POLITIQUE
Puisaye : un président en liberté surveillée
le lundi 20 novembre 2017, 18:15 - POLITIQUE - Lien permanent
Si les Entretiens de Champignelles qui tirent la Puisaye vers le haut en faisant voyager les élus et en consacrant des journées à l'étude, les derniers Entretiens qui se sont refermés vendredi soir, ont laissé apparaître en filigrane une interrogation profonde sur la gouvernance actuelle, au pouvoir depuis le 1er janvier. Le président PS-A semble en liberté conditionnelle
Philippe Saulnier-Arrighi (DR)
Hors les conférenciers divers qui ont planché brillamment sur les thèmes de l'école et de l'apprentissage, les politiques présents à ces Entretiens de Champignelles créés par Jean-Pierre Soisson et Jacques Gillet voilà 28 ans déjà, s'expriment eux aussi, en coulisse pendant les pauses mais aussi publiquement devant le micro.
L'intervention de Patrick Gendraud, président LR du conseil département de l'Yonne fut limpide.
S'adressant au président de la Communauté des communes de la Puisaye, le LR Philippe Saulnier-Arrighi par ailleurs conseiller régional de la BFC, (qui s'était absenté) ; il lui expliqua qu'il ne lui donnerait pas les, 1 million d'euros, demandé pour la construction de la piscine couverte de Toucy, projet prioritaire.
La raison ?
Le Département a beaucoup de mal à assumer et à arbitrer au plan budgétaire, parmi ses compétences propres, celles qui lui sont dévolues par la loi NOTRe. En conséquence il n'est pas question que le Département s'engage hors de son champ de compétence, de manière dérogatoire sur des montants si importants. Et Patrick Gendraud de mettre les points sur les" i" en indiquant que les vociférations et menaces du président Saunier-Arrighi étaient vaines et ne menaient nulle part.
Il réitéra son propos devant lui, lors du retour de ce dernier dans la salle.
Quelle politique de territoire ... ?
Le député LR Guillaume Larrivé qui laboure le terrain poyaudin, ne fut pas en reste, indiquant qu’il avait une réelle vision de vrais projets structurants pour la Puisaye, le haut débit, la téléphonie, l'enjeu médical de santé publique et la formation de base. On retrouvait là une stature d’homme d'État. Il a donc affirmé vouloir saisir le conseil régional en écrivant à la présidente PS Marie-Guïte Dufay, qui n'investit pas assez, selon lui. Et d'interroger sur ce qui peut tirer une politique d'intercommunalité vers le haut.
Michel Courtois, maire DVD de la commune nouvelle Charny Orée de Puisaye (14 communes fusionnées) contesta à mots couverts et courtois, les méthodes de gestion ainsi que le contenu de la politique territoriale initiée par la Communauté de communes de Puisaye. L'élu du sud de la Puisaye, ancien conseiller départemental, expliqua que depuis dix mois et la création d'une seule communauté de communes en Puisaye , il ne voyait pas où elle allait, ni comment, ni avec quels moyens financiers, sans projet de territoire.
Alain Drouhin, ancien maire UDI de Bléneau (il a démissionné fin septembre pour des raisons de santé de son épouse) intervint pour dire qu'il demeurait un acteur actif de la vie publique en Puisaye, en tant que délégué communautaire et qu'il entendait bien assumer son mandat pleinement lors des arbitrages budgétaires sur lesquels il ne manquerait pas de porter un regard aiguisé après 6 ans au poste de vice-président aux finances du CD89. L'ancien vice-président UDI du conseil départemental affirma demeurer extrêmement vigilant aux évolutions de la vie en Puisaye, à l'image de nombreux maires inquiets de la situation, à commencer par le président de l'association des maires de l'Yonne, Mahfoud Aomar, président (SÉ) de la Communauté de communes de l'Aillantais et candidat à l'élection sénatoriale partielle du 17 décembre suite à la démission d'Henri de Raincourt.
Le président de l'association des maires de l'Yonne estime qu'une politique de territoire doit se vouloir constructive et rassembleuse. Et d'affirmer que la Puisaye a toujours montré le chemin. Elle doit, aujourd'hui, s'ouvrir à tout le territoire et à ses habitants, au-delà des voyages effectués par les élus chaque année depuis 28 ans, qui ouvrent les fenêtres des expériences au-delà des frontières et de la réflexion commune.
