Michèle Crouzet, conseillère départementale et député est partie avant le vote sans laisser de consigne. Par 37 voix pour, quatre abstentions d'élus de l'opposition, Nicolas Soret, Françoise Roure, Pascal Henriat et Monique Hadrbolec (André Villiers, n'a pas pris part au vote), les élus de l'Yonne ont décidé de ne pas construire de nouveau collège dans le nord de l'Yonne. Deux ans après avoir pris une délibération contraire (DR)

 

 

Le débat sur les chiffres (les vrais, les faux, les nouveaux, les autres), ces derniers mois, a remis en cause une décision qui semblait prise pendant le mandat Villiers, à savoir la création d'un nouveau collège dans le nord de l'Yonne.

Le conseil départemental a tranché en renonçant au projet et en renvoyant, pour le reste, à des délibérations ultérieures, pointa et regretta Nicols Soret élu de l'opposition, déçu de l'atterrissage. Il est d'accord sur la décision mais eut souhaité une vision plus large de l'avenir.

Nul doute que le principe de réalité, à savoir les difficultés budgétaires du Département qui est fauché et très endetté (250 millions pour un budget de 400 millions), ont également pesé au moins dans l'inconscient collectif.

Patrick Gendraud, le président de l'assemblée, s'est voulu rassurant en précisant que pour les dix à quinze années à venir dans le nord, il n'y avait pas de problème d'accueil d'effectifs.

La députée du nord Michèe Crouzet affirma pour sa part qu'il fallait être très vigilant sur les travaux d'aménagement et de réhabilitation à venir dans le nord.

Patrick Gendraud rétorqua que 54 millions étaient programmés pour les dix années à venir, à cet effet.

 

Villiers ne vote pas

 

Grégory Dorte évoqua le collège de Pont-sur-Yonne qu'il a connu dans le même état qu'actuellement, lorsqu'il était sur les bancs. La réhabilitation de ce collège s'impose donc, un coût évalué à 8,5 millions d'euros.

Gilles Pirman indiqua que le montant des réhabilitations des collèges équivalait au coût de la construction de 4 collèges.

Certains se réfugièrent derrière le principe que l'avenir tranchera. On peut comprendre l'évolution des situations.

On fait reposer la décision politique de la décision de non construction d'un nouvel établssement dans le nord sur les contraintes budgétaires, lança André Villiers, ancien président de l'exécutif, qui s'est déclaré troublé par la manière dont les choses ont été présentées. Il a réaffirmé son engagement à l'intégrité du territoire en matière scolaire et prévoie des débats homériques. L'optimisation des moyens doit être soumise à une stratégie à long terme.

C'est pourquoi André Villiers a annoncé qu'il ne prennait pas part au vote. La vue lui paraît courte.


Malika Ounès victime d'une agression

 

Patrick Gendraud rappela à l'intéressé qu'il n'avait (lui Gendraud) jamais failli à la loyauté lors du mandat de ce dernier dont il fut le premier vice-président.

Avant d'expliquer la forme et le fond. Et son esprit d'ouverture à tous les membres de l'assemblée, ce qui n'était pas le cas lors de la présidence d'André Villiers. Dont il regretta l'absence à ces réunions de concertation, de réflexion et d'étude.

D'autres dossiers de décisions modificatives financières ont été adoptés qui adaptent les dépenses aux réalités, ainsi que deux rapports sur le déploiement du numérique dans l'Yonne, DSP à la clé, avec un ajout du nombre de prises pour la fibre optique au-delà de 50 000. Certains craignent que cette extension de la fibre ne se fasse aux dépens du système de déploiement du haut débit car la fibre ne pourra aller partout notamment pas dans les zones isolées du territoire.

Des questions furent posées sans que réponse puisse toujours être donnée en l'absence de Malika Ounès, vice-présidente en charge du numérique dans l'Yonne qui gère ce dossier et le fait évoluer.

Patrick Gendraud expliqua que son absence était due à une agression physique et psychologique dont l'élue d'Auxerre-Monéteau a été victime.

Enfin, le conseil départemental a adopté une motion en faveur de l'antenne vétérinaire de Maison Alfort à Champignelles qui doit être rapatriée.

 

 

P-J. G.