Rien n'est simple, surtout lorsque les humains décident d'aménager de nouveaux espaces en leur faveur.

Le projet d'aménagement de la zone d'activités d'Appoigny projetté depuis quinze années au moins, n'en finit pas de rencontrer des aléas.

Après les fouilles archéologiques, l'évolution de la nature dans une zone située en bordure d'une zone classée Natura 2000 par l'Europe.

Les crapauds et grenouilles ont déjà été l'objet d'attention pour éviter les écrasements massifs lorsqu'ils traversent la route par les véhicules lors de la saison des amours surtout. Opérations subventionnées y compris par le conseil départemental. Cela consitait à établir des ponts souterrains afin qu'ils puissent franchir les obstacles sans encombre sur leurs voies de passage habituel depuis toujours dans cette zone.

Le problème demeure aujourd'hui avec les travaux du vaste chantier car il s'agit d'aménager ces passages pour crapauds dans des zones complètements défrichées aplaties et modelées à nouveau pour d'autres fonctions. C'est en cours dans le respect de l'environnement.

Plus récent est le problème des sangliers dont les riverains signalent les méfaits : labourage, passage en force de grillages qu'ils défoncent etc.

C'est que leurs habitudes sont modifées et ils doivent s'adapter pour trouver leur (nouveau) chemin, ce qui ne va pas sans problème. À résoudre au fil des jours qui passent et en saison.

 

Cycles de vie en toute quiétude

 

L'écoparc au service du développement économique indique que les futurs salariés, dirigeants, pourront profiter d'un cadre de travail de qualité dans une ambiance verte : noues paysagères, haies bocagères, tampon végétal et cheminement doux ...

Les études menées dans le cadre de la préservation de la biodiversité, mettent en évidence la présence de zones humides fréquentées de six espèces protégées d’amphibiens [crapaud commun, grenouille agile, grenouille rousse, rainette verte, salamandre tachetée et triton palmé] pour leur reproduction, imposant une obligation de compensation en surface.

La Communauté de l’Auxerrois a acquis 6 hectares de zones humides dans la vallée de l’Yonne. A charge pour elle, de les mettre en valeur, les protéger, les entretenir et d'organiser leur suivi scientifique pendant 10 ans.

Six mares forestières de 100 m2 chacune, ainsi qu’une mare de plaine d’environ 6 200m2, sont créées en retrait de la route qui dessert le hameau des Bries depuis la RN6.

Si on ajoute le grillage spécifique qui entoure cette partie du parc pour faire barrière, les amphibiens pourront ainsi poursuivre leur cycle de vie en toute quiétude. Coût de l’opération : 225 000 € HT.

Reste à régler le problème des voies pour les sangliers.