Hommage, salut et recueillement

 

 

 

Simplicité, dignité, silence, recueillement. Six minutes compactes chargée d'émotion vraie et profonde, pour rendre hommage à un homme de passage dans l'Yonne dont le destin fut tragique. Vingt ans déjà.

Vingt ans déjà. Et personne ne semble avoir oublié. Peut-être parce que le peuple français et la République, ce jour là, le 6 février 1998, ont été attaqués et meurtis dans leurs fondements du vivre ensemble dans l'État de droit construit comme un édifice. pour générer le paix et la concorde.

Des mots précis, forts et denses du préfet Patrice Latron ont évoqué l'homme, le serviteur de l'État.

Mais aussi l'Auxerrois.

Impliqué dans la vie associative, initiateur de la Jeune Chambre Économique, bon tennisman, joueur à l'AJA basket la grande équipe qui monta en Nationale 2 sous la baguette de Claude Harduin l'entraîneur, précurseur de Guy Roux puisqu'il fut le premier à exploiter la filière polonaise en allant chercher Georges Pisqun. Claude Harduin qui s'est éteint le 2 janvier, à l'âge de 79 ans dans la Lot à Figeac.

Le passage de Claude Érignac dans l'Yonne fut court (1 an et demi) mais il a marqué le paysage et les relations locales de manière très positive. Il a laissé des traces et de bons souvenirs dans un département qu'il a eu beaucoup de mal à se résoudre à quitter.

On parle encore de lui sous forme d'anecdotes. C'est dire. C'est tout dire ?

Après les mots, les gestes, les attitudes.

La gerbe colorée bleu blanc rouge déposée avec délicatesse par le préfet au pied de la plaque souvenir dans la vaste salle des Pas-Perdus sur le mur côté conseil départemental dont des salariés étaient aussi présents parmi l'assistance qui s'est massée au mieux pour vivre ce moment. Un moment fort.

Une gerbe sous deux autres plaques plus anciennes d'hommage aux morts, dont un conseiller général.

Ici on n'oublie pas.

P-J. G.

 

 

 

Le préfet de Corse Claude Érignac, assassiné le 6 février 1998 à Ajaccio (DR)

 

Patrice Latron et Patrick Gendraud face-à-face après la cérémonie

 

 

La salle des Pas-Perdus était bien remplie, mardi en fin de matinée

 


La plaque ajoutée devant laquelle, chaque année, depuis 1998, une gerbe est déposée

 

L'Yonne a coulé au pied de l'ancien édifice épiscopal d'Auxerre. Elle coulera encore longtemps survivant aux événements

 

Le préfet de l'Yonne Patrice Latron