Les Ajaïstes ont vu leur débiut de saison prometteur tourner court. Et d'autant plus court que le match contre Lens a vraiment laissé entrevoir autre chose, un changement d'état d'esprit, un collectif solidaire, chaque joueur compensant tout de suite l'erreur d'un coéquipier et surtout une volonté d'attaquer et de faire mal. Pas d'hésitation, pas de doute.

La défaite au Havre (*) et l'élimination en Coupe de la Ligue au Red Star, ont décontenancé et inquiété les supporters soudain ramenés sur terre à l'ordinaire des quatre dernières années, ce qui fait mal, on peut le comprendre.

Dans ce contexte d'espérance freinée, le résutlat du match de vendredi à Niort, revêt une importance primordiale, y compris aux yeux de Francis Gillot. Ou bien l'AJA ramène 3 points et avec 6 points sur 9, effectue un début de saison plutôt bon, ou bien, Auxerre présente un bilan de 3 voire 4 points et alors, ce n'est pas la même chose. La déception serait confirmée, les regrets réels, l'espérance reléguée, et le regard sur l'évolution du club et les nouveaux cadres modifiés, rejaillissant sur l'ensemble.

Francis Gillot en a bien conscience qui connait la musique par expérience encore qu'il n'a peut-être pas subi au cours de dernières années la pression ahurissante des médias et des supporters sur le jeu de football en France, devenu un immense business à faire fondre tous les principes de base de l'activité en question. Si vous n'avez pas de résultat immédiat dans le mois, vous vous retrouvez voué aux gémonies et n'êtes plus qu'un moins que rien : entraîneur, joueur, dirigeant et les autres. Bons à jeter.

 

Mettre le ballon au fond

 

Comme le phénomène est universel, tous les clubs sont confrontés à cette folie furieuse de devoir avoir des résultats pour apaiser le besoin de rêve et de jeu, de réussite par procuration du bon peuple assoifé pas toujours connaisseur loin s'en faut et encore moins bienveillant.

Ce n'est pas un hasard si James Zhou le boss de l'AJA a avoué avoir décidé, un soir de contestation des supporters ultras venus lui demander des comptes dans la tribiune d'honneur suite à la défaite à domicile contre Orléans, de se séparer de Guy Cotret et de changer les choses.

L'avertissement est clair.

Le mot d'ordre tient en un mot qu'a répété plusieurs fois comme une scie Gillot : efficacité, ef-fi-ca-ci-té.

Faire le geste juste au bon moment. Prendre la bonne décision. Être plus malin. Réfléchir, créer, entreprendre.

Efficacité est le problème de l'AJA depuis quatre ans, depuis la relégation en Ligue 2. Efficacité et capacité de créer du jeu. Efficacité et engagement, combat, détermination, mouillage de maillot.

Retour donc, objectivement, à la case départ. Rien n'aurait donc changé ?

C'est l'occasion ou jamais pour les jeunes de se montrer, de montrer leur savoir faire. Une chance à saisir alors que Yattara est out pour trois semaines, adducteurs en délicatesse et que suspensions et blessés s'additionnent.

Ou alors, il reste une bonne quinzaine de jours pour recruter un attaquant de pointe, un milieu et un arrière latéral. La dernière quinzaine d'août apparaît comme le mois de vérité pour l'AJA, avant la trêve internationale.

Faudra pas se louper. Ni les joueurs, ni le staff, ni les dirigeants.

 

Pierre-Jules GAYE

 

Groupe AJA : Boucher, Westberg, Diallo, Ndicka, Youssouf, Tacalfred, Polomat, Touré, Goujon, Adéoti, Sakhi, Obraniak, Philippoteaux, Sangaré, Ayé, Montiel, P. Sané

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(*) Conseil de discipline : exclus au Havre, Yaya Sané a pris 3 matchs de suspension ferme (ce qui est très sévère Ndlr) et Polomat 1

 

 


Denis Renaud  entraîneur de Niort

 

Les Chamois Niortais ont envie de rectifier le tir après l’élimination à Tours en Coupe de la Ligue 4-1).

« Ce n’est pas une revanche, précise le coach. Il faut juste utiliser cette soirée sans de mardi pour avancer. On doit redevenir compact et agressif pour être performant. »

« On ne pourra pas se permettre d’être dans l’approximation. Il faut qu’on retrouve la solidité des deux premiers matches et qu’on se lâche offensivement. On doit enclencher le déclic de la première victoire. On veut gagner à domicile, peu importe l’adversaire. Il nous faut trouver les clés pour le déclic »