AJA
L’AJA, le rêve d’un abbé et puis d’un moneymaker chinois
le jeudi 26 juillet 2018, 11:47 - AJA - Lien permanent
Les métamorphoses, déboires et gloires de l'AJA qui attend toujours son retour en Ligue 1
Ernest-Théodore Valentin DESCHAMPS et James ZHOU (DR)
Demain, Valenciennes. Il faut en profiter, les enfants, remonter avec constance. On vous demande, oui, de la constance dans un décor qui n’a cessé de changer depuis des années maintenant, comme les reflets sur la moire d’un tissu…
Coups de théâtre après coups de théâtres, bouffées d’espoir, plongées dans le désespoir, colères : ça ne sert à rien, il faut tenir bon, mais non que dites-vous donc, c’est maintenant qu’il faut soutenir l’AJA, mais enfin elle passe des mains d’un incompétent à celles d’un rêveur, Guy Roux était un Dieu, Guy Roux a fini son temps, c’est la faute à…
Et pourtant, avouons-le : nous continuons d’espérer. Nous avons tous des « y a qu’à » et « y avait qu’à pas » mais à chaque nouvelle situation, nous accrochons un nouvel espoir. Cette fois, cette fois on va voir.
L’espoir fait vivre et se tracasser, mais surtout l’espoir… encourage ceux qui en sont les dépositaires, on ne peut le nier. Il faut que l’équipe sente cet espoir, je ne veux pas parler d’une confiance aveugle qui se transformera en cris méprisants en cas d’échec, mais l’espoir qu’on ne peut lâcher, pour rendre le possible … réel. Les efforts porteurs de fruits.
Maintenant… la gestion nouvelle vague du foot – et ici de l’AJA – reste une aventure à rebondissements qu’on ne s’explique pas. Qui déçoit et inquiète les supporters qui n’arrivent plus à y croire.
Pourquoi pas de grosses recrues, ne seraient-ce que deux ou trois que Monsieur Zhou pourrait facilement offrir à l’équipe ? Il va injecter 10 millions d’euros pour boucler le budget, mais rien pour amener des joueurs de premier plan. Son but était pourtant de faire remonter l’AJA en ligue 1. Mais alors comment ne fait-il pas ce qui nous semble, à nous qui ne sommes pas des gens de business mais de jeu et de fierté, le plus logique ?
Pablo Correa ne peut pas jouer de la baguette magique, il ne peut que faire avec ce qu’il a : améliorer, discipliner, motiver, développer. Mais pas soudainement nous sortir un champion de sa manche ou chapeau d’un gracieux ting ! ting !
(D.R.)
Et puis voilà qu’on forme des formateurs et joueurs chinois… N’est-ce pas un peu ce qu’on appelle « aller dans tous les sens » ? Non pas que l’AJA doive rester exclusivement française (il faut s’y faire, le chocolat belge devient américain ou fond dans les mains des Qataris, les Champs Élysées appartiennent à de richissimes Africains, bref, qu’on se cramponne ou pas il faudra qu’on l’admette sans s’user en cris inutiles…) mais l’image de l’AJA montre toujours ses origines françaises, et c’est ici qu’elle a grandi jusqu’à la 3D. Sans dire qu’on ne s’intéresse pas aux Chinois – Monsieur Zhou a, il faut quand même le dire, fait un sacré bouche à bouche à l’AJA qui sans lui ne serait plus que trois lettres s’estompant honteusement dans les souvenirs – c’est notre AJA qui nous semble avoir besoin de toute l’énergie nécessaire, ici.
Maintenant, voilà… Monsieur Zhou pense à lui aussi, au retour de son investissement, et au nom qu’il espère s’être fait en Chine lorsqu’en 2030 on y organisera peut-être une Coupe du Monde. On peut le comprendre. Il est un businessman, et d’ailleurs si d’ici là il a remis l’AJA en piste avec panache, on l’applaudira. Nous le savons tous.
Le sport change de couleur sous l’éclairage de l’argent. On ne peut rien y faire. Ça arrive, et c’est tout. Que l’on s’indigne ne change rien.
Alors… que nous reste-t-il ? Le spectacle. Observons ce que la gestion étrange pour nous de Monsieur Zhou va faire et défaire. Ce que Pablo Correa et son énergie feront aussi. Et puis notre petite équipe, qui est sur les montagnes russes : ça va bien – ça s’effondre – ça remonte – on va s’écraser au fond.
Il nous reste l’espoir, et bien que tout semble différent, bien qu’on dirait que le passé est vraiment passé… non. Il reste que c’est une équipe qui a mis Auxerre sur la carte du monde entier, et qu’elle a une merveilleuse histoire. Il faut y croire !
Allez l’AJA !!!
Suzanne DEJAER
Commentaires
Il faudrait pour commencer savoir ce que la Jeunesse Auxerroise pense du foot.
Mais alors..... Didier Deschamps serait le petit fils de ....l'Abbé ...?????
