PATRIMOINE
Le Stade Abbé-Deschamps, un centenaire salué par 9 avions d'élite de la Patrouille de France en bleu blanc rouge
le dimanche 16 septembre 2018, 10:19 - PATRIMOINE - Lien permanent
Grâce au formidable réseau des amis de l'AJA, c'est un spectacle court intense gratuit (*) de haut vol auquel ont pu assister les quelques 3 000 spectateurs massés sur le terrain stabilisé du Stade Abbé-Deschamps accouru au son de la cloche d'une fête programmée mais improvisée. Un spectacle de fin de journée, ponctuant la célébration du centenaire du stade de l'Abbé mythique. Voyage à travers les hommes
Les Alpha Jet d'élite de la Patrouille de France survolent avec panaches les terrains annexes du stade Abbé-Deschamps. Samedi à 18h30, l'heure dite
Sans doute manquait-il la voix du curé parmi les discours. Et sans doute ces derniers étaient-ils imparfaits, oubliant quelques hommes - car l'aventure de l'AJA fut une affaire d'hommes comme le pointa d'emblée Alain Géhin le président de l'association AJA, propriétaire gérant historique, aujourd'hui actionnaire minoritaire (12 %) de la SAS AJA à capital Chinois.
Quatre, cinq noms au hasard ? Daniel Rolland le formateur recruteur par excellence côté pile de Guy Roux, Jean Eddy l'administratif de l'ombre, un pilier, Monsieur réglement, Jacques Soisson qui fut président, et aussi Jean-Pierre, le fils, ministre-député-maire d'Auxerre pendant les années folles du club tutoyant les sommets de l'Europe dans une période où la France ne gagnait pas. Enfin nous ajouterons Serge Mésonès figure emblématique et capitaine de l'équipe amateur qui perdit de peu face à Nantes une finale de la Coupe de France, en 1979. Sa fille Vanessa était présente avec ses enfants.
Rien ne s'est fait sans le trio Roux-Hamel-Soisson, clé et logiciel subtil de la réussite du club, avec dans son sillage Gérard Bourgoin l'homme pressé qui permit l'envol de Branches au sens littéral, dès l'année 1978 ; et bien d'autres soldats, avec la horde de bénévoles d'une efficacité redoutable.
Les Reds sont tombés à l'Abbé
Est-il besoin de rappeler que l'AJA accueillit à Auxerre (septembre 1991) Liverpool, de retou en Coupe d'Europe après le drame mortel du Heysel en finale contre la Juventus de Platini volée aux Reds sur le terrain (1985), avec la complicité de l'arbitre, et une longue période d'exclusion de la scène européenne ?
Une rencontre à hauts risques au Stade Abbé-Deschamps, bien gérée par le préfet Jean-Paul Frouin contre l'avis de Guy Roux qui voulait jouer au Parc à Paris pour la recette. Un match sans incidents, et une victoire 2-0 en prime, hélas, pas suffisante pour se qualifier au retour à Anfield (3-0).
Guy Roux homme de préscience, s'était levé la nuit de la victoire pour aller rive gauche sur les quais se changer l'idée obsessionnelle qu'il manquait un but. Alors que la cité festoyait. Pensez donc, le grand Liverpool de Graeme Souness, au tapis, en pays rural français reculé, trucidé par Ferreri le premier pensionnaire du centre de formation à venir doté du pouvoir d'accélération comme Harry Potter. C'est ce que le sorcier Auxerrois Rouxibus, a fait comprendre à l'ami monestésien Jean-Pierre Guilletat, chef des sports du quotidien local, binôme de Serge Mésonès, qui effectua auprès de lui, son apprentissage dans le journalisme.
De 2 à plus de 20 hectares bâtis
Symboliquement, le passage des Alpha-Jet d'élite de la Patrouille de France et ses panaches bleu-blanc-rouge bien alignés, fut un moment très fort, ressenti profondément avec fierté par toutes et tous, toutes générations confondues.
L'aventure continue.
Elle n'a jamais cessé, celle de l'éducation, l'élévation des jeunes par les activités sportives au travers de hautes valeurs morales.
Le stade Abbé-Deschamps (ce dernier avait acquis 14 parcelles auprès de bons paroissiens) comptait de 2 à 3 hectares en 1961. Aujourd'hui, plus de 20 hectares bâtis, 7 terrains règlementaires, 2 fosses d'entraînement - dont une de 2060 m2 vient de disparaître dont Guy Roux et les autres attendent son remplacement - et une salle de foot unique en France.
Une oeuvre collective avec ses bénévoles qui ont permis de passer de la DH à une demi-finale européenne.
