Le maire Guy Férez a ouvert le dernier conseil municipal de l'année 2018, mardi soir, par l'explication de l'abandon de l'électrificaton de la ligne de chemin de fer Auxerre-Migennes prévue au contrat de plan État-Région 2015-2020 au profit de l'expérimentation en 2022 du train à hydrogène sur la même liaison.

Le premier magistrat de la cité a indiqué que le 7 décembre une réunion avait eu lieu à Paris au ministère avec les représentants des régions de France qui a déclenché la mutation en ce sens.
La région Bourgogne Franche-Comté s'est engagée. Elle sera la première région de France à travailler avec des trains hydrogène, selon Guy Férez.

30 trains seront mis en production par Alstom le 1 er février 2019. La première expérimentation sur la ligne Auxerre-Migennes devrait avoir lieu en 2022 et la mise en circulation en 2023.

Auparavant, une station de stockage d'hydrogène décarbonné, autrement dit à énergie renouvelable, devrait s'implanter à Auxerre qui alimentera ld'ailleurs l es premiers bus à hydrogène de la Communauté d'agglomération de l'Auxerrois qui entreront en fonction à l'automne 2019.

 

Toujours bimode

 

Le maire précisa que les trains à hydrogène qui circuleront entre Auxerre et Paris seront bi-mode (électrique et hydrogène) deux "outils" différents.
Il expliqua qu'à ses yeux, c'est la rupture de charge à Laroche, qui pose problème actuellement, provoquant la dégradation du service public (retards, trains courts, confort). Enfin, Guy Férez informa le conseil que les trains à diesel sont voués à être supprimés d'ici 2030.

Deux membres assidus d'une opposition relativement fantômatique, Michèle Bourhis et Jean-Pierre Bosquet, entamèrent un débat sur ce dossier, posant interrogations et questions qui demeurent sans réponse selon eux.

Michèle Bourhis s'éleva avec véhémence contre l'abandon de l'électrification et exprima son doute sur la pertinence du train à hydrogène.

Un débat qui a manqué manifestement de pédagogie favorisant l'opposition de principe dans un climat d'incertitude et d'ignorance, d'autant qu'il apparaît que tous les éléments du dossier ne sont pas totalement maîtrisés et que des interrogations légitimes demeurent.

 

P-J. G.

 

AFP/Archives/Patrik STOLLARZ

 

Le banc clairsemé de l'opposition municipale. Isabelle Joaquina a rejoint ses colistiers avec un léger retard (DR)