ECONOMIE
Le lancement des travaux dans la ZAC d'Appoigny retardé par des oiseaux
le jeudi 28 juin 2018, 08:32 - ECONOMIE - Lien permanent
Les travaux d'aménagement de la ZAC zone d'aménagement concertée de 50 hectares sont retardés en raison de nidifications d'oiseaux dans une zone où l'herbe n'a pas été fauchée. Pas question de débusquer les nichées en plein élevage
Les Bries (DR)
Gravelot à collier interrompu (DR)
On aura décidément tout vu avec ce futur parc d'activités d'Appoigny dont le projet a été initié il y a 13 ans.
Après les fouilles archéologiques, voici que des oiseaux bloquent le début des travaux dont le lancement a été annoncé la semaine dernière lors de l'inauguration.
Il faut savoir que le parc en question qui s'étend sur 50 hectares dont 35 seront commercialisés, est situé dans une zone humide, à proximité de la zone Natura 2000 aux normes européennes.
Les grenouilles vertes, espèce protégée, et autres crapauds y prospèrent au point que des travaux d'aménagement ont du être réalisés après une étude de 645 pages.
Deux mares ont été créées et des grillages de 60 centimètres de haut posés en pourtour. L'idée consistait à créer un chemin pour les grenouilles vertes vers la zone proche Natura 2000 en bordure, afin de leur offrir un passge sécurisé et un nouveau cadre de vie, et éviter qu'elles se fassent écrabouiller en grand nombre par les voitures à la saison des amours.
L'opération a coûté quelques 246 000 euros car la demande de dérogation exceptionnelle pour détruire ces batraciens ne fut pas accordée.
Aujourd'hui, ce sont donc des oiseaux qui bloquent le début des travaux d'aménagement du Parc d'activités d'Appoigny qui devrait générer à terme quelques 1 500 emplois.
Un champ non fauché
Information recueillie auprès d'employés d'Euravia, mercredi matin du côté d'Augy lors de l'inauguration du Véloroute et confirmée par le président de la Communauté d'Agglomération de l'Auxerrois, Guy Férez, mercredi soir.
L'élu relativise et explique que les travaux commenceront à un autre endroit, à l'autre bout du parc.
Le maire d'Auxerre précise que c'est un champ non fauché au bon moment qui a permis la nidification et l'occupation par une espèce d'oiseaux protégées par la Ligue pour la protection des oiseaux.
S'il avait été fauché au printemps, il n'y aurait pas eu ce problème.
D'après la Liste rouge des espèces menacées en France, plus d'une espèce d'oiseaux nicheurs sur quatre est menacée sur le territoire métropolitain, ainsi que plusieurs espèces migratrices pour lesquelles la France dispose d'une responsabilité particulière.
L' Arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixe la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire national et les modalités de leur protection.
Sont interdits notamment sur tout le territoire métropolitain et en tout temps :
- la destruction intentionnelle ou l'enlèvement des œufs et des nids;
- la destruction, la mutilation intentionnelle, la capture ou l'enlèvement des oiseaux dans le milieu naturel;
- la perturbation intentionnelle des oiseaux, notamment pendant la période de reproduction et de dépendance, pour autant que la perturbation remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée.
La liste des espèces recensés dans l'Yonne.
À noter que les agriculteurs ont des techniques pour protéger les oiseaux alors que les moissons ont commencé.
P-J. G.
________________________
Faucher précautionneusement les prairies écologiques
Faucher une prairie modifie toujours radicalement les conditions de vie des petits animaux et des oiseaux qui nichent au sol. Bouleversement de l’espace vital, réduction des sources de nourriture et destruction de la couverture végétale forcent ces animaux à migrer vers d’autres biotopes, par exemple dans des bandes d'herbe qui seront fauchées plus tard ou dans les talus non fauchés. Il y a de nombreuses possibilités de ménager la biodiversité quand on fauche une prairie. On devrait toujours y recourir dans les prairies écologiques puisqu’elles sont spécialement prévues pour favoriser la diversité des espèces animales et végétales.
- Faucher tard.
Il est prouvé que faucher après la mi-juin en plaine permet à une bonne partie des papillons et des oiseaux qui nichent au sol d’avoir terminé leur développement et donc d’être protégés.
- Renoncer aux faucheuses-conditionneuse.
Les faucheuses rotatives avec conditionneur de fourrage ne laissent quasiment aucune chance de survie et de fuite aux petits animaux des prairies. Des inspections des parcelles ont montré que les faucheuses-conditionneuses provoquent d’énormes pertes parmi les petits animaux : jusqu’à 60 % des sauterelles et des abeilles sont tuées, contre 8 % sans conditionneuse. - Faucher moins bas.
Adopter une hauteur de coupe d’environ 10 cm permet d’augmenter les chances de survie des amphibiens et des reptiles par exemple. Il faut alors compter sur une amélioration de la qualité des fourrages et sur une légèrement diminution du rendement. - Éviter de passer inutilement dans les parcelles fauchées.
Moins on passe dans les parcelles fauchées avec les tracteurs et les machines, plus les petits animaux qui s’y trouvent encore ont de chances de survivre. - Laisser des bandes non fauchées.
Les bandes non fauchées forment des biotopes-refuges importants. Il est recommandé de laisser 5 à 10 % de surface sous forme de bandes non fauchées. Il faut déplacer les bandes non fauchées à chaque coupe, afin d'éviter l'embroussaillement.
Le plan du futur parc d'activités d'Appoigny
Grenouille verte, espèce protégée à Appoigny
Commentaires
Le choix de cette zone à été une erreur et ceci n'est qu'un petit retard négligeable.
Cette zone proposée par Appoigny ( pour s'en débarrasser), car cette commune connaissait à l'époque tous les obstacles hors de prix qu'elle allait rencontrer, est née par défaut suite à la détermination des opposants, à celle de Venoy qui ont gagné.
Les mauvais conseilleurs de l'époque, dont certains certains sont toujours aux manettes, ne seront pas les payeurs. Les écologistes à l'époque se sont tus. Le mauvais vin est tiré, maintenant les contribuables vont le boire jusqu'à la lie et ce n'est pas du Chablis. Un miracle peut toujours se produire et une grosse entreprise peut toujours ouvrir le bal des "cons" et se porter acquéreur et payer 95 euros le mètre carré, sans le négocier à 25 euros qui est le prix acceptable pour s'installer. Restons positif, avalons la couleuvre, (coupée en rondelles et cuite au feu de bois) et pour le bien des demandeurs d'emplois allons de l'avant. et ne parlons plus de la zone humide qui devait être transférée ailleurs, ni de la dépollution.
C'est un parc animalier qu'il aurait fallu créer aux Bries.
Faudrait peut-être préciser et expliquer Jean-Paul, non ?
Truffé d'erreurs et de contre-vérités cet article. Faudra revoir sérieusement ta documentation, Pierre-Jules !
c'est une blague?
Lol..... que de mauvais présages pour cette zone.