Clarisse Quentin (en vert à l'avant-plan) s'est désolée d'un projet non vertueux, incompréhensible, peu ambitieux, qui se limite à ne pas aggraver les écarts de contributions (DR)

 

 

 

 

S'il y avait eu un peu plus de travail effectué en amont pour déterminer ce que payent les communes de l'Yonne pour apprécier leurs investissements et leurs charges de fonctionnement, comme l'a suggéré Irène Eulriet-Brocardi (Charny, majorité), davantage de préparation de scénarios ainsi qu'un débat mieux mené, on aurait gagné du temps, vendredi matin, en séance plénière du conseil départemental où les dés étaient pipés.

Pipés parce que la majorité a fait étalage d'entrée de divisions notamment sur la fermeture de l'antenne de l'école vétérinaire de Champignelles, certains élus s'interpelant de manière anonyme de manière peu élégante.

Pipés parce que l'on sentait bien au fil des minutes qu'il fallait écluser tous les dossiers avant midi, notamment l'ensemble des dédicions modificatives d'ajustement au budget, au bas mot une trentaine de millions.

Pipés parce que plutôt que d'ouvrir réellement les débats qui s'imposaient et développer les arguments, le jeu partisan de position a savonné le fond.

C'est parti d'entrée dans tous les sens, après l'hommage sensible et unanime des élus à l'un des leurs, disparu mardi, William Lemaire dont les obsèques auraont lieu, mercredi, à l'église d'Aillant-sur-Tholon (14h30).

Au cours d'un projet de délibération, d'autres sujets se sont ainsi immiscés dans le débat ou plus exactement parmi les interventions des uns et des autres, passant parfois du coq à l'âne alors que le coq avait mis en appétit. et inversement. Ce zapping est du plus mauvais effet car il déroute les esprits et sème une forme de confusion, qui, paraît, objectivement, savamment entretenue. Dès lors cela doit en amuser certains qui s'en donnent à coeur joie à bon compte.

On serait curieux de savoir ce qu'ont pensé des débats, les cadres du SDIS présents dans la tribune réservée au public et en premier le colonel. Pas publiquement, mais autour d'un verre, en décontraction.

 

Quelle équité ... ?

 

La définition de la clé de répartition du financement du SDIS entre le Département et les communes de l'Yonne est un vieil enjeu qui, au fil des ans, depuis 2008, a pris un tour politique. Ce sujet fait l'objet d'une bataille sur le terrain judiciaire depuis près de deux ans, les villes d'Auxerre et de Sens estimant qu'elles paient trop, le tribunal administratif leur a donné raison. On en est là.

Ce sont donc les communes de moins de 5 000 habitants qui vont devoir compenser rétroactivement. En outre, de nouveaux critères doivent être définis pour l'avenir. Ces critères nombreux mais dont la pertinence était douteuse, ont été sabré par le tribunal qui enjoint le SDIS à prendre en compte les deux critères officiels dans le code des collectivités publics.

La question consiste à déterminer quelle serait la répartition des contributions la plus équitable et juste.

Depuis 2008, le Département veut faire et fait payer relativement davantage les villes, qui ont basculé à gauche (fait unique dans les annales dans l'Yonne département à droite), même Joigny la cité la plus à droite de l'Yonne à l'époque et avant. Au profit des communes rurales puisque si les villes payent relativement plus, cela soulage les petites communes, à périmètre budgétaire constant.

Le département de l'Yonne considère-t-il avec équité un habitant d'une commune de plus de 5000 habitants et un habitant d'une ville de moins de 5000 ?

That is the question. On pourrait aussi poser la même question en ce qui concerne les dotations de l'État (*).

La réponse est connue.

Sauf si Chritophe Bonnefond, le pompier pyromane, réussit à contredire le droit et établir un droit contraire à celui qu'il estime injuste. Avec l'absolution du président Gendraud.

 

P-J. G.

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(*) Et l'État ? Exemples : Villeneuve-sur-Yonne reçois une DGF (dotation globale de fonctionnement) de 178 € par habitant, Auxerre, 213 €/h Joigny 260 €/h et St Julien-du-Sault... 67 €

 

 

Irène Eulriet-Brocardi (à droite) avec finesse et humanité, a plaidé en faveur du travail intelligent en amont et en faveur d'une dialectique du débat ... À bon entendeur ... (DR)

 

Le secrétaire d'État Jean-Baptiste Lemoyne était présent à la session du jour (DR)

 

Le moment où le Jovinien Nicolas Soret, s'estimant privé de parole, a décidé de quitter l'assemblée départementale (DR)

 

Patrick Gendraud touché : le président est, soudain, redevenu maire de Chablis ... Et volent les casquettes ! (DR)

 

 

Patrick Gendraud, consensuel oui mais ... faux pas dirigé ... ? (DR)