Pierre-Jules GAYE
Commentaires
Quelle politique de territoire pour la Puisaye ? C'est clair : aucune ! Que du bricolage au quotidien, et encore. JPSA n'est pas une lumière mais autour de lui c'est aussi creux, et c'est ce qui le sauve. Tous ont appris quelques mots de vocabulaire pour faire bien en buvant un verre : ah ! les projets structurants ! ça leur plaît beaucoup comme expression mais si c'est pour imaginer une piscine qui coûtera une fortune pour obliger des pauvres gamins à la fréquenter, ou un hôtel ringard aménagé aux frais du contribuable au coin d'un carrefour de routes, on voit le niveau.... Si aucun bourg-centre ne se dessine comme pôle d'attractivité de l'ensemble du territoire c'est bien le reflet de la volonté de garder chacun son petit village à soi, sans stratégie économique globale. Au moins Charny a procédé à des regroupements pertinents. Toucy n'a rien fait, ça roupille en attendant les prochaines municipales pour s'écharper à nouveau. C'est minable et dramatique.
Merci, de relever que JPSA était porteur du refus de la création de cette grande interco voté par les 2/3 de la com com de Puisaye Forterre. Une fois, la décision autoritaire du préfet tombée, il a su fédérer ses délégués communautaires à partir pour un travail au bénéfice du plus grand nombre avec des projets structurants.
L'attaquer à répétition pour nourrir une déstabilisation de son conseil communautaire est déloyal. La charge est lourde certes, difficile c'est certain, mais il déploie avec ses VP et ses délégués un travail fructueux.
Que certains soient déstabilisés ou inquiets sur l'ampleur de certains projets est légitimes mais quel intérêt de l'attaquer sur des données non tangibles ?
Si Mr Courtois adopte une attitude réservée c'est tout simplement que la position catégorique du préfet n'a pas fléchi face à ses arguments. Concernant Monsieur Drouhin,il est très mal venu de le voir espérer et guetter des problèmes de gestion quand son passé de gestionnaire chez Domanys et au Conseil Départemental n'a rien d'exemplaire ..
Attaque-t-on JPSA pour le simple fait qu'il mène avec discernement et efficacité le dossier Yonne Développement ?
Les maires , le délégués communautaires sont las de ce déballage dirigé et n'attendent que d'être efficaces pour leur commune sous l'égide de son Président
Je souhaiterais réagir de manière tout à fait objective à cet article.
Une communauté de communes est emmenée là où les hommes et les femmes qui la dirigent veulent la conduire, c'est un fait.
Mais quelle que soit la qualité de son exécutif, il me semble difficile de lui tracer un chemin, si le périmètre de cette communauté ne correspond plus à un bassin de vie clair.
Existe-t-il encore un bassin de vie cohérent, lorsque les habitants des deux extrémités du territoire sont séparés d'1h30 de route ? Lorsque aucun bourg-centre ne se dessine, comme une évidence, comme pôle d'attractivité de l'ensemble ? Dès lors, comment faire accepter à 92 conseillers communautaires que tel projet trouvera place à tel endroit ?
Il me semble qu'un premier bilan de ce schéma départemental de coopération intercommunale, pour le moins hétérogène, peut être tiré. Quel modèle fonctionne le mieux ? une interco XXL, avec certes davantage de moyens financiers, mais où personne ne se comprend, et aucun projet ne peut faire consensus ? ou bien une interco de dimension plus modeste, avec des moyens financiers limités, mais qui avance sans blocages ?
Si mes informations sont exactes, le président JPSA n'était pas favorable à ce gigantesque format pour sa com com.
J'invite chacun à regarder comment fonctionne le modèle limitrophe, diamétralement opposé à celui de la grande Puisaye...
Je lis cet article, je relis les précédents articles...Hé oui des communes du Pays Coulangeois font bien partie de cette communauté de communes.Bizarre que l'on ne parle que de la Puisaye, peut être que Mr Loury s'est trompé de communauté de communes.
Connait-on la doctrine des departements voisins a propos de la Puisaye? Une concertation ne serait-elle pas utile?
Ne pourrait-on et ne devrait-on mettre en valeur les faits remarquables du pays?
Soit:
la bataille de Fontenoy, qui est bien aussi interessante, du point de vue historique, que la bataille d'Alesia:
Industrie: la siderurgie (les ferriers) l'ocre (il subsiste une societe dans le Vaucluse);
L'oeuvre de Pierre Larousse; un musee devrait lui etre consacre; tous ses ouvrages, qui entraient dans la bibliotheque de nos arrireres-grands-parents, sont d'une precision et d'une pertinece remarquable.
Il faudrait en parler a M. Chou.
Ce monsieur, vous semblez le découvrir ...
C'est un enfant gâté, petit fils de son grand père, président du CD 89.
Tout est dit.