POLITIQUE
Les utopies du Jovinien François Schneider transmises à Emmanuel Macron
le mardi 23 octobre 2018, 10:13 - POLITIQUE - Lien permanent
Il s'agit des deux textes que François Schneider a remis sous forme de lettre au Bourguignon François Patriat pour qu'il la transmette au président de la République, Emmanuel Macron
François Schneider le 1 er janvier 2018 à Roscoff (DR)
François Schneider à Wattwiller en 2002 (DR)
Le Jovinien François Schneider aime les utopies.
Sa vie en atteste tout le long, au travers de réalisations multiples et diverses dans les domaines tertiaire, industriel et agricole.
La fondation qui porte son nom, fondation d'utilité publique, constitue un exemple. Son objet est de doter les lycéens de l'Yonne et du Bas-Rhin de compléments de bourses pour entreprendre des études supérieures (depuis le début des années 90) et de doter des artistes d'art contemporain, chaque année, à travers une sélection d'oeuvres sur le thème de l'eau (depuis 7 ans, 300 000 euros annuel de dotation).
En voici deux des utopies, qui pourraient être considérées comme naïves, précise François Schneider, "mais si elles étaient mises en œuvre, tout le monde les considéreraient comme évidentes."
Première utopie
LA FRANCE TERRE D'ACCUEIL DES ÉMIGRÉS
A/. Les 2 constats
Il y a de véritables déserts en France. Des territoires vidés. Des terres qui redeviennent incultes. Des villages meurent.
D'un autre côté Il y a des émigrés qui ont prouvé leur courage, qui ont tout abandonné. Ils n'ont plus rien mais veulent se battre pour survivre. Formidable réservoir d'énergie. Comment canaliser cette énergie pour revitaliser les territoires abandonnés.
Calculons le morceau de terrain qui permettrait à un couple de survivre. De l'ordre de 2 000m2
B/ l'offre
un toit à rénover et 2 000 m2 à cultiver
C/ les conditions posées
Apprendre le francais
Faire du bio
Ne présenter aucun signe extérieur de religion
Etc..
D/ L'Objectif 2 à 5 millions d'émigrés qui deviennent des propriétaires. La France supporterait largement 80 millions d'habitants.
E/ Les moyens : quelques ingénieurs agronomes par département et du matériel agricole à disposition.
N.B.
Cette offre pourrait être étendue aux adultes des cités qui veulent changer de vie et aux chômeurs de toutes origines sous réserve d'accepter les conditions posées.
Deuxième utopie
LA FRANCE JARDiN DU MONDE
A/ Une seule et unique mesure : interdiction de tous les pesticides et engrais chimiques, quels qu'ils soient, sur tout le territoire.
Ni importation ni production. Ainsi c'est toute la France qui devient "bio"
B/ Conséquences : Puissant coup de projecteur sur la France. Besoin simultané de main d'œuvre peu qualifiée (qui correspond au chômage de masse). Bénéfice santé.
Dans le droit fil de l'image gastronomique de la France. Environnement favorable au tourisme.
Boosteur de l'exportation des produits agricoles ou transformés. Gap de compétence bio à tous les niveaux.
Mobilisation du pays sur un objectif qui semble impossible mais que nous pouvons atteindre.
Fierté de devenir un pays gagnant. Le leader mondial en matière de "bien vivre"
C/ La France à l'avant-garde du monde de demain. Seul pays au monde 100% bio.
France terre d'accueil des migrants (DR)
Cultiver dans les déserts français en offrant un toit à rénover et 2 000 m2 à cultiver (DR)
Interdiction des pesticides et engrais chimiques : la France jardin du monde 100 % bio (DR)
François Schneider le Jovinien en Bretagne (DR)
Commentaires
Très intéressant. Pas utopies, juste de bon sens. Tout aussi imaginer que l'état, le gouvernement, c'est nous. Nous tous dans la structure d'un système qui ne fonctionne plus si bien. Qui connaît encore le sens de la politique participative, l'apprendre, la comprendre, la faire vivre , la vivre...le vivre ensemble a t`Il encore un sens commun. Se plaindre auprès de la représentation nationale, c'est s'avouer de l'incapacité du système commun en panne. Ces utopies avoués sont tellement justes , elles dépendent de nous tous , elles vont avec tellement d'autres dans le chemin de la vie telle que nous aurions pu la mériter, l'espérer , mais hélas n'estce pas l'éducation qui nous a manqué ?
On voit les limites du marché et de la main invisible.
L'État se doit de corriger et d'infléchir les politiques dans un souci de redistribution des richesses.
Où sont les grands chantiers menés autrefois qui structurent la France et l'Europe ?
Pas d'accord avec Pimouille qui adopte une position dogmatique.
Le libéralisme s'est perfectionné. Il y a eu le Fordisme avec la fragmentation des tâches, le règne de la sous-traitance avec son corrollaire la dissolution de la responsabilité. Et la mondialisation, cet éclatement géographique de la production qui rend de plus en plus compliquée la traçabilité. On a l'impression que plus personne n'est responsable de l'objet dans sa totalité.
Comme les engoutis du Rama Plazza, les esclaves de la tomate nous posent cette question : quel travail invisible se cache derrière notre confort ...? ce travail qu'on ne paye pas.
L'exploitation, l'escalvagisme existent encore sous d'autres formes.
Une composante nous devient à nous absolument nécessaire : l'éthique
Cette utopie va a l'encontre des valeurs de "l'Union", qui sont le marche, la concurrence non faussee, la culture du resultat et le droit a la difference. On n'est pas en Alsace, ici, on est a "l'interieur".
Moi aussi je suis séduit.
Cela paraît certes simple voire simpliste.
Mais c'est cohérent et cela a du sens.
Il faut développer.
Bravo et merci à ce monsieur Schneider qui s'exprime et va au bout de sa démarche même si on peut douter que Macron l'entende.
Nous on voudrait entendre des propositions claires pour notre département qui vivote dans la confusion et le mélange des genres.
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement : la preuve ici
Je suis particulièrement séduite par l'objectif un (sans que ça rende le second inintéressant..). On voudrait rendre à l'agriculture ses lettres de noblesses mais personne ne veut "revenir en arrière" (hélas, car en arrière est parfois un bond en avant si on est plus fait pour la vie à la campagne qu'à la ville...). Les nouveaux arrivés, ayant beaucoup perdu sauf l'envie de vivre et de prouver leur valeur, rendraient vie à ce que nous avons laissé mourir...