Nombre d’habitants à Guingamp : 7000.
Quand la volonté de réussir est présente, tout est permis.
La présidence, l’ensemble de la direction, les entraîneurs existent et veulent refaire vivre ce club, alors il faut les soutenir.
Et Gingamp et Amiens ne sont-ils pas en L1 ?
On fait dire ce qu'on veut aux chiffres. Je ne suis pas sûr que ceux qui venaient hier pour voir jouer l'AJA conquérante de Guy Roux et ses jeunes stars se déplacent demain pour voir jouer une équipe qui serait vouée à jouer l'ascenseur avec quelques mercenaires pour boucher les trous. Ou alors il faudrait refondre totalement le projet AJA et retrouver ce qui faisait notre différence avec TOUS les autres clubs de D1 et qui nous a construit un fantastique capital de sympathie. Je suis auxerrois, j'ai supporté l'équipe en D2, assisté au match de la montée puis à de nombreuses rencontres tout au long des ± 30 ans de l'équipe dans l'élite. Je ne veux que du bien à mon club de coeur. Mais certains sont aveuglés et considèrent que la normalité, ce serait une AJA en L1. Pas moi, sorry.
@SzarmachEffect - Le bassin de population de l'Auxerrois est de 150K hab dans un rayon de 30km - et quand on sait que des spectateurs de l'Abbé Deschamps viennent d'encore plus loin.
Vos exemples de Troyes et Dijon ne tiennent pas. Pourquoi?
En Ligue 1, ces deux villes ont une moyenne de 12K par match (comme Auxerre lorsque nous étions) et pourtant ces villes sont plus peuplées -
Notre proximité avec la région parisienne fait d'Auxerre un bien meilleur candidat à la Ligue 1 (d'où les nombreux partenariats de l'AJA avec des villes de la banlieue sud).
La présence de l'AJA en 1ère division a été une - longue - anomalie, permise par le génie et le travail de quelques hommes, et par un environnement qui n'était pas aussi conditionné par le business et les transferts.
Une nouvelle présence en L1 pour une ville aussi petite, dans un bassin de population aussi étriqué, avec un environnement concurrentiel sportif qui a changé (Troyes, Dijon) n'est tout bonnement plus possible. La "remontée" n'est pas un dû. Arrêtons de fantasmer !
Et réjouissons-nous déjà d'avoir un club correct en L2. Allez les bleus !
Merci pour cette remise en perspective utile et indispensable.
On oublie vite.
Obraniak, contrat non renouvelé
La saison commence et les fidèles se manifestent déjà avec des commentaires pleins de bon sens et réalisme . Personnellement je suis partagé entre optimisme et fatalisme .Depuis plusieurs saisons à l'espoir de voir l'Aja sortir du ventre mou du championnat succède la déception et la frustration . Pourtant chaque année on se dit qu'avec les nouvelles recrues et les nouveaux coachs l'équipe a fière allure mais la réalité c'est que le recrutement n'est pas à la hauteur des ambitions trop peu de joueurs sont capables de peser sur un match pour des raisons différentes mais surtout par manque de régularité d'où une cohésion et une dynamique bien trop insuffisante . Il est à craindre qu'avec un bilan de 2 buts en 5 rencontres amicales il sera difficile d'imaginer d'entrée un espoir de retour en L1 . Le championnat cette année sera plus relevé et un mauvais départ serait très pénalisant. Pablo va privilégier la défense mais ce n'est pas avec des 0 à 0 qu'une équipe peut espérer jouer les premiers rôles .
Première indication demain soir, mais comme indiqué plus haut une défaite ne serait pas catastrophique, par contre le gaz derrière est un sérieux client aussi un point ramené du nord serait bon, l’équipe c est renforcé intelligemment mais pour jouer les premiers rôles me semble juste, attendons la fin du mercato, au fait que devient Obraniak disparu des radars ? Pour le moment cette équipe vaut une saison entre la 5 et la 10 e me place, i
Moi perso, ce n'est pas demain que je jugerai si l'équipe version 2018-2019 est capable de monter ou non.
Il faut attendre au moins une dizaines de journées pour commencer à se faire une idée (et encore, ça ne veut rien dire, même au bout de 10 journées).
Si l'AJA perd vendredi et qu'elle gagne à la 2ème journée, elle en sera au même stade que les équipes qui auront gagné demain et qui perdront vendredi prochain ...
On verra demain soir si espoir il y a ou non. Certains pensent qu'on ne gagne pas un championnat en commençant par une victoire. Moi je crois le contraire car il n'est jamais bon de courir après les points perdus. En plus il faut marquer les esprits pour montrer la détermination de l'équipe et faire savoir aux autres ce qui les attend.
Depuis sa descente en L2 l'AJA a terminé entre la 8 ième et la 17ième place.
Nous sommes très loin d'une remontée en L1 il faut être réaliste mais on peut toujours rêver...