Ce passage de l'élite de la Patrouille de France a couvert et marqué du sceau tricolore, ce morceau de terroir français d'un stade mythique, où était délimitée et verrouilée à double tour la partie exploitée chinoise, cette dernière fut-elle assise sur les terrains acquis par l'Abbé-Deschamps. Des terrains que guigne désormais le géant Org Packaging et d'autant plus, après le refus de vendre signifié par le Comité directeur de l'association AJA, actionnaire minoritaire, qui s'est prononcé à l'unanimité contre la cession de l'ensemble du patrimoine foncier bâti.
Le maire embarrassé
Ce n'est donc pas vraiment un hasard si aucun représentant du pouvoir chinois de l'AJA n'était présent, autrement dit la section professionnelle de l'AJA. Tout juste aperçut-on Jordan Adéoti le capitaine des Bleus venu en famille, qui a échappé au naufrage en Auvergne, se fondre dans la foule et bavarder avec les uns et les autres comme un ancien de la famille AJA.
L'esprit famille, où chacun est et reste à sa place, aura marqué cette fête route de Vaux, concentrée sur le terrain synthétique en déshérence, derrière de grandes banderolles qui empêchent de voir ce qui se passe, l'entrée étroite gardée par les policiers, avec fouilles des sacs.
En face, le parking de la Noue, verrouillé, était vide ce qui a contraint les visiteurs à garer leur voiture au diable vauvert pour certains. Le maire d'Auxerre, qui était également absent, a fait fermer le parking redoutant qu'un cirque venu d'Avallon ne s'y installe. Un maire d'Auxerre embarassé car la ville est propriétaire de la tribune d'honneur surplombée par les loges chinoises et assise sur un terrain propriété de l'association AJA. Or des travaux de consolidation et de rénovation s'imposent sur l'édifice menacé côté étang. Qui va les financer ?
Mais ceci est une autre histoire.
Pierre-Jules GAYE
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(*) La Patrouille de France est montée, de Salon-de-Provence, dans le nord, pour une manifestation événementielle. Le coût d'une telle opération est de 12 000 euros. Un parent d'enfant footballeur qui souhaite demeurer anonyme, en liaison permanente depuis 25 ans avec les chasseurs basés à Salon, a pu obtenir qu'en montant dans le nord, la Patrouille d'Alpha Jet d'élite, survole le Stade Abbé-Deschamps à l'occasion de l'anniversaire du centenaire. Gratuitement. Aussi parce que les pilotes et le colonnel directeur général Bruno Bézier - qui a communiqué du ciel avec la foule par liaison non pas divine mais radio brnachée sur haut-parleur - ont spontanément donné leur accord en exprimant leur envie forte et l'honneur pour eux, de survoler le stade mythique de l'Abbé-Deschamps, théâtre d'exploits au retentissement international
Jean-Claude Hamel, président historique de l'AJA, dans sa 90 ème année, a reçu un hommage appuyé de Guy Roux. ".... Il fallait un moteur intelligent infatigable. ce moteur est là, il a un nom : Jean-Claude Hamel"
Le public était massé, concentré sur le terrain annexe en stabilisé
Patrice Latron, préfet de l'Yonne et Dominique Vérien, sénatrice
Un ban bourguignon pour conclure le ballet aérien
Guy Roux, manager entraîneur qui fut, en tant que doyen, président de la SAOS AJA pendant 20 minutes, le temps d'installer Francis Graille à la présidence, a prononcé le discours, de loin, le plus court
Patrick Gendraud président du Département, amoureux du chablis et de l'AJA fut moqué par Jean-Pierre Soisson qui a considéré qu'il parlait trop de lui-même c'est-à-dire de chablis
Assis de gauche à droite au fond de l'estrade : Guy Roux, Jean-Claude Hamel, Jean-Pierre Soisson et Émile Martin autrefois Monsieur Gebat
Monique Hadrbolec, conseillère départementale, Madame Piedalloues, quartier autrefois nommé la colline des Brigands, qui surplombe le stade mythique. Un quartier nouveau d'Auxerre, qui a hébergé nombre de familles de joueurs
Caché masqué derrière l'armature d'un parasol, Guillaume Colin, préparateur physique au centre de formation et au RCA. Ancien adjoint de Guy Roux au plus haut niveau
Marcel Baudiot, la voix de l'AJA. L'entendre à nouveau a rallumé et rallié bien des souvenirs, le micro fut-il défaillant
La famille AJA autrefois. Une fête de famille
Jordan Adéoti, capitaine de l'AJA, qui a échappé au naufrage de Clermont, en conversation avec Valérie Leuger-Dorange, conseillère départementale et maman d'une sportive de haut niveau
