POLITIQUE
Débats sur Auxerre TV
le vendredi 02 juin 2017, 20:32 - POLITIQUE - Lien permanent
Les élections législatives appellent au débat, à la dispute, autrefois art noble, aux joutes verbales afin d'exposer et de confronter les points de vue. Pourtant le déficit de débat est réel. Les candidats, nombreux, doivent d'abord se faire connaître tout simplement, pour autant qu'on leur donne la parole. Sinon ils sont réduits à financer leurs affiches qui requièrent un budget moyen de 6 000 euros. Or beaucoup sont fauchés. Le débat entre candidats a bon dos. C'est souvent chacun dans son couloir. Comme dans notre société : le chacun pour soi, pour sa gueule, l'emporte. Et puis beaucoup de candidats ont la trouille de la confrontation ...
AUXERRE TV a proposé, propose, trois disputes (*) dans l'entre-deux-tours des élections législatives. Entre les candidats qualifiés. Dans la une, la deux et la trois.
Un débat grand format d'une heure au moins, où chacune, chacun, pourra s'exprimer en long et en large, exposer son engagement, sa démarche et ses idées.
La compétition entre les hommes et les partis porteurs de projets de société est fondamentale. Sans ces joutes et cette compétition, point de démocratie. Il faut en accepter les avatars.
Le débat, la dispute, au sens noble du XVIIème siècle où chacun argumentait ses idées sans être coupé, est ce qu'il est, mais il est nécessaire car vital.
La gestion de l'information et du débat du premier tour dans l'Yonne n'est pas simple compte tenu du nombre de candidats et du poids de chacun supporté par des appareils de parti.
AUXERRE TV a ouvert son antenne à celles et ceux qui le désiraient, sans aller au-devant. Et a mis un point d'honneur à écouter celles et ceux qui n'avaient pas forcément d'audience non plus que de légitimité.
AUXERRE TV a aussi envisagé une émission video proposée à trois candidats de la deuxième circonscription dans l'Yonne : Edwige Jacquet pour le FN, Jean-Yves Caullet pour En Marche et André Villiers pour l'UDI-LR. Une circo vedette en quelque sorte.
Le tournage aurait eu lieu au premier étage du BDM (Bar du Marché à l'étage, salle des miroirs Jean-Louis Hussonnois) place des Cordeliers à Auxerre, le lundi 5 juin en matinée de Pentecôte peu courue.
La condition pour que ce débat puisse avoir lieu était que les trois candidats soient d'accord sur le principe. Règles du CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel obligent)
Le débat aurait duré au moins une heure, afin de permettre à chacun d'expliquer dans la complexité, sa démarche.
Les conditions définies au départ n'ayant pu être remplies, à savoir l'accord de participation des trois candidats sollicités, Auxerre TV a été contraint d'annuler le débat prévu, lundi matin.
Deux candidats avaient donné leur accord formel, Edwige Jacquet pour le FN et Jean-Yves Caullet pour la République en Marche.
Le troisième, André Villiers, pour l'UDI-LR, a décliné. Mais s'est engagé à participer au débat du deuxième tour.
Encore faut-il qu'il soit qualifié.
Pierre-Jules GAYE
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(*) Dispute. s. f. Debat, contestation. Il se dit aussi des actions publiques qui se font dans les Escoles pour agiter des questions. Disputes publiques. ouvrir la dispute. assister aux disputes (Dictionnaire de l'Académie française, 1694)
Commentaires
A propos de l'origine du mot "dispute", il vient du latin "disputatio" comme vous le soulignez, débat ou contestation. Dans les universités du Moyen-Age l'on enseignait "l'art de la dispute" qui était prisé, et qui a permis aux humanistes de la Renaissance de faire circuler leurs idées (les Réformateurs aussi, Luther en tête);
Appliqué à la politique, cela peut-être intéressant, mais dans un esprit constructif, pas dans un climat de polémique stérile où l'on veut avoir raison à tout prix à l'encontre de son adversaire.
Reconnaître que l'on a commis une erreur ou que l'on a pas forcément raison peut contribuer à élever le débat...
Pour M. Cairtas. Effectivement j'avais pris votre commentaire au premier degré, je vous rejoins totalement.
dommage la verite que tu n as pas compris mon humour. bien sur que je te rejoins dans ton raisonnement je pense que ce mec la c est vraiment la pire des manges gamelles
Merci "La Verite" vous nous eclairez ! Nous n avions pas compris pourquoi le député sortant, Mr Caullet, avait sollicité et obtenu l investiture de
"La republique en marche", naïvement nous pensions que Il avait des convictions !
pour cairtas : le couple CAULLET touche 20 000 euros par mois d'indemnité (maire, député , onf, conseil régional et attachée parlementaire ) . Alors toujours du meme avis mon pauvre cairtas ?
salut les ecerveles j espere que vous allez tous voter pour CAULLET cet homme integre qui n a jamais tromper son camp qui n aime pas l argent qui se presente uniquement pour defendre les pauvres que nous sommes.
Je m étais jusqu'à présent interdit de répondre aux détracteurs laches qui se cachent derrière leur écran mais toutes ces réactions calomnieuses m exasperent ! Cessez d assassiner "le Paysan Villiers" parce que lorsque je vous lis, j ai vraiment l impression d'un certain mépris pour une profession que je qualifierai de noble. André Villiers est certainement le candidat qui connaît le mieux la circonscription qu il brigue, il connaît parfaitement ses dossiers et avant de l accuser de tous les maux, intéressez vous aux compétences désormais attribuées au département et cessez la critique pour la critique. Je ne vous lis pas faire le bilan élogieux de Mr le député sortant, essayez,..... et le revirement de ses convictions ne vous interpelle pas, "c'est vrai que, seuls les imbéciles ne changent pas d'avis " !!!
Belle initiative. Et dans les autres circonscriptions ? Dans la 1, Maud Navarre appelle elle aussi au débat !
Après sa performance au débat de France 3, je comprends le refus de Monsieur Villiers. Au moins il est conscient de son indigence dans cet exercice.
Monsieur Villiers le déserteur du conseil départemental est en plus un lâche... je ne comprends pas pourquoi il se présente à cette élection!
On n'est plus au XVIIe siecle et le temps de.la "dispute" au sens noble est revolu. De nos jours, il s'agit d'elire un "president, "en charge" d'eclairer, diriger et conduire le peuple; des lors, tout est simple: il ya ceux qui soutiennent l'action du president, c'est la Majorite; et il y a aussi "l'opposition". Il en va ainsi meme au conseil municipal d'Auxerre. En 1959, le maire d'Auxerre, petainiste notoire, en recevant le general de Gaulle, l'accueuillait en ces termes:
"Permettez-moi, Monsieur le President de la Republique, de vous presenter mes collegues du Consei Municipal recemment elu (...). Je puis vous assurer que tous ces administrateurs de la cite, issus de milieux, de confessions, voire de partis politiques differents, sont profondementunis par leur amour commun de la France et par leur seul desir de servir dans le cadre des institutions republicaines (...) Et 1959, ce n'est que le XXe siecle. Mais le general de Gaulle ne plaisantait pas.
De nos jours, il est connu que la France n'est plus maitresse de sa politique; c'est meme le themede campagne d'un candidat malheureux, avec la question tres serieuse des "GOPE"; mais qui connait les "GOPE"? Personne n'en parle; il y a ceux qui soutiennent, ou "supportent", comme on voudra, Macron, et les autres. Le theme de la dispute est assez court.
Je comprends le refus .Délicat d être pris dans le feu croisé de l invective niaise avec une dialectique de souris écervelée de la candidate du front (au dessous du cerveau)et du candidat socialiste recyclé en marche dans une stratégie electoraliste.Je n ai pas de sympathie pour les hommes politiques en tant que tel mais contrairement à pragmatique je trouve à André Villiers une dimension d homme bien représentatif du territoire et de ses habitants qu il veut défendre...
Il en a pris suffisamment dans la figure le brave paysan au débat sur Fr3, surtout après son intervention " à la LePen" c'est à dire: on rentre dans Caullet, on évite son manque de savoir, son manque de programme, on détourne les questions, on tente le pugilat .... Aussi les deux autres candidats ont su lui asséner son accroche aux poste d'élu du CD s'il était battu. Alors voilà l'homme en retrait, incapable de tenir le match, un genou à terre avant le KO. Son bilan est extravagant d'incapacité à maintenir le département parti à vau-l'eau, son mode de fonctionnement personnel est inqualifiable, un homme retranché, toujours dans le déni, bien en deçà de ce que réclame les citoyens. Nous assistons à l'écroulement du pauvre candidat aux législatives, dans un costume trop grand pour lui, alors il se sauve, au pied du mur il voit le mur. Merci PJG d'avoir tenté l'information.