Le collectif de soutien des migrants dans l'Yonne a appelé à un rassemblement et à une marche de protestation, jeudi après-midi, après l'école à Appoigny.

L'objectif était d'attirer l'attention sur une situation dangereuse qui dure depuis un ans et qui s'est aggravée avec la fermeture de la route des Bries.

Hébergés au Pradha, l'ancien Formule 1 d'Appoigny situé derrière le Mercure, 9 enfants sont scolarisés à l'école d'Appoigny, près de l'espace culturel.
Ils ne bénéficient pas d'un arrêt des transports scolaires et sont contraints de se débrouiller. 3 kilomètres séparent le Pradha (centre d'accueil et d'hébergement) de l'école.
4 fois 3, faites le compte (ils n'ont pas les moyens de payer la cantine scolaire 4 euros par enfant). Le double de kilomètres pour les parents le plus souvent les mamans qui accompagnent les gamins.

Deux options : emprunter les accotements de la Nationale 6 pour rejoindre la  déviation d'Appoigny en enjambant l'autoroute A6 ou emprunter le petite route des Bries.
Cette dernière est fermée depuis le début des travaux d'aménagement de la zone d'activité en chantier à Appoigny. Interdiction d'y pénétrer.

Jusqu'à présent, en dépit de plusieurs réunions avec la préfecture et la communauté d'agglomération de l'Auxerrois, aucune solution n'a été trouvée mais les animateurs du collectif ne désespèrent pas non plus que les mamans dont certaines sont à bout, usées.

Le bon sens le plus élémentaire voudrait que le car scolaire qui emmène les elèves d'Appoigny à l'école s'arrête à proximité du Pradha. Mais cet arrêt supplémentaire n'entrerait pas dans les critères prévus pour définir les arrêts de car.

Il faut espérer qu'aucun accident ne survienne entretemps.

 

 

 

De l'école, le cortège s'est rendu à pied au Prahda mais n'a pu emprunter le Nationale 6 (DR)