Des camelots posticheurs, aux étals variés et traditionnels très appréciés du centre-ville d’Auxerre, la foire Saint-Martin demeure comme chaque année et chaque dimanche qui précède le 11 novembre, le rendez-vous incontournable  d’une journée de foire.

Marchands du temple, posticheurs près de la légendaire statue Cadet Roussel et de l’Arquebuse, en passant par les vêtements, bonnes affaires, animaux de l’espace agricole tels que vaches, chèvres, moutons, poules, coqs, cochons ou brebis, aux étals de victuailles, de charcuteries, de fromages, la foire Saint-Martin révèle être depuis longtemps, et, ce bien avant les foires du moyen-âge, un spectacle bien vivant composé de tableaux presque inoubliables dans notre imaginaire collectif.

La foire Saint-Martin existe depuis 1379. Mais, selon la légende, Saint-Martin était un moine soldat né en Hongrie, en 379 et donc bien avant la période du quatorzième siècle. Il se serait converti au catholicisme après avoir donné son manteau à un mendiant, un soir d’hiver.

Aujourd’hui, cet évènement qui draine plus de 20 000 visiteurs en moyenne, est calé sur le rythme des saisons et marque la fin du beau temps ou le début de l’hiver.

C’est à cette période, dit-on, que les paysans, une fois leurs récoltes vendues, payaient les ouvriers agricoles et la location de leurs terres.

Les premiers exposants étaient donc des agriculteurs avant d’être des commerçants. 

Ainsi, c’est ce dont nous rappelle le maire de la ville d’Auxerre, Guy Férez, dans une brève description historique et contemporaine de ce qu’il nomme à la force de ses souvenirs d’enfant « la louée » des domestiques à l'année.

D’autre part, Pascal Rouger, porte-parole de la confédération paysanne de l’Yonne et Jean-François Gros du syndicat agricole élu au sein de la chambre d’agriculture de l’Yonne expliquent ce qu’est une véritable agriculture paysanne.

 

Merouan MOKADDEM