repas etc .... ?
Faut pas nous prendre pour des c... on a notre dose en ce moment
Bonjour,
Pour répondre à vos questions.
Indémnité du président: 0 euro.
Indémnité des vice-présidents: 0 euro.
Est-ce un élément supplémentaire du mille-feuilles? Non, le PETR n'est pas une collectivité, c'est un syndicat. Il ne lève pas l'impot. Il n'a pas de ressource humaine propre et fonctionne avec les agents des 5 intercos. C'est un lieu de mise en commun des projets, de réflexion commune, de structuration du territoire. Quand on reprend l'histoire de ce département, et notamment en Puisaye, on voit bien combien cette partie de l'Yonne a su tirer pleinement profit de s'être réunie dans un "pays' (le PETR c'est le nouveau nom des pays). On souhaite la même chose pour le nord du département. Avec 50 ans de retard, certes, mais mieux vaut tard que jamais.
Bonne journée,
Nicolas Soret.
JPG, vous parler de 27 délégués mais de 32 voix, soyez, SVP, plus clair.
bonne question de pmeunier. on n'est pas près de se lancer dans les économies d'échelle comme les nouvelles régions nous l'ont prouvé. décidément nos élus ont perdu leurs notions d'arithmétique. par contre les cumuls de mandats restent bien d'actualité : pouvoir ou argent ?
Merci pour ces infos.
Bon, c'est bien une structure supplémentaire du mille-feuilles ...
Quelle est la rémunération du président et des vice-présidents ?
PMeunier