Philippe Saulnier-Arrighi (DR)

 

 

Hors les conférenciers divers qui ont planché brillamment sur les thèmes de l'école et de l'apprentissage, les politiques présents à ces Entretiens de Champignelles créés par Jean-Pierre Soisson et Jacques Gillet voilà 28 ans déjà, s'expriment eux aussi, en coulisse pendant les pauses mais aussi publiquement devant le micro.

L'intervention de Patrick Gendraud, président LR du conseil département de l'Yonne fut limpide.

S'adressant au président de la Communauté des communes de la Puisaye, le LR Philippe Saulnier-Arrighi par ailleurs conseiller régional de la BFC, (qui s'était absenté) ; il lui expliqua qu'il ne lui donnerait pas les, 1 million d'euros, demandé pour la construction de la piscine couverte de Toucy, projet prioritaire. 

La raison ?

Le Département a beaucoup de mal à assumer et à arbitrer au plan budgétaire, parmi ses compétences propres, celles qui lui sont dévolues par la loi NOTRe. En conséquence il n'est pas question que le Département s'engage hors de son champ de compétence, de manière dérogatoire sur des montants si importants. Et Patrick Gendraud de mettre les points sur les" i" en indiquant que les vociférations et menaces du président Saunier-Arrighi étaient vaines et ne menaient nulle part.

Il réitéra son propos devant lui, lors du retour de ce dernier dans la salle. 

 

Quelle politique de territoire ... ?

 

Le député LR Guillaume Larrivé qui laboure le terrain poyaudin, ne fut pas en reste, indiquant qu’il avait une réelle vision de vrais projets structurants pour la Puisaye, le haut débit, la téléphonie, l'enjeu médical de santé publique et la formation de base. On retrouvait là une stature d’homme d'État. Il a donc affirmé vouloir saisir le conseil régional en écrivant à la présidente PS Marie-Guïte Dufay, qui n'investit pas assez, selon lui. Et d'interroger sur ce qui peut tirer une politique d'intercommunalité vers le haut.

Michel Courtois, maire DVD de la commune nouvelle Charny Orée de Puisaye (14 communes fusionnées) contesta à mots couverts et courtois, les méthodes de gestion ainsi que le contenu de la politique territoriale initiée par la Communauté de communes de Puisaye. L'élu du sud de la Puisaye, ancien conseiller départemental, expliqua que depuis dix mois et la création d'une seule communauté de communes en Puisaye , il ne voyait pas où elle allait, ni comment, ni avec quels moyens financiers, sans projet de territoire.

Alain Drouhin, ancien maire UDI de Bléneau (il a démissionné fin septembre pour des raisons de santé de son épouse) intervint pour dire qu'il demeurait un acteur actif de la vie publique en Puisaye, en tant que délégué communautaire et qu'il entendait bien assumer son mandat pleinement lors des arbitrages budgétaires sur lesquels il ne manquerait pas de porter un regard aiguisé après 6 ans au poste de vice-président aux finances du CD89. L'ancien vice-président UDI du conseil départemental affirma demeurer extrêmement vigilant aux évolutions de la vie en Puisaye, à l'image de nombreux maires inquiets de la situation, à commencer par le président de l'association des maires de l'Yonne, Mahfoud Aomar, président (SÉ) de la Communauté de communes de l'Aillantais et candidat à l'élection sénatoriale partielle du 17 décembre suite à la démission d'Henri de Raincourt.

Le président de l'association des maires de l'Yonne estime qu'une politique de territoire doit se vouloir constructive et rassembleuse. Et d'affirmer que la Puisaye a toujours montré le chemin. Elle doit, aujourd'hui, s'ouvrir à tout le territoire et à ses habitants, au-delà des voyages effectués par les élus chaque année depuis 28 ans, qui ouvrent les fenêtres des expériences au-delà des frontières et de la réflexion commune.

 

Pierre-Jules GAYE