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LA CITE

Commerce fermé rue Joubert : la ville va se substituer aux copropriétaires s'ils n'engagent pas les travaux de sécurisation

Le commerce fermé et objet d'un affichage qui interpelle, est l'objet d'une procédure de péril depuis le 16 novembre 2016. La sécurité publique n'est plus assurée, affirme Guy Paris, premier adjoint au maire d'Auxerre. Gérard Clément propriétaire du magasin dément. Les travaux sont arrêtés depuis un an. Sans explication


 
Dans Auxerre TV du 19 juillet, un article est paru au sujet d'un commerce fermé Rue Joubert avec une affiche jaune qui porte atteinte aux compétences du service Sécurité de la Direction Développement Durable de la Ville d'Auxerre.
Guy Paris Premier adjoint au maire explique que le personnel concerné de ce service fut très choqué en découvrant cet affichage et il a souhaité faire la lumière sur ce dossier.
 
Guy Paris présente les éléments objectifs qui ont conduit à ce que cette boutique pour laquelle un acheteur est intéressé, ne puisse se vendre actuellement. Il indique qu'à défaut d'intervention des copropriétaires,  la Ville va se substituer à eux, défaillants, pour entreprendre les travaux inscrits dans la procédure de péril imminent, mettant en danger la sécutié publique. Et se faire rembourser par la suite.
 
"Le bâtiment situé 2 rue sous-murs, à l'angle de la rue Joubert, a fait l'objet d'une procédure de péril imminent le 16 novembre 2016, avec la nomination d'un expert par le Tribunal de Grande Instance. La sécurité pour les occupants et les usagers du domaine public n'était plus assurée puisque suite à des infiltrations d'eau pendant des années, la structure du bâtiment était gravement endommagée.

La procédure exigeait des copropriétaires la réalisation des travaux suivants :

-  dépose de la cheminée donnant sur la rue Joubert,

- bâchage de la toiture où la dépose de la cheminée est réalisée,

- remplacement des tuiles manquantes ou détériorées sur les versants de la couverture


Une fois ces travaux réalisés, le péril imminent a été levé et suivi d'un péril ordinaire sur 2 mois, afin de permettre aux copropriétaires de réaliser les prestations restantes permettant de s'assurer de l'état structurel du bâtiment. (demandé par l'expert du TA de Dijon)

L'Arrêté municipal du 28 mars 2017 de péril ordinaire reprend la liste des prestations à réaliser. Les copropriétaires avaient ainsi 2 mois pour faire réaliser une vérification générale de la structure du bâtiment, et fournir un document attestant de cette vérification. La ville leur a laissé en réalité beaucoup plus de temps, puisque 16 mois après, malgré les échanges et l'accompagnement des services de la ville, les copropriétaires ne se sont toujours pas assurés de l'état du bâtiment et du risque que celui-ci peut faire courir.

A ce jour, un acquéreur est intéressé par le commerce du RDC mais ne souhaite pas l'acheter tant que les copropriétaires ne lui assurent pas que l'état structurel est bon, ce qui semble normal.

 

Et le premier adjoint au maire d'Auxerre d'ajouter :

 

"Le 19 juillet 2018, la ville découvre ainsi des propos mensongers affichés sur la vitrine du RDC, qu'il convient de rétablir : le blocage de la vente de ce commerce du centre ville est lié à une défaillance des copropriétaires de l'immeuble qui n'assument pas leurs responsabilités et font prendre un risque aux locataires et usagers du domaine public.
 
"A défaut d'intervention des copropriétaires, la ville va engager les prestations à la place de ceux-ci, et se faire rembourser par la suite. Ceci permettra la vente du RDC à l'investisseur intéressé, si le bâtiment est sain,  et l'ouverture d'un nouveau commerce au centre ville."
 
"Ce jour, un courrier est adressé au propriétaire du local commercial en vente par lequel tout cela est rappelé. Nous lui indiquons l'aspect diffamatoire de ses propos écrits et affichés, la Ville se réserve le droit de poursuites pour cela. Nous lui rappelons ce qui est mentionné ci dessus et lui demandons de retirer sans délais l'affiche.
Par ailleurs des courriers de "Mise en demeure" de faire exécuter le diagnostic sur l'état structurel du bâtiment et de nous en fournir l'attestation sont envoyés aux copropriétaires ", conclut Guy Paris.
 
 
 
Imbroglio sur fond de silence et d'incompréhension
 
 
 
Gérard Clement propriétaire du magasin rue Joubert, un des quatre copropriétaires de l'immeuble qui comprend outre le magasin, trois appartements, n'accepte pas les menaces de diffamation avancées par l'adjoint au maire d'Auxerre.
 
Il exprime son indignation devant une situation qu'il juge hallucinante. "Il y a un dysfonctionnement qu'on ne comprend pas.... On est face à un mur ", explique-t-il.
 
D'abord, il a payé sa quote part des travaux. Une somme qui s'élève à près de 40 000 euros. Une première tranche a été engagée juste après l'arrêté de péril qui donne deux mois pour l'exécution des travaux. C'était à la mi-juin de l'année dernière. La toiture et la façade arrière ont été refaites. La deuxième tranche devait suivre dans la foulée, l'année dernière.
 
Puis tout à coup, plus rien. Depuis qu'un syndic professionnel a été missionné. Le précédent était bénévole. Cela fait plus d'un an que Gérard Clément attend la suite des travaux. Il est directement concerné car ces travaux restants concernent entre autres, la façade avant.

7 courriers RAC sans réponse
 
 
Le commerçant âgé de 71 ans, lassé et dépité, a adressé 7 courriers par voie recommandée avec accusé de réception au service sécurtié de la mairie (2), à M. Aussavy (2), adjoint au maire et au maire Guy Férez (3). Il affirme n'avoir jamais eu de réponse. Pas la moindre réponse.  "Ce n'est pas normal ..." glisse-t-il. Idem auprès du syndic. "C'est resté lettre morte...", murmure Gérard Clément, excédé. Rien n'avance.
 
" J'ai un acheteur pour le magasin, mais on m'interdit de rouvrir mon magasin, je ne peux pas vendre tant que les travaux ne sont pas réalisés... En dépit de l'arrêté de péril reclassé "ordinaire" après avoir été "imminent", un propriétaire a pu, lui, sous-louer son appartement.", soutient Gérard Clément.
 
Lorsqu'on évoque l'hypothèse du non paiement des quote-parts des trois autres propriétaires pour tenter d'expliquer le blocage, Gérard Clément n'y croit pas et nie d'autant que la première tranche des travaux a été exécutée.
 
"Le syndic a assez d'argent pour tout payer car il a perçu les subventions afférentes au mois de juin. Le total des travaux avoisine les 140 000 euros. Non, ... c'est difficile à dénouer. Il y a quelque chose derrière tout ça qui bloque tout."
 
Gérard Clément est déterminé à aller au bout. Si on l'oblige à retirer ses affiches apposées sur la vitrine de son magasin, il annonce qu'il affichera les sept lettres recommandées adressées à la mairie et restées sans réponse.
 
 
Pierre-Jules GAYE
 
 
 
 
 

En passant rue Joubert à Auxerre,

un local fermé depuis trop longtemps

 

Le nombre de vitrines vides blanchies représente environ 15% des commerces de la cité et c'est vrai que cela fait tache. À l'heure où des efforts et des projets sont consentis par la ville pour dynamiser le centre ville, ce type de panneau jaune clignote dans les têtes des passants et est du plus mauvais effet. Désespoir, impasse ... le dialogue n'est-il pas toujours possible quand on le veut ?

 

La devanture

 

Commentaires

1. Le lundi 30 juillet 2018, 15:30 par Redaction

Cette affaire est redoutablement complexe.
Difficile de faire parler des personnes qui ne veulent pas parler.
On tire donc sur le fil pour dénouer la pelote.
Et ça vient doucement.
Les langues se délient

2. Le lundi 30 juillet 2018, 11:34 par STEPHANE CLEMENT

Bonjour,
Il aurait été bon de contacter les propriétaires mes parents qui se battent depuis 2 ans avec la mairie et le syndic. Ne doit-on pas écouter les 2 parties avant de faire un article pour être impartial. la totalité des travaux a été réglé et la moitié a été effectué.C'est de la diffamation. faites le nécessaire pour rétablir la vérité.
Merci de faire un rectificatif et de contacter mes parents.
Appelé moi et je vous donnerais leurs coordonnées.
Mr CLEMENT

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