"Demande de publication auprès de tous les adhérents du PS de l'Yonne, au titre du droit de réponse. - Transmission au Bureau National du PS, pour information (avec la lettre initiale de Guy PARIS). "

 

"À Guy PARIS, Premier secrétaire du PS de l'Yonne,

 

"Sans t'embarrasser des décisions du Conseil Fédéral ou des instances nationales de notre parti, tu te livres dans ce texte du 12 juin à des affirmations personnelles, abusant ainsi de ton titre de premier secrétaire fédéral qui n'est pourtant, en dernier ressort, qu'une fonction exécutive respectueuse des instances délibératives.

"Ce faisant tu fais fi de ta mission de représentation et de rassemblement de l'ensemble des adhérents du parti et de ton propre courant politique interne à notre organisation. Nous devons donc te rappeler les positions de notre parti concernant tant la présidentielle que les législatives.

"Mais permets-nous d'abord de nous étonner de ta première affirmation : « Nos états majors ont été sourds au message envoyé par les Français dès le premier tour des élections présidentielles et incapables de trouver le chemin du Rassemblement avec ce nouveau mouvement dynamique que représentait « en marche » ».

"Ainsi, tu dévoiles ouvertement ton allégeance à une nouvelle force politique, concurrente de notre parti, que tu prétends pourtant, et jusqu'à ce jour, représenter ! Quelle duplicité que nous ne pouvons que dénoncer, en te rappelant notamment, pour l'immédiat et l'avenir, que la double appartenance est interdite par nos statuts.

"À l'occasion de l'élection présidentielle, tu approuves la décision de Paulo DA SILVA d'avoir parrainé MACRON. Tu écris : « Lorsqu'il nous indiqua que la ligne politique qu'il allait suivre était celle d'Emmanuel MACRON et qu'il le parrainerait lors de l'élection présidentielle, j'ai considéré que c'était le chemin de la sagesse, de l'ouverture et que cela correspondait parfaitement à son mode de pensée et d'action ».

"Faut-il alors te rappeler la décision statutaire du PS selon laquelle tout parrainage d'un candidat autre que celui de notre propre candidat (en l’occurrence Benoît HAMON) a pour conséquence de placer l'intéressé en dehors du parti ?

"Ainsi donc, le Premier secrétaire approuve cet acte de dissidence qu'ont effectué également Jean-Yves CAULLET, Muriel VERGÉS-CAULLET, Guy FÉREZ et Philippe AUSSAVY !

"Quel sens du respect des décisions nationales et statutaires, peu digne d'un Premier secrétaire !

"À l'occasion des élections législatives, tu as continué à soutenir des candidats autres que ceux désignés par le Bureau National et approuvés par notre Conseil Fédéral dans la première et la deuxième circonscription (cf la résolution du Conseil Fédéral du 23 mars ). Tu écris donc : «J'ai préféré me mettre en congé de mon poste afin de pouvoir mener campagne aux côtés de Da Silva Moreira. J'ai également soutenu la démarche de Jean-Yves Caullet sur la deuxième circonscription... » Et plus loin : « J'ai déploré la décision du PS national de confier une circonscription à EELV et une au PRG, car cela ne faisait qu'accentuer les divisions dont on aurait dû se passer ».

"La « mise en congé » étant une démarche qui ne figure dans aucun de nos textes régissant notre fonctionnement, nous ne pouvons accorder aucun crédit à ce qui ne fut qu'un subterfuge visant à te donner bonne conscience dans ce précaire abri. Mais en dénonçant la position du PS National et de notre propre Conseil Fédéral, en faisant campagne pour Da Silva et Mathieu Debain (comme Guy Férez qui préside son comité de soutien) ou en soutenant J.Y Caullet, deux candidats autres que ceux désignés par le parti dans ces deux circonscriptions, tu t'es mis à nouveau en contradiction avec les règles de notre organisation, règles que tu ne t'es pas privé de rappeler par le passé lors de précédents scrutins.

"Cela est inacceptable.

"Ta position a beau bénéficier d'une certaine cohérence politique, force est de constater qu'elle est en totale contradiction tant avec les règles statutaires de notre parti qu'avec le comportement représentatif et rassembleur qui s'impose à un Premier secrétaire fédéral.

"Il est temps, nous semble-t-il, que tu en tires toutes les conséquences. "


Le 14 juin 2017. Christine BURTIN-LAUTHE, Mani CAMBEFORT, José DA SILVA, Daniel LUBRANESKI, Roger PETIT, Françoise ROURE, Frédéric VINCENDON, membres du Bureau Fédéral