SOCIETE
Conflit à la fourrière animale de Branches
le jeudi 07 juin 2018, 13:39 - SOCIETE - Lien permanent
La baisse d'activité vient compliquer une situation complexe où les relations se tendent et où l'appauvrissement écorche les sensibilités
Un conflit larvé dure depuis plusieurs mois à la fourrière animale du syndicat mixte Centre Yonne, auquel adhèrent environ 150 communes.
Une baisse d'activité n'a pas été compensée par une hausse de 10 cents par habitants des cotisations au syndicat mixte.
Ce sont les deux salariés qui en ont subi les conséquences par la suppression d'indemnités représentant plus de 4 000 euros pour l'un et 3 000 pour l'autre.
En outre, le logement d'astreinte affecté à l'un d'eux A été désaffecté et la personne est priée de se reloger d'ici la mi-juillet.
Un recours a été introduit devant le tribunal administratif.
Jean-Marc Mercier, secrétaire départemental du syndicat UNSA Territoriaux qui suit le dossier depuis le début explique la situation conflictuelle et s'inquiète de l'absence de vision d'avenir pour la fourrière.
Le syndicat mixte de la Fourrière Animale du Centre Yonne est situé sur la commune, Route de Charbuy au Vernois (DR)
Les délégués des communes ou communautés de communes adhérentes au syndicat mixte de la fourrière animale Centre Yonne, à Branches, que préside Béatrice Clouzeau, a refusé l'augmentation de quelques dizaines de cents par habitant afin de compenser la baisse d'activité à la fourrière.
Une des conséquences a été la remise en cause de primes et plus généralement du statut des deux salariés. En outre, selon les salariés, il n'existe pas une organisation du travail non plus que de fiche de poste, ce qui a engendré des périodes non stop de travail, tels 17 jours d'affilée, un rythme de travail jugé insupportable.
Ces derniers ont introduit un recours devant le tribunal administratif au mois d'avril.
Enfin, le bâtiment de la fourrière à Branches a été désaffecté depuis le 1 er avril. C'était le logement de fonction d'un des salariés.
Le 12 avril 2017, le Comité Syndical s’est réuni et a décidé pour des raisons économiques (afin d’éviter une augmentation des impôts de 0.10€ par habitant) de supprimer le régime indemnitaire des agents et les indemnités d’astreintes de l’agent non logé. En parallèle un poste permanent serait créé afin de pallier les absences des agents en poste. Or, cette ouverture de poste n’a jamais eu lieu.
Pour information, les revenus d'un des salariés ont baissé de 4000 € pour l’année 2017.
Cette désaffectation du batiment de la fourrière animale qui fait l’objet d’une réorganisation du service aurait dû, elle aussi, être soumise à l’avis du Comité Technique, ce qui n’a pas été le cas. Un référé a été déposé au Tribunal Administratif pour procédure illégale. Cette décision laisse l’agent, veuve depuis 2 ans, à la rue avec sa fille de 4 ans.
Le 14 mai dernier, le Comité Syndical a régularisé la procédure concernant la diminution du temps de travail, en soumettant sa délibération à l’avis du Comité Technique. Les représentants ont refusé à l’unanimité cette décision.
Le motif :
La diminution du temps de travail d’un agent à temps complet, oblige la collectivité à supprimer le poste de l’agent et d’en créer un autre avec le nouveau temps de travail. Cependant les agents sont en droit de refuser le nouveau poste et resteront par conséquent en surnombre durant un an (payés par la collectivité), puis à la charge du Centre de Gestion de la FPT qui se fera rembourser de leur salaire par la fourrière à hauteur de 150 %
Aujourd’hui ces deux agents ont l’intention de refuser la diminution de leur temps de travail et ont décidé de ne pas signer l’arrêté de leur nouveau poste. La présidente de la fourrière a été informée de cette éventualité par le Centre de Gestion et le représentant Syndical, M. Mercier. Mais elle persiste.
Pour sa part, la présidente Béatrice Clouzeau, explique que la baisse d'activité de la fourrière modifie la donne et réduit considérablement la charge de travail.
À défaut d'augmentation des cotisations, il faut donc diminuer les charges.
La présidente ne souhaite pas s'étendre davantage sur un conflit qui comporte des aspects individuels sensibles qui compliquent l'examen rationnel de la situation.
P-J. G.
______________________ 500 animaux en 2013
Au niveau de l'activité de la fourrière, en 2013, une très forte augmentation des entrées était à noter avec 500 animaux (369 en 2012) dont 71 % de chiens et 29 % de chats. 201 animaux cédés, 27 autres décédés ou euthanasiés
Pour les sorties : 201 animaux ont été cédés à des associations (SPA Auxerre, Sens, Gien ou autres) ; 27 sont décédés ou ont été euthanasiés.
Il faut compter également 82 « chats libres » : animaux sans maîtres, errants sur la commune, relâchés après identification et stérilisation sur leur lieu de capture. Grâce aux échanges de coordonnées par téléphone, 127 animaux (chiens, chats, nouveaux animaux de compagnies, équidés) ont retrouvé leur propriétaire sans passer physiquement par la fourrière.
Sur le plan financier, l'exercice 2013 s'est soldé par un excédent pour le fonctionnement de 173.575 € (327.651€ de recettes pour 154.076 € de dépenses) et par un déficit pour les investissements de 27.878 € (23.051 € de recettes pour 50.929 € de dépenses). Il restait à réaliser l'achat d'un véhicule : 30.000 € et des travaux, 10.000 €. Le résultat définitif 2013 était donc de 105.696 €.
Droit de réponse
Le Syndicat Mixte de la Fourrière Animale du Centre Yonne a choisi de faire usage de son droit de réponse, prévu par les dispositions de l'article 6 IV de la loi du 21 juin 2004. Voici le texte en question qui apporte des précisions.
Commentaires
Inadmissible et inacceptable
Comment peut on dire être pour la cause animal et agit de la sorte
Cette femme n aiment pas les animaux sa préoccupation à l'heure actuelle c est son porte monnaie qui contrairement à celui de ses employés ne doit pas être allégé
Comment Madame quand on est humaine peut on se premettre de mettre à la rue une employée et sa petite fille ça c est un premier point le deuxième les animaux sont délaissés non pas par vos employés mais par vous qui vous permettez de restreindre les heures de travail de vos salariés, où voulez vous en venir être présidente d une fourrière c est protéger les animaux la vous les tuez indirectement je vous ai eu une fois au téléphone vous êtes une personne incorrecte audieuse et je ne regrette pas de vous avoir directement dit que vous n aimez pas les animaux.
Vous devriez plutôt laisser votre place a quelqu un de compétant qui gérera la fourrière avec son coeur et non pas avec son porte monnaie
Honteux de laissé ces animaux seuls
Cette dame a sa place auprès de ces animaux
Une honte pour cette cette Présidente et maire d'agir de comme ça pauvre, France
Nous sommes en 2018 et on expulse comme ça une personne !! De la part d'une maire de commune, je suis scandalisée...
Non contente de délaisser les animaux, cette Présidente et Maire se permet de mettre à la rue une maman et sa fillette. C'est scandaleux et tout cela pour ne pas augmenter de quelques dizaines de cts les impôts de ses concitoyens. Elle a peur de ne pas être réélue. Soutien aux salariés qui oeuvrent pour le bien être des animaux.
Tout à fait d'accord avec fauve de gastogne, en espérant que les animaux ne pâtissent pas de ces décisions.
Il serait judicieux de laisser la place à des personnes qui se préoccupent réellement de la cause animale.
C'est fort dommageable de faire passer des intérêts financiers au détriment des animaux.
Où est le côté humain, quelle satisfaction peut-on tirer de l'expulsion de cette agent, de surcroît, veuve, avec une enfant de 4 ans à charge.
Alors qu'on nous parle de solidarité à tout va.
Il est vrai que nous vivons une époque formidable où tout est basé sur l'argent..
j'apporte aussi mon soutien aux deux salariés malmenés.
Je trouve honteux de laisser la nuit un refuge remplis d’ani Sans surveillance
S’il arrivait quelque chose la nuit la personne est sur place
Lamentable
Encore un belle exemple du manque de consideration ... pour des centimes d euro ... ca met les nerfs ... mme clouzeau un peu de bon sens et ravisez vous !!!
Avant de supprimer les indemnités des employés et donc de baisser leurs salaires, il faudrait baisser également les indemnités des élus (presidente, vices-président) voir même supprimer ces indemnités, comme pour les associations, ça devrait être bénévole. Ça ferait une belle économie par an !! Surtout ça laisse à penser : ces personnes ne seraient-elles pas au bureau pour ces indemnités ??
Hormis le côté financier, ce qui me tracasse le plus, c'est déjà l'expulsion d'une maman veuve avec une fille de 4 ans. Et que les chiens en garde dans cette fourrière perdue au fin fonds des bois soient livrés à eux même, sans surveillance la nuit, sans une personne qui pourra prévenir les forces de l'ordre en cas d'effraction. Sans une personne qui pourra vérifier ce qu'il se passe en cas d'aboiements anormals des chiens sur place.
Le but d'une fourrière n'est-elle pas de sécuriser ces chiens trouvés errants sur la voie publique ??
Tout mon soutien aux employés !!