La citation "L'AJA est bâtie sur pierre, l'AJA ne périra pas" a disparu du fronton de la tribune d'honneur, couverte par les couleurs du club
Les enfants de l'école de foot de la section amateur de l'AJA gérée par l'association, composent au sol les trois lettres magiques : A, J, A qu'un Alpha Jet d'élite a photographiées du ciel lors du survol
Les deux mascottes de l'AJA ont eu du succès auprès de enfants
Derrière les banderolles route de Vaux
Commentaires
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Alain Géhin est un homme heureux. Fraîchement élu président de l'Association AJA, l'homme regarde avec des yeux brillants la foule qui se presse aux abords d'un stade dont il connaît l'histoire par cœur : « Il a été inauguré le 13 octobre 1918, soit très exactement dix-neuf jours avant l'armistice de la Première Guerre mondiale. L’Abbé-Deschamps avait alors acheté quatorze terrains à quatorze propriétaires différents et bâti un complexe sportif pour occuper les jeunes le soir et le week-end. Cette problématique se posait déjà à l’époque, même si elle était moins importante qu’aujourd’hui. »
Indéboulonnables de l'histoire ajaïste, Guy Roux et l'ancien président Jean-Claude Hamel sont également présents. À leur côté, Jean-Pierre Soisson, qui fut maire d'Auxerre et ministre des Sports sous Raymond Barre. Tout ça ne nous rajeunit pas, mais leurs anecdotes captivent toujours autant les badauds. « Peu le savent, mais l'Abbé-Deschamps était le fils d'un boucher radical-socialiste et a commencé sa carrière comme clerc de notaire. C'est après une déception amoureuse qu'il a choisi d'entrer dans les ordres » , lance Hamel sur le podium monté pour l'occasion, entre une clope et un verre de chablis. Guy Roux enchaîne : « Avant la route de Vaux, les matchs de l'AJA se jouaient sur des terrains situés rue des Champs Poulains, là où j'ai par la suite fait construire ma maison. Mon lit est d'ailleurs sur le point de penalty ! » Interrogé sur la véracité de l'anecdote avant de repartir, le vétéran précise : « C'est pour la légende. En revanche, ma chambre doit bien être située dans les seize mètres » , glisse-t-il avec un clin d’œil complice.
Et qui dit ancrage local, dit personnalités locales. Tous les édiles politiques sont venus rendre hommage à un club qui fait la fierté de la région, à commencer par le député Guillaume Larrivé, lequel lance un joyeux ban bourguignon repris par les 2000 personnes présentes.
« Quand on est nommé dans l’Yonne, on ne vous parle que de deux choses : le chablis et l’AJA » , sourit le préfet Patrice Latron, en poste depuis un an. « En rentrant à Paris, la première question que l’on vous pose, c’est : "Alors, as-tu vu Guy Roux ?" » Patrick Gendraud, président du Conseil départemental, espère quant à lui la remontée prochaine du club dans l’élite, lui qui en est descendu il y a bientôt sept ans. « Mais dans le respect de ceux qui ont bâti ce projet ! » , ajoute-t-il. Comme une manière de rappeler qu’en dépit de l’évolution du football, il y a des monuments auxquels on ne touche pas.
L'ancien monde de l' association' AJA, peut faire la fête il le mérite. Il n'empêche que le plus urgent est de disparaître dans la dignité de ce centième anniversaire et de vendre les terrains. Si l'entêtement de ROUX, qui dirige l'association en sous main a pour but de faire perdurer un climat malsain au sein du club, pour l'instant il réussi. A cause de lui l'AJA stagne depuis plusieurs années et il est le seul responsable avec ses "valets de chambre" de l'association. Il serait temps pour lui de laisser le nouveau monde de l'AJA FOOT en paix et les laisser travailler à la remonté. Il n'a pas compris que s'il persiste dans son monde à lui, (à savoir l'AJA, c'est lui et seulement lui et son égo), que l' histoire d'Auxerre retiendra seulement qu'il aura été la grandeur un temps de l'AJA, mais surtout la décadence pour toujours de ce vénérable club.
Magnifique évènement! Merci mille fois à tous ceux qui l'ont organisé!
Allez l'AJA
Ben oui Larrivé et son costume de plouc pour les ploucs, a proposé mais semble-t-il pas su entonner ce qu'il proposait ... !!
D'où un raté monumental. Mais c'est l'intention qui compte
bravo l'aja
merci à monsieur Guillaume larrivé notre député
beau discours et merci d'avoir lancée le ban bourguignon c'était la fête