L'heure est bien à la mondialisation. Au global village préfiguré par Mc Luhan dans les années 60.

Non, il n'y a pas de plan B pour la planète car il n'y a pas de planète B. Or la planète subit déjà de plein fouet les effets du réchauffement climatique occasionné par les activités humaines désordonnées.

Donald Trump le clivant nouveau président des États-Unis, après un long faux suspens, a annoncé le retrait de l'accord de Paris sur le climat signé en décembre 2015 par près de 200 pays. Un accord historique et une prise de conscience avec des objectifs fixés en vue d'inverser la tendance pour sauver la planète.

Le président des USA a longuement argumenté sa décision. À aucun moment, cependant, il n'a remis en cause le réchauffement proprement dit.

Il sort de l'accord pour mieux pouvoir le renégocier dit-il car cet accord est défavorable aux États-Unis selon lui, qui supporteraient l'essentiel de l'effort collectif, tant financièrement pour les autres qu'en politique intérieure, supprimant des millions d'emploi (sic) selon lui.

La réplique du président de la République française que personne n'attendait aussi tôt, deux heures après la déclaration de Donald Trump en français puis en anglais, une première, fut de haute volée et percutante sans aucune de cette arrogance qui caractérise tant le coq gaulois que chacun de nous est quelque part, en son for intérieur.

Emmanuel Macron a dit respecter la décision souveraine du président. Il l'a regrettée pointant une erreur et une faute tout en rendant hommage au grand peuple américain combattant de la liberté. Il a invité les étudiants, les chercheurs, les Américains à venir en France et en Europe, travailler à contribuer à trouver des solutions pour réduire le réchauffement climatique.

Le président de la République a expliqué qu'il n'y avait pas de plan B pour la planète car il n'y avait pas de planète B. Il a précisé qu'il n'y avait donc rien à renégocier.

Emmanuel Macron qui s'était entretenu auparavant avec Donald Trump et Angela Merckel a indiqué que des initiatives nouvelles allaient être prises par l'Europe en matière de transition énergétique.

Comme si cette battue en retraite américaine, jamais vue, qui provoque un tollé planétaire, était une opportunité pour l'Europe ? Une prise de conscience collective pour aller plus loin en redynamisant la trajectoire et l'aventure européenne, que chacun appelle de ses voeux, finalement, d'une manière ou d'une autre.

Une Europe offensive, qui avance dans tous les domaines. C'est aussi une affaire d'hommes et de femmes au pouvoir. Une question politique par excellence.


Pierre-Jules GAYE