POLITIQUE
9 enfants de demandeurs d'asile du Pradha d'Appoigny vont à pied à l'école dans l'insécurité
le vendredi 16 novembre 2018, 11:34 - POLITIQUE - Lien permanent
La préfecture a interdit au cortège d'emprunter le Nationale 6 réputée dangereuse. Or 9 enfants (4 de maternelle et 5 du primaire) de demandeurs d'asile scolarisés à Appoigny l'empruntent, sont contraints de l'emprunter pour se rendre à pied à l'école, quatre fois par jour. Cqfd
Le collectif de soutien des migrants dans l'Yonne a appelé à un rassemblement et à une marche de protestation, jeudi après-midi, après l'école à Appoigny.
L'objectif était d'attirer l'attention sur une situation dangereuse qui dure depuis un ans et qui s'est aggravée avec la fermeture de la route des Bries.
Hébergés au Pradha, l'ancien Formule 1 d'Appoigny situé derrière le Mercure, 9 enfants sont scolarisés à l'école d'Appoigny, près de l'espace culturel.
Ils ne bénéficient pas d'un arrêt des transports scolaires et sont contraints de se débrouiller. 3 kilomètres séparent le Pradha (centre d'accueil et d'hébergement) de l'école. 4 fois 3, faites le compte (ils n'ont pas les moyens de payer la cantine scolaire 4 euros par enfant). Le double de kilomètres pour les parents le plus souvent les mamans qui accompagnent les gamins.
Deux options : emprunter les accotements de la Nationale 6 pour rejoindre la déviation d'Appoigny en enjambant l'autoroute A6 ou emprunter le petite route des Bries.
Cette dernière est fermée depuis le début des travaux d'aménagement de la zone d'activité en chantier à Appoigny. Interdiction d'y pénétrer.
Jusqu'à présent, en dépit de plusieurs réunions avec la préfecture et la communauté d'agglomération de l'Auxerrois, aucune solution n'a été trouvée mais les animateurs du collectif ne désespèrent pas non plus que les mamans dont certaines sont à bout, usées.
Le bon sens le plus élémentaire voudrait que le car scolaire qui emmène les elèves d'Appoigny à l'école s'arrête à proximité du Pradha. Mais cet arrêt supplémentaire n'entrerait pas dans les critères prévus pour définir les arrêts de car.
Il faut espérer qu'aucun accident ne survienne entretemps.
De l'école, le cortège s'est rendu à pied au Prahda mais n'a pu emprunter le Nationale 6 (DR)
Commentaires
Le vice président de la CA en charge des transports à déjà récupéré 3 lignes de bus urbain de moneteau pour les attribuer à Appoigny, il en reste encore une ( la ligne 6).
Les monestesiens attendent toujours par ailleurs que leur soit rendu le réseau de bus urbain qu' ils sont en droit de beneficier.
les engagements à ce sujet n ont toujours pas été tenu...
D'accord avec Catherine Turpin.
C'est à croire que le territoire auxerrois vanté par ailleurs est un territoire fermé et replié sur lui-même et ses petits avantges étroitement mesurés.
La preuve ?
Cela fait des années qu'ils n'ont pas été capables de se mettre d'accord sur un lieu où enfouir les déchets, NOS déchets après la fermture du petit Pien saturé. Inacapables aussi d'anticiper cette fermeture programmée.
Cela fait des années que l'aire pour les gens du grand voyage n'existe pas, en contravention avec la loi de la République.
Monsieur Staub maire d'Appoigny est vice-président de la communauté d'agglomération de l'auxerrois. En charge des transports.
Il ne peut rien faire pour assure le droit et l'égalité des élèves de sa commune à l'accès à l'école ...?
Sinon, honte à lui
IL AURAIT FALLU PENSER AVANT DE FAIRE UN CENTRE DE MIGRANTS A CET ENDROIT
(Centre qui devrait être provisoire attente de solution ou d'expulsion des gens concernés.)
L ‘école a toujours été un facteur d’integration. C’est quand même anormal que la collectivité fasse la sourde oreille afin d’ aider à la scolarisation de ces enfants dont les parents manifestent l’envie de s’integrer.
Lorsque mes enfants dans les années 90 étaient scolarisés à l’ecole des clairions , un bus affrété spécialement amenait quotidiennement les enfants des gens du voyage de la route de Lyon à l’ecole.
On ne va pas me faire croire que aujourd’hui la collectivité est devenu trop pauvre pour soit mettre un arrêt supplémentaire soit affréter un minibus pour permettre la scolarisation et l’integration de ces gosses. Ils ont déjà vécu un tel traumatisme en quittant leur pays.
Même si la vie est difficile pour la plupart d’entre nous, un peu d’humanité ferait du bien à notre société . Ce n, est que mon avis.