Jean-Baptiste Lemoyne serait pressenti dans le gouvernement d'Édouard Philippe à l'agriculture (DR)

 

Un siège de sénateur sera renouvelable si Henri de Raincourt concerné par la loi sur le cumul des mandats, choisit de demeurer président de la communauté des communes du Gâtinais et donc de renoncer au Sénat, et si sa suppléante Aurélie Berger maire de Gurgy, ne souhaite pas ou ne puisse pas assumer la poursuite du mandat.

L'autre siège de sénateur détenu par Jean-Baptiste Lemoyne pourrait être l'objet d'une élection anticipée au mois de semptembre 2017, dans l'hypothèse où ce dernier serait nommé ministre ou secrétaire d'État comme le bruit court, et dans la mesure où sa suppléante Noëlle Rauscent, maire de Domecy-sur-Cure ne souhaite pas ou ne puisse pas poursuivre le mandat.

Cette dernière aurait en outre déclaré il y a quelque temps, qu'il n'était pas question pour elle de rallier le parti En Marche, condition nécessaire pour poursuivre le mandat. Madame Rauscent est en congé pour une semaine et impossible à joindre.

 

Henri de Raincourt doit choisir

 

H2R doit choisir entre la présidence de la comcom du Gâtinais et peut-être celle de la SEM Yonne Équipement, et le Sénat, loi sur le cumul des mandats oblige (DR)

 

On en saura davantage, mercredi à 15 heures, dès l'annonce de la compostition du nouveau gouvernement du LR Édouard Philippe, maire du Havre.

Les deux hypothèses peuvent se réaliser ou bien l'une ou bien l'autre. Ou aucune des deux. Cela dit Henri de Raincourt a intérêt à choisir le Sénat où il bénéficie de l'immunité parlementaire et Jean-Baptiste Lemoyne a intérêt à ce que sa suppléante le supplée sinon, il ne retrouvera pas on siège de sénateur un mois après qu'il a quitté le gouvernement. Voilà qui relativise les choses.

Henri de Raincourt, pressenti à la présidence de la SEM Yonne Équipement dont le mandat de Michel Pisani expire le 30 juin, il va devoir vraiment choisir entre le Sénat ou ses responsabilités exécutives dans l'Yonne. S'il choisit de conserver son mandat de sénateur, il ne pourra pas, c'est la loi, assurer une fonction de direction ou de présidence à Yonne Équipement.

 

Villiers ex-sénateur

 

Ces hypothèses, ces perspectives, pèsent sur la vie politique du département. Notamment au moment où l'UDI André Villiers, président du conseil départemental, investi par l'UDI et poussé par le parti LR, doit décider, avant vendredi soir date limite pour s'inscrire en préfecture, s'il se présente aux élections législatives ou pas. 

André Villiers, il est utile de le rappeler, fut suppléant d'Henri de Raincourt et devint sénateur lorsque ce dernier fut appelé au gouvernement par François Fillon.

Enfin, c'est la tête du conseil départemental qui risque d'être décapitée et cela ne plaît pas à tout le monde y compris aux membres de la garde rapprochée du président Villiers dont plus de la moitié serait fermement opposée à son départ.

La guerre de succession est ouverte sans l'être vraiment, d'autant que peronne ne voit bien qui aurait la stature pour succéder à celui qui en 2011 réussit un coup de poker politique qui lui permit de prendre le département avec une poignée de centistes, au RPR-UMP aujourdh'ui LR divisé. Au grand dam d'Henri de Raincourt qui entretient une rancune tenace.

 

Pierre-Jules